#02 Zacharie, un homme de vision (Zacharie 1.1-12)
Le livre de Zacharie est riche d’enseignements. Il illustre la justification par la réhabilitation du grand-prêtre Josué, à qui on ôte les vêtements souillés pour les remplacer par des habits de fête. Il prophétise l’entrée triomphale de Jésus le jour des rameaux (Zacharie 9.9 ; Matthieu 21.15), sa trahison pour 30 pièces d’argent (Zacharie 11.12-13 ; Matthieu 26.15 ; 27.9 ; Jean 12.15), qu’il sera transpercé (Zacharie 12.10 ; Jean 19.37), mais aussi sa dignité, car il assumera à la fois la fonction de roi et de grand-prêtre, fusionnant ainsi le politique et le cultuel, le sacré et le profane (Zacharie 6.13). Comme des prophètes antérieurs, Zacharie annonce plusieurs fois le salut des non-Juifs (Zacharie 6.15 ; 8.13, 20-23 ; 9.1-2, 7-8 ; 14.16) et qu’ils seront incorporés au peuple de Dieu (Zacharie 2.15).
Au huitième mois de la deuxième année du règne de Darius, l’Éternel dit à Zacharie le prophète, fils de Barachie et petit-fils d’Iddo : l’Éternel a été très irrité contre vos pères. Dis à ce peuple : “ le Seigneur des armées célestes déclare : revenez à moi, dit l’Éternel et je reviendrai à vous ” (Zacharie 1.1-3 ; 2Rois 17.13-15 ; Lamentations 5.21 ; Néhémie 1,9 ; Malachie 3.7 ; Philippiens 2.13 ; Jacques 4.8).
Nous sommes fin octobre ou début novembre de l’an 520 avant Jésus-Christ. Voilà dix-sept ans que les colons sont revenus d’exil et un mois qu’ils ont repris la construction du temple. L’Éternel va s’adresser à Zacharie 14 fois et, par lui, communiquer sa parole aux colons. Il commence par leur rappeler combien il était furieux contre leurs ancêtres, les appelant à revenir à lui du fond du cœur et à obéir à la Loi.
N’agissez pas comme vos ancêtres, à qui les prophètes disaient : “ le Seigneur des armées célestes dit : abandonnez vos mauvaises actions. ” Mais ils ont refusé d’écouter mes paroles, dit l’Éternel (Zacharie 1.4 ; cp Jérémie 18.11 ; 25.3-8 ; 35.15 ; 6.10, 17 ; 17.23 ; 18.18 ; 23.18 ; 29.19 ; 36.31 ; Osée 14.2 ; Joël 2.12-13).
L’Éternel a souvent appelé les Israélites à se repentir, mais ils ont régulièrement refusé d’écouter leur Dieu, mis à part quelques petits soubresauts ici et là quand ils étaient gouvernés par un roi pieux.
Vos ancêtres et les prophètes, ne sont-ils pas tous morts ? Et les menaces et les décrets que mes serviteurs les prophètes leur ont transmis de ma part, ne se sont-ils pas accomplis ? Alors ils ont reconnu et dit : “ Oui, le Seigneur des armées célestes nous a traités comme il avait dit, comme le méritaient notre conduite et nos actions ” (Zacharie 1.5-6 ; cp Deutéronome 28.45).
Les prophètes qui ont proclamé la parole de l’Éternel et les Israélites qui l’ont entendue ne sont plus de ce monde. Par contre, les menaces proférées se sont accomplies. Et comme la parole de Dieu est aujourd’hui toujours vivante, ses menaces subsistent et atteindront les colons s’ils se rebellent comme leurs ancêtres.
La deuxième année du règne de Darius, au vingt-quatrième jour du onzième mois, l’Éternel se révéla à Zacharie le prophète. Cette nuit dans une vision, j’ai vu un cavalier monté sur un cheval roux. Il se tenait dans une profonde vallée aux pentes couvertes de myrtes et derrière lui, il y avait des chevaux roux, bruns et blancs (Zacharie 1.7-8).
Nous sommes en février de l’an 519, trois mois après le premier discours de Zacharie et cinq mois depuis la reprise du chantier du Temple. Une fenêtre prophétique s’ouvre, pour révéler à Zacharie l’avenir d’Israël en huit visions suivies par un acte symbolique. Le myrte exhale un parfum odoriférant et représente Israël. Le cheval roux est monté par le chef des anges.
Mon Seigneur, que représentent ces chevaux ? L’ange interprète dit : je vais te le montrer (Zacharie 1.9).
Zacharie s’adresse au chef monté sur un cheval roux, mais c’est un autre ange qui lui répond. C’est lui qui expliquera à Zacharie les scènes successives qui se présenteront à lui.
Mais l’homme qui se tenait parmi les myrtes intervint et dit : ce sont les coursiers que l’Éternel a envoyés pour parcourir la terre. Alors les cavaliers s’adressèrent à l’ange de l’Éternel qui se tenait parmi les myrtes et lui dirent : nous venons de parcourir la terre et tout est tranquille et calme (Zacharie 1.10-11).
Nous apprenons que le chef est l’Ange de l’Éternel, la troisième personne de la Trinité. C’est lui qui dit que les cavaliers sont des patrouilles envoyées par l’Éternel auprès des peuples de l’empire perse, qui s’étend de la Turquie au Pakistan, et de l’Asie centrale à la péninsule arabique. Les patrouilles reviennent faire leur rapport et disent qu’il y règne la paix. Ce sera aussi le cas au début de la tribulation de la fin des temps.
Alors, l’Ange de l’Éternel dit : Seigneur des armées célestes, voilà soixante-dix ans que tu es irrité contre Jérusalem et contre les villes de Juda. Jusques à quand tarderas-tu à les prendre en pitié ? (Zacharie 1.12).