#20 Jésus est le chemin, la vérité, la vie … (Jean 12.37-14.6)
Jean jette un regard lourd de tristesse sur l’endurcissement de son peuple et résume l’enseignement de Jésus sur la vie éternelle.
Malgré tant de miracles, les Juifs ne croyaient pas en lui. Cependant, parmi les chefs, plusieurs croyaient en lui, mais par peur d’être exclus de la synagogue, ils ne l’avouaient pas, car ils aimaient la bonne réputation plus que la gloire de Dieu (Jean 12.37,42-43).
Je commence maintenant le chapitre 13.
C’était avant la Pâque. Jésus, sachant que l’heure était venue pour lui de quitter ce monde, donna aux siens une marque suprême de son amour pour eux. Le diable avait déjà semé dans le cœur de Judas le projet de trahir son Maître. Jésus savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu’il était venu de Dieu et retournait auprès de lui (Jean 13.1-3).
Jésus sait qu’il va être l’Agneau de Dieu sacrifié pour le salut du monde, que Judas va le livrer. Et bien que conscient de son origine divine il s’abaisse au niveau de l’esclave.
Pendant le dîner, il se lève, pose son vêtement, prend une serviette de lin qu’il noue autour de la taille. Il verse de l’eau dans une bassine et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec la serviette (Jean 13.3-4).
Les verbes au présent rendent cette scène très vivante. Jésus ne garde que sa tunique, la tenue des esclaves. Quel choc pour les disciples surtout quand on sait qu’ils viennent de se disputer pour savoir lequel d’entre eux est le plus grand (Luc 22.24).
Mais Pierre proteste : Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ? Ce que je fais, tu le comprendras plus tard. Non ! Tu ne me laveras pas les pieds ! Si je ne te lave pas, nous n’avons plus rien de commun (Jean 13.6-8).
La réponse de Jésus, d’abord douce, se durcit face au refus de Pierre. « Si je ne te lave pas » est certes un humble dévouement mais il représente surtout la régénération, la purification par l’Esprit, symbolisée par l’eau et qui est la condition du salut. Avoir part avec Jésus, c’est avoir en lui le pardon des péchés, la réconciliation avec Dieu et la vie éternelle.
Alors, dit Pierre : aussi les mains et la tête. Celui qui s’est baigné est pur, il lui suffit de se laver les pieds (Jean 13.9-10).
Arrivé à destination, celui qui a déjà pris un bain a juste besoin de laver la poussière de ses pieds, pareillement, celui qui a été régénéré par Jésus a seulement besoin du pardon des fautes occasionnelles qu’il ne manquera pas de commettre en ce monde corrompu.
Ensuite, Jésus leur dit : Vous m’appelez Maître et Seigneur, et je le suis. Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez faire de même (Jean 13.12-14).
En tout temps, les croyants sont appelés à se rendre service mutuellement et humblement et dans les cas où un tel devoir s’impose, ils doivent être très pratiques comme Jésus ici.
Mes chers enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps. Vous me chercherez, mais vous ne pouvez pas aller là où je vais. Je vous donne un commandement nouveau : Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. À l’amour que vous aurez les uns pour les autres, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples (Jean 13.33-35).
C’est avec une effusion de tendresse que Jésus s’adresse maintenant aux disciples qu’il va bientôt quitter. C’est la seule fois où il les appelle « petits enfants ». Il sent le vide immense et douloureux qu’il va laisser dans leur cœur et dans leur vie. Alors pour les consoler, Jésus les exhorte à pratiquer l’amour fraternel, un amour sacrifice ardent, bien plus fort que nos penchants égoïstes naturels car il est l’œuvre de l’Esprit dans le cœur des enfants de Dieu. Cet amour les unit les uns aux autres, à leur Sauveur et au Père céleste.
Je commence maintenant le chapitre 14.
Jésus dit : Que votre cœur ne se trouble pas. Ayez foi en Dieu : ayez foi en moi (Jean 14.1).
Jésus console ses disciples qui sentent leur monde s’écrouler autour d’eux.
Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ; je vais vous préparer une place, puis je reviens et vous prendrai avec moi, afin que vous soyez là où je suis (Jean 14.1-3).
Le royaume des cieux comprend de nombreuses demeures permanentes où l’on respire la paix et l’amour dans la communion du Père, et il y a de la place pour tous. La plus douce des réalités du ciel est la présence dans la maison du Père du Sauveur, qui est aussi le garant de notre adoption par Dieu. Puis Jésus ajoute la suprême consolation : « je reviens » temps au présent, afin de les prendre avec lui pour toujours. Ce retour a commencé à la résurrection puis il y a eu le don du Saint Esprit et à la fin des temps Jésus reviendra en gloire.
Mais vous connaissez le chemin de l’endroit où je me rends. Thomas lui dit : nous ne savons pas où tu vas, comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Le chemin c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père que par moi (Jean 14.4-6).
Tout comme Jésus a dit à Marthe : « C’est moi qui suis la résurrection et la vie » (Jean 11:25), il dit à Thomas : « C’est moi qui suis le chemin », et il ne dit pas qu’il montre le chemin qui conduit au Père, mais « Je suis le chemin » parce qu’il est la révélation complète de Dieu.