#19 – L’Éternel fait une alliance avec Abram (Genèse 15.1-22.16)
Après avoir secouru son neveu Lot fait prisonnier, dans le chapitre 15 de la Genèse, on lit :
« L’Éternel s’adressa à Abram dans une vision : ne crains rien, Abram, je suis ton bouclier, ta récompense sera grande. » (Genèse 15.1)
Pour encourager Abram à persévérer dans la foi, l’Éternel se révèle à lui et c’est déjà la quatrième fois.
« Abram répondit : Éternel Dieu, que me donnerais-tu ? Je n’ai pas d’enfant et c’est un serviteur attaché à mon service celui qui sera mon héritier. Alors l’Éternel lui parla en ces termes : non, c’est celui qui naîtra de toi qui héritera de toi. Tes descendants seront aussi nombreux que les étoiles. » (Genèse 15.2-4)
Abram est découragé mais l’Éternel renouvelle sa promesse en précisant cette fois-ci que son héritier sera son propre fils.
« Abram fit confiance à l’Éternel et, à cause de cela, l’Éternel le déclara juste. » (Genèse 15.6)
C’est ici la première mention de la foi comme étant l’indispensable condition pour plaire à Dieu. Comme je ne peux pas devenir juste par moi-même, il faut que ce soit Dieu qui me déclare juste en réponse à ma foi en lui, un principe souvent mentionné dans les Écritures. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
« Abraham a eu confiance en Dieu, et Dieu, en portant sa foi à son crédit, l’a déclaré juste. » (Romains 4.3)
Abram va faillir plusieurs fois mais ces accidents de parcours ne vont pas changer le fait qu’il a été déclaré juste, parce que la justice s’obtient sans rites et sans accomplissements personnels. Paul écrit :
« Et si quelqu’un n’accomplit pas d’œuvre, mais place sa confiance en Dieu qui déclare justes les coupables, Dieu le déclare juste en portant sa foi à son crédit. L’Écriture déclare : le juste vivra par la foi. » (Romains 4.4-5 ; Galates 3.11).
Dieu considère juste celui qui lui fait entièrement confiance pour son salut.
« Je suis l’Éternel qui t’ai fait sortir de Our en Chaldée pour te donner ce pays en possession. Seigneur Dieu, répondit Abram, comment aurai-je la certitude que je le posséderai ? Dieu lui dit : va chercher une génisse, une chèvre et un bélier. Abram alla prendre ces animaux et les coupa en deux. » (Genèse 15.7-10)
Abram a l’esprit pratique et voudrait bien un contrat en bonne et due forme et il va l’obtenir mais selon la coutume de cette époque qui consiste pour chaque partie contractante à marcher entre les deux moitiés d’un animal sacrifié et à demander à ses divinités de faire subir le sort de l’animal sacrifié à l’autre partie s’il rompt son engagement.
« Au moment où le soleil se couchait, une grande torpeur s’empara d’Abram. Le Seigneur lui dit : sache bien que de tes descendants on en fera des esclaves pendant quatre cents ans. Lorsque l’obscurité fut totale, un tourbillon de fumée et une torche de feu passèrent soudain entre les animaux partagés. En ce jour-là, l’Éternel fit alliance avec Abram et lui dit : je promets de donner à ta descendance tout ce pays. » (Genèse 15.12-18)
Abram est mis sur la touche parce que l’Éternel établit une alliance qui ne repose que sur lui. Dieu tiendra sa promesse indépendamment d’Abram ou de ses descendants. De même sur la croix, Dieu a scellé une alliance signée du sang du Sauveur. Rien ne m’est demandé sinon de l’accepter.
Les Juifs ne sont pas meilleurs que les autres peuples ; c’est seulement un choix souverain de l’Éternel.
Nous arrivons au chapitre 16.
« Saraï, l’épouse d’Abram, ne lui avait pas donné d’enfant. Mais elle avait une esclave égyptienne nommée Agar. Elle dit à Abram : va donc vers ma servante, peut-être aurai-je un fils par elle. Abram suivit le conseil de sa femme. » (Genèse 16.1-2)
Abram a 85 ans et Saraï 80. Elle ne veut plus attendre que Dieu tienne sa promesse et décide donc de prendre les choses en mains avec sa servante comme ventre porteur, une pratique alors courante au Moyen-Orient.
« Abram s’unit à Agar et elle devint enceinte. Elle se mit à mépriser sa maîtresse. Alors Saraï dit à Abram : c’est toi qui es responsable de l’injure qui m’est faite. » (Genèse 16.4-5).
Tout se déroule comme prévu sauf que maintenant, Agar s’élève au-dessus de Saraï qui est vexée et jalouse. Abram a eu tort d’accepter le stratagème de sa femme. L’hostilité entre Saraï et Agar est toujours bien présente entre Israël et le monde arabe descendant d’Abram et Agar.
« Abram lui répondit : ta servante est en ton pouvoir. Alors Saraï la traita si durement que celle-ci s’enfuit. L’ange de l’Éternel la rencontra près d’une source d’eau dans le désert et lui dit : retourne auprès de ta maîtresse et humilie-toi devant elle. Je te donnerai de très nombreux descendants. » (Genèse 16.6-10)
Agar doit s’enfuir ce qui signifie la mort pour elle et l’enfant qu’elle porte. Survient alors un personnage énigmatique qui apparaît de temps en temps dans l’Ancien Testament. Il est identifié à l’Éternel mais distinct de lui. Plus loin dans la Genèse, on lit :
« L’ange de l’Éternel appela une seconde fois Abraham et lui dit : je le jure par moi-même, parole de l’Éternel… » (Genèse 22.15-16)