#21 Israël, rebelle, enfin purifié (Ézéchiel 20.40-21.22)
À Babylone l’idolâtrie allait bon train, mais après le retour d’exil les Juifs l’ont totalement abandonnée.
Sur la haute montagne sainte d’Israël, le peuple entier me servira. Je demanderai vos offrandes et vos dons, et je prendrai plaisir en vous quand je vous aurai rassemblés des pays où vous êtes dispersés, et je manifesterai ainsi ma sainteté aux yeux des nations. Vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel quand je vous aurai ramenés au pays d’Israël, que j’ai juré de donner à vos ancêtres. Vous vous souviendrez de votre mauvaise conduite qui vous a souillés. Vous vous prendrez en dégoût à cause du mal que vous avez commis. J’agirai ainsi par égard pour ma renommée au lieu de vous traiter selon vos actes dépravés, gens d’Israël, le Seigneur, l’Éternel le déclare (Ézéchiel 20.40-44).
Ce n’est qu’au retour du Christ qu’un petit troupeau de Juifs fidèles et repentants entrera en pleine possession du pays d’Israël et rendra hommage à l’Éternel pour sa fidélité inconditionnelle à son peuple.
L’Éternel me dit : fils d’homme, profère tes menaces contre Jérusalem et les lieux saints. L’Éternel dit : je vais allumer un feu qui dévorera tout arbre vert ou sec. Et cette flamme ardente ne s’éteindra pas avant que tout le monde soit brûlé du sud au nord. Dis au pays d’Israël : je vais m’en prendre à toi, je tirerai mon épée et j’extirperai les justes et les méchants du milieu de toi pour les exterminer. Je frapperai tout le monde, du midi jusqu’au nord. Alors on saura que c’est moi, l’Éternel, qui ai dégainé mon épée de son fourreau (Ézéchiel 20.45-48 ; 21.1-5).
Jusqu’à présent, Dieu a repoussé le jugement, mais maintenant la ruine de Juda est imminente et aura lieu par le feu et par l’épée des Babyloniens. Toute la population subira ce châtiment national.
Fils d’homme, pousse d’amers gémissements le cœur brisé devant eux. Quand ils te demanderont pourquoi, tu leur diras : à cause d’une nouvelle, car alors, tous les cœurs perdront courage, tous les bras faibliront, tous les esprits seront troublés et tous les genoux flageoleront. La nouvelle arrive (Ézéchiel 21.6-7).
Ézéchiel a probablement éprouvé de l’angoisse par cette prophétie qui décrit la réaction des habitants de Jérusalem à l’annonce de l’arrivée des troupes babyloniennes devant leur cité.
L’Éternel me dit : fils d’homme, prophétise. L’Éternel dit : l’épée est aiguisée en vue d’un massacre ; elle est bien polie et lance des éclairs. Nous ne pouvons plus nous réjouir en répétant : le sceptre de mon fils méprise tout bois, car l’épée méprise un tel morceau de bois ! (Ézéchiel 21.8-10; cp Genèse 49.9).
Ce poème qui va décrire un carnage est appelé le chant de l’épée. Quand les armées Chaldéennes seront devant leur cité, les Israélites n’auront plus envie de se réjouir de ce que Juda possède la royauté car le sceptre de leur roi, qui était une houlette en bois, sera réduite en miettes par l’épée des Babyloniens.
L’Éternel donne l’épée bien aiguisée au destructeur. Fils d’homme, crie et hurle, car l’épée est tirée contre mon peuple et contre tous les princes d’Israël qui sont voués au glaive. Frappe-toi la poitrine car c’est un grand malheur. Bien que ce sceptre soit si dédaigneux, il sera anéanti ! dit l’Éternel (Ézéchiel 21.11-13).
Le roi Sédécias méprisait les Babyloniens mais lui et son peuple subiront le châtiment de l’Éternel.
Fils d’homme, frappe des deux mains, car l’épée frappera deux et même trois fois. C’est une épée meurtrière qui encercle ses victimes et cause un grand massacre. Pour que beaucoup défaillent, j’ai mis l’épée pour le carnage aux portes de toutes les villes. Oui, elle est bien aiguisée pour le massacre et lance des éclairs. Du tranchant, frappe à droite et à gauche et de tous côtés. Je vais frapper des deux mains et assouvir ma fureur. Moi, l’Éternel, j’ai parlé (Ézéchiel 21.14-17 ; cp Esaïe 24.17 ; Matthieu 23.37-38 ; Luc 21.25-26).
C’est l’Éternel qui va diriger l’armée babylonienne et massacrer tout ce qui respire dans Jérusalem. En l’an 70, les Romains ont aussi fait un carnage et il se reproduira encore à la fin des temps mais sera universel.
L’Éternel me dit : fils d’homme, trace deux chemins pour l’épée du roi de Babylone. A l’entrée d’un chemin tu placeras un panneau direction Rabba la ville des Ammonites et à l’entrée de l’autre chemin : Jérusalem la ville fortifiée de Juda. Le roi de Babylone se tient au carrefour d’où partent les deux chemins pour interroger le sort avec des flèches. Il consulte aussi les idoles domestiques et le foie d’animaux. Le sort est tombé sur Jérusalem : lance le cri de guerre pour appeler au carnage, place des béliers contre les portes, élève des terrasses de siège ! (Ézéchiel 21.18-22).