#02 Dieu nous parle par Son Fils (Hébreux 1.1-6)
Voilà pourquoi, tout au long de cette épître, l’auteur les exhorte à persévérer, en leur expliquant en détail tout ce qu’ils reçoivent par la foi en Jésus-Christ, leur nouveau grand-prêtre. Il appuie son argumentation autour du Christ céleste, du temple céleste, de la vocation céleste, du don céleste, de la Jérusalem céleste et d’une patrie céleste où leurs noms sont écrits dans les cieux.
Plusieurs fois et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes (Hébreux 1.1).
De lui-même, l’homme ne peut pas accéder au Dieu unique et véritable ; il a fallu que ce soit Dieu qui prenne l’initiative de se révéler. Le Dieu des Écritures est une personne qui a communiqué à ses représentants sur terre au moyen de rêves, visions, transes, intuitions, dictées, ou de symboles. D’emblée on sait que l’auteur s’adresse à des Juifs. L’Ancien Testament a été écrit par plus de quarante auteurs sur une période d’environ 16 siècles mais c’est toujours Dieu qui parle. Dans les Écritures, on trouve de nombreux styles et genres littéraires, des récits, des paraboles, diverses formes poétiques, des commandements, des préceptes moraux, des avertissements, des encouragements, et des exhortations, et bien sûr des prophéties.
Et maintenant, en ces derniers jours, Dieu nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses, et par lequel il a aussi créé l’univers (Hébreux 1.2; cp Psaume 2.6-8 ; Jean 1.1-3 ; 14.9 ; Romains 8.17 ; Colossiens 1.16).
Il y a d’abord eu le système lévitique avec ses sacrifices et rites. Ces cérémonies étaient des images qui prirent vie en la personne et l’œuvre de Jésus-Christ. Jésus est le bras agissant de Dieu, mais il s’est abaissé pour devenir Fils de l’homme pour nous révéler le Père et pour que nous puissions devenir fils de Dieu.
Ce Fils est le rayonnement de la gloire de Dieu et l’expression parfaite de son être. Il soutient toutes choses par sa parole puissante (Hébreux 1.3 a,b ; cp Jean 8.12 ; Colossiens 1.15 ; 2.9).
Jésus est la représentation exacte de Dieu, l’expression de sa gloire et la seule image que nous possédons du Père. Jésus maintient en permanence les lois qui régissent l’univers, car si elles étaient, ne serait-ce qu’un instant, tout ce qui existe se désintégrerait instantanément et retournerait au néant.
Après avoir accompli la purification des péchés, ce Fils siège dans les cieux à la droite du Dieu suprême (Hébreux 1.3c ; cp Hébreux 10.12 ; Jean 19,28-30 ; 1Jean 1.7 ; Romains 8.34 ; Philippiens 2.8-11 ; 1Pierre 3.22).
Jésus a effacé les péchés et leurs conséquences pour ceux qui placent leur confiance en lui. Ce que dit l’auteur était extraordinaire et libérateur pour tout Hébreu qui traînait comme un boulet, le lourd héritage de la loi de Moïse, que l’apôtre Pierre appelle « une futile manière de vivre transmise par vos ancêtres » (1Pierre 1.18-19).
Dans le Lieu saint du temple de Jérusalem, les prêtres ne pouvaient pas s’asseoir parce que leur travail n’était jamais terminé. Mais Jésus est assis parce qu’il a parfaitement accompli l’œuvre que le Père lui avait confiée. En s’offrant lui-même comme sacrifice, il est devenu le grand-prêtre éternel de la nouvelle humanité qu’il a rachetée, puis il est monté aux cieux où il assume dorénavant la position suprême d’autorité.
Jésus a acquis un rang bien plus éminent que les anges, car le titre que Dieu lui a donné est bien supérieur au leur. Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, c’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : je serai pour lui un Père, et lui sera pour moi un Fils ? (Hébreux 1.4-5a ; cp Psaume 2.7).
Plus loin (Hébreux 2.9), l’auteur écrit que Jésus homme « a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges ». Mais depuis qu’il s’est assis à la droite de Dieu, il leur est évidemment infiniment supérieur. Il est vrai que sous l’Ancienne Alliance, des anges et des hommes étaient parfois appelés collectivement « fils de Dieu », mais jamais en tant qu’individus. Par contre, Jésus est « le Fils unique de Dieu » au sens absolu et exclusif du terme, un titre qui fait référence à sa filiation éternelle et sa nature divine. Et comme les croyants sont identifiés à Jésus, chacun d’eux a le privilège, à titre individuel, de devenir un fils ou une fille de Dieu.
Et encore : auquel des anges, Dieu a-t-il jamais dit : Moi je serai pour lui un Père, et lui sera pour moi un Fils ? (Hébreux 1.5b).
Cette citation du second livre de Samuel (7.14) est appliquée à David, le premier roi de la dynastie, mais c’est aussi une prophétie qui annonce le second David, Jésus-Christ le Messie (cp Luc 1.32 ; Jean 7.42 ; Apocalypse 5.5).
Et encore, quand Dieu introduira de nouveau le Premier-né dans le monde, il a dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent ! (Hébreux 1.6 ; cp Psaume 97.7 ; Deutéronome 32.43 ; Matthieu 16.27 ; 25.31 ; Colossiens 1.18).