#19 Entrée de Jésus à Jérusalem (Jean 11.54-12.34)
Tout est prêt pour le dénouement final, mais c’est le Seigneur qui choisira l’heure à laquelle il ira de son gré au-devant de ses ennemis.
Jésus cessa donc de se montrer en public et se retira vers le désert avec ses disciples. Comme la Pâque approchait, beaucoup montaient à Jérusalem. Ils cherchaient Jésus et se demandaient : Croyez-vous qu’il viendra à la fête ? Or, les chefs religieux avaient dit : si quelqu’un sait où se trouve Jésus, il doit les prévenir pour qu’on l’arrête (Jean 11.54-57).
Nous arrivons maintenant au chapitre 12 qui commence par l’histoire de Marie, frère de Lazare, qui répand du parfum sur la tête et les pieds de Jésus, ce que racontent aussi Matthieu et Marc. Puis les deux sœurs et Lazare offrent un festin en l’honneur du Seigneur.
Une foule arriva à cause de Jésus et pour voir Lazare. Alors les chefs décidèrent de faire mourir Lazare, car beaucoup se détournaient d’eux pour croire en Jésus (Jean 12. 9-11).
Lazare est un témoin gênant qui fait ombrage aux religieux ; donc on le supprime. On voit bien qu’aucun argument ne peut convaincre ceux dont l’opinion est faite et qui haïssent la vérité.
Puis Jean rejoint les autres évangiles avec le récit de l’entrée triomphale dans Jérusalem. Jésus accepte désormais les hommages des Juifs parce que son heure est venue.
Ceux qui étaient avec Jésus lorsqu’il avait ressuscité Lazare témoignaient de ce qu’ils avaient vu (Jean 12.17).
Le peuple se réjouit car il croit que le Messie va établir son règne. Mais la faune religieuse très préoccupée par sa perte de pouvoir, grince des dents devant la popularité de Jésus.
Parmi les pèlerins venus à Jérusalem, certains étaient grecs. Ils dirent à Philippe : Nous aimerions voir Jésus. Philippe et André allèrent le dire à Jésus qui leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme va entrer dans sa gloire. Je vous l’assure : il faut que le grain de blé jeté en terre meurt pour qu’il porte du fruit en abondance (Jean 12.20-24).
Ces prosélytes ont foi au Dieu d’Israël et sont motivés par leur espérance messianique. Mais contrairement aux rêves d’un Messie glorieux que les disciples espèrent encore, Jésus affirme solennellement la nécessité absolue de sa mort pour le salut du monde.
Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui hait sa vie en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut être à mon service, qu’il me suive. Là où je serai, mon serviteur y sera aussi. Si quelqu’un est à mon service, le Père lui fera honneur (Jean 12.25-26).
La mort mène à la vie. Il faut remarquer les contrastes absolus entre aimer et haïr, perdre et garder, monde et vie éternelle. Or, nous devons choisir entre ces deux voies opposées, sachant qu’être avec Jésus là où il est, c’est la félicité, la gloire du ciel.
À présent, je suis troublé. Que dirai-je ? Père, sauve-moi de cette heure ? Mais c’est précisément pour l’affronter que je suis venu jusqu’à cette heure ! Père, glorifie ton nom ! Alors une voix se fit entendre : Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. Certains crurent que c’était un coup de tonnerre mais d’autres que c’était un ange (Jean 12.27-29).
C’est la troisième fois qu’une voix du ciel rend un témoignage solennel au Fils de Dieu (Matthieu 3.17 ; 17.5) et elle a dû être particulièrement retentissante et majestueuse.
Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera expulsé. Et moi, quand j’aurai été élevé au-dessus de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi (Jean 12.31-33).
Élevé sur la croix, par sa mort Jésus offre le salut à tous les hommes sans distinction de race. Mais cette mort opère un jugement parmi les hommes, un triage où certains trouvent le salut en lui, et les incrédules sont condamnés. En introduisant le péché dans le monde, Satan en est devenu le prince, mais par sa mort, Jésus le détrône et devient le chef de ceux qui croient en lui, mais cette victoire sur le diable se fait par étapes et ne sera définitive qu’au dernier jour.
Mais selon les Écritures, le Messie vivra éternellement, alors pourquoi dis-tu que le Fils de l’homme doit être élevé au-dessus de la terre ? Et qui est ce Fils de l’homme ? Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière pour devenir vous-mêmes des enfants de lumière. (Jean 12.36).
La foule confuse demande une explication, mais comme le temps presse, Jésus évite de se lancer dans un discours théologique car il veut que ses auditeurs croient en lui avant qu’il ne disparaisse du milieu d’eux. Alors, il leur donne un dernier avertissement.
Après cela, Jésus s’en alla et se cacha (Jean 12.34).
