Les études

20 juin 2022

#19 La double faute de David (2 Samuel 11.12-25)

Ayant mis enceinte la femme de Urie, David essaie de le convaincre d’aller chez lui afin qu’on croie que c’est son enfant. Mais c’est un échec.

« Le lendemain, David l’invite à manger et l’enivre, mais le soir Urie retourne se coucher avec les gardes. Le lendemain, David charge Urie de remettre à Joab une lettre où il écrit : Place Urie en première ligne puis retirez-vous pour qu’il meure ! » (2Samuel 11.12-15).

Suite à deux échecs, David décide de se débarrasser d’Urie en ayant recours à sa loyauté pour faire remettre au général Joab son propre arrêt de mort. Quel contraste entre la noblesse de caractère de Urie et les stratagèmes odieux et la perfidie machiavélique de David !

« Alors qu’il fait le siège de Rabba, Joab place Urie face à de vaillants soldats ennemis qui font une sortie et tuent plusieurs soldats de David dont Urie. Joab envoie un rapport de la bataille à David et ajoute : ton serviteur Urie le Hittite est mort. David fait dire à Joab : “ Ne prends pas cet incident au tragique. À la guerre, il y a toujours des morts tantôt ici, tantôt là. Poursuis ton attaque ! » (2Samuel 11.16-25).

Pour garder la faveur du roi, Joab obéit à ses ordres, ce qu’il aurait dû refuser. Le complot contre Urie réussit ; il est tué, mais avec d’autres bons soldats afin que la machination ne soit pas évidente. David est un beau faux jeton, et indifférent aux victimes, il philosophe.

« Bath-Chéba pleura son mari. Une fois les jours de deuil passés, David l’épouse et elle lui donne un fils. Mais ce que David avait fait déplut à l’Éternel » (2Samuel 11.26-27).

Sept jours de deuil puis la femme de rêve est à David. Ni vu ni connu, son plan a fonctionné à merveille, du moins c’est ce qu’il croit. Environ un an s’écoule. Je commence le chapitre 12.

« L’Éternel envoie à David le prophète Nathan qui lui dit : « il y avait deux hommes, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche possédait un grand troupeau mais le pauvre n’avait qu’une petite brebis qu’il avait achetée, qui grandissait chez lui et qui était comme une fille. Un jour, un voyageur arrive chez l’homme riche, mais ne voulant pas prendre une bête de son troupeau, il s’empare de la brebis du pauvre et l’apprête pour son hôte ». David entre alors dans une grande colère et dit : l’homme qui a fait cela rendra quatre brebis et il mérite la mort pour avoir agi sans pitié » (2Samuel 12.1-6).

Le vol et l’abatage de la brebis représentent l’adultère et le meurtre de David, et il rendra effectivement quatre brebis car quatre de ses fils mourront prématurément.

« Nathan dit à David : tu es cet homme ! Voici ce que déclare l’Éternel : Je t’ai établi roi d’Israël, mais tu as transgressé mes commandements en faisant le mal ? Tu as assassiné Urie le Hittite. Tu as pris sa femme et lui, tu l’as fait mourir. Parce que tu m’as méprisé, la violence ne quittera pas ta famille. C’est de son sein que je ferai venir le malheur contre toi ; je prendrai tes femmes pour les donner à un autre. Tu as agi en cachette mais moi je ferai cela sous les yeux de tout Israël » (2Samuel 12.7-12).

Le jugement de Dieu tombe ; dissensions, révolte et meurtres marqueront la famille de David.

« David dit à Nathan : J’ai péché contre l’Éternel ! L’Éternel te pardonne. Tu ne mourras pas. Toutefois, le fils qui t’est né mourra » (2Samuel 12.13-14).

David ne cherche pas d’excuses ; il reconnaît immédiatement ses péchés et dans les Psaumes 32 et 51 il les confesse dans toute leur horreur. Dieu pardonne, certes, mais ne passe pas l’éponge. David subira les conséquences désastreuses de ses actes.

« L’Éternel frappe le nouveau-né de la femme d’Urie. David implore Dieu, jeûne et passe toute la nuit, prostré à terre. Au bout de sept jours, l’enfant meurt mais les serviteurs de David n’osent pas lui annoncer la nouvelle » (2Samuel 12.15-18).

La douleur, contrition et prière de David sont intenses mais il ne peut éviter le châtiment.

« David s’aperçoit que ses serviteurs chuchotent entre eux et comprend que l’enfant est mort. Alors il se relève, prend un bain, change de vêtements, se parfume, puis se rend au sanctuaire et se prosterne devant l’Éternel. Ensuite, il demande qu’on lui prépare un repas. Devant la surprise de ses serviteurs, il dit : Tant que l’enfant vivait, j’ai jeûné car je me disais : peut-être l’Éternel aura-t-il pitié. Mais maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûner, est-ce que je peux le faire revenir à la vie ? Moi je le rejoindrai, mais lui ne reviendra pas vers moi » (2Samuel 12.19-23).

David est convaincu qu’après sa mort, il reverra son fils. Effectivement, les enfants qui meurent en bas âge bénéficient de la grâce de Dieu.

« Bath-Chéba, femme de David eut de nouveau un fils qu’elle appela Salomon, (le Pacifique), mais Nathan l’appela Yedidya » (2Samuel 12.24-25).

L’éducation de Salomon est confiée au prophète Nathan qui l’appelle « Bien-aimé de l’Éternel », un nom qui correspond mieux à son futur rôle dans le plan de Dieu.

avril 19 2024

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