#20 Départ chez Félix où Paul fait appel à César (Actes 23.23-25.11)
Prévenu que les Juifs ont monté un guet-apens contre l’apôtre Paul,
« Le Commandant appelle deux officiers et ordonne : prenez deux cents légionnaires, soixante-dix cavaliers et deux cents archers. Départ à vingt et une heures. Préparez des montures pour Paul et amenez-le au gouverneur Félix » (Actes 23.23-24).
Puis il rédige une lettre dans laquelle il explique tout ce qui s’est passé et ajoute :
« J’ai trouvé que Paul était accusé au sujet de questions relatives à leur loi, mais qu’il n’avait commis aucun crime. Informé que les Juifs lui dressaient des embûches, je te l’ai envoyé, en informant ses accusateurs qu’ils devront aller se plaindre auprès de toi. Les soldats emmènent donc Paul à Césarée. Félix lit la lettre et dit à Paul : Je t’entendrai quand tes accusateurs seront arrivés. Puis il le fait mettre en résidence surveillée » (Actes 23.29-35).
Ici débutent les longues années de prison de l’apôtre Paul. Je commence le chapitre 24.
« Cinq jours après, le grand-prêtre arrive avec quelques chefs du peuple et un orateur pour porter plainte contre Paul » (Actes 24.1).
L’orateur commence par de très basses flatteries, alors que la cruauté et les exactions de Félix lui vaudront d’être démis de ses fonctions et il sauvera tout juste sa tête.
« Cet individu est un danger public qui provoque des troubles chez les Juifs dans le monde entier et il a même tenté de profaner le Temple. Nous l’avons donc arrêté et voulions le juger mais le commandant nous l’a arraché de nos mains. Interroge-le et tu reconnaîtras le bien-fondé de nos accusations contre lui » (Actes 24.5-9).
Après un long et pompeux exorde effronté et fourbe, vient le tour de Paul qui dit :
« Je sais que tu exerces la justice sur la nation. C’est donc en toute confiance que je te présente ma défense. Il y a douze jours que je suis venu à Jérusalem pour adorer Dieu. Personne ne m’a vu discuter avec quiconque et jamais on ne m’a surpris à soulever le peuple. Ces gens ne peuvent pas prouver les accusations qu’ils portent contre moi » (Actes 24.10-13).
Paul met ses adversaires au défi de prouver leurs accusations, et comme Félix est gouverneur depuis sept ans, il connaît suffisamment les mœurs des Juifs pour ne pas se laisser berner.
« Je sers le Dieu de mes ancêtres suivant la “ Voie ” et je crois tout ce qui est écrit dans la Loi et les prophètes. Comme j’ai cette espérance que les morts, justes et injustes, ressusciteront, je m’applique sans cesse à garder une conscience irréprochable devant Dieu et les hommes » (Actes 24.14-16).
Pour Paul, l’Évangile est l’accomplissement de toute la révélation de l’Ancien Testament. Et la résurrection est l’ultime espérance des croyants.
« Après plusieurs années d’absence, je suis revenu pour apporter de l’argent à mon peuple et quand j’étais dans le Temple, il n’y avait aucun attroupement ou désordre. Ce sont les Juifs d’Asie qui devraient m’accuser devant toi, s’ils ont des reproches à me faire. Que ceux qui sont ici disent de quoi je suis coupable à moins qu’ils ne m’accusent d’avoir lancé : « je crois en la résurrection des morts » (Actes 24.17-21).
Après une absence de 4 ans, Paul est revenu à Jérusalem pour apporter la collecte et célébrer la Pentecôte. Devant le défi de Paul, ses adversaires gardent le silence et c’est Félix qui dit :
« Quand le commandant sera ici, j’examinerai votre affaire et il ordonne qu’on laisse aux amis et parents de Paul venir lui rendre des services » (Actes 24.22-23).
Félix ne veut ni condamner Paul ni le relâcher, ce qui aurait considérablement irrité les Juifs. Il ajourne le procès sous un prétexte bidon car le commandant n’a rien à dire de plus.
« Quelques jours plus tard, Félix revient avec sa femme Drusille qui est juive. Il écoute Paul expliquer la foi en Jésus-Christ, mais quand l’apôtre parle de la juste manière de vivre, la maîtrise de soi et le jugement à venir, Félix prend peur et le renvoie. Mais il le faisait souvent venir car il espérait que Paul lui donnerait de l’argent » (Actes 24.24-26).
Paul sait que Félix peut le faire exécuter mais cela ne l’empêche nullement de parler de la foi en Jésus-Christ, et ce témoignage a un effet sur Félix, mais il se hâte d’effacer le trouble de sa conscience pour révéler toute sa bassesse. Il sait Paul démuni mais aussi que les chrétiens seraient prêts à tout pour le faire libérer.
« Deux années s’écoulèrent puis Félix est remplacé par Festus. Pour plaire aux Juifs, Félix laissa Paul en prison » (Actes 24.27).
Deux ans de captivités dont nous ne savons rien. Je commence le chapitre 24.
« Trois jours après avoir pris ses fonctions, Festus se rend à Jérusalem. Les membres du Grand Conseil se présentent pour porter plainte contre Paul et lui demander de le transférer à Jérusalem car ils voulaient le tuer. Mais Festus répond : accompagnez-moi et portez plainte contre lui. Dès son retour, Festus fait comparaître Paul. Dès son arrivée, les Juifs portent contre lui de graves accusations mais ne peuvent pas les prouver. Paul répond : Je n’ai commis de faute ni contre la Loi, ni contre le Temple, ni contre César. Mais Festus qui veut amadouer les Juifs lui demande : Acceptes-tu de retourner à Jérusalem pour y être jugé sous ma présidence ? Non. Je n’ai fait aucun tort aux Juifs et nul n’a le droit de me livrer entre leurs mains. J’en appelle à l’empereur ! » (Actes 25.1-11).
Deux ans et rien n’a changé; Paul est toujours dans le même guêpier.