Les études

20 juin 2022

#18 Paul se rend à Jérusalem (Actes 20.26-21.32)

Partout où Paul va, il annonce la repentance, ce douloureux sentiment de péché devant Dieu et la foi au Sauveur comme moyen de pardon, de paix et d’une vie nouvelle. C’est avec larmes qu’il prêche les compassions de Dieu et voit l’endurcissement des hommes. Sans cesse menacé, il ne se laisse pas intimider car il a déjà fait le sacrifice de sa vie. Ce qui lui importe est d’achever le ministère que le Seigneur lui a confié, et qui lui est infiniment plus précieux que sa personne. Aux anciens de l’église d’Éphèse, il dit :

« Je suis dégagé de toute responsabilité à votre égard, car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu. Veillez sur vous-mêmes et sur le troupeau que le Saint-Esprit vous a confié. Prenez soin de l’Église du Seigneur qu’il s’est acquise par son sacrifice. Je sais que des loups féroces se glisseront parmi vous et seront sans pitié pour le troupeau. Du milieu de vous surgiront des faux docteurs qui séduiront les disciples. Soyez vigilants ! Rappelez-vous que, pendant trois ans, je n’ai cessé d’exhorter chacun de vous avec larmes » (Actes 20.26-29).

L’ancien doit prendre garde d’abord à lui-même puis à son troupeau. Paul a la douloureuse certitude que des faux frères s’introduiront dans les églises, ce qui effectivement est arrivé.

« Maintenant, je vous confie à Dieu et à sa Parole de grâce. Je n’ai rien désiré de quiconque. Mes mains ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Jésus a dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Puis Paul se mit à genoux et pria avec eux. Alors tous éclatent en sanglots, se jettent à son cou et l’embrassent longuement, affligés de ce qu’ils ne le reverraient plus » (Actes 20.32-38).

Quel amour devait remplir le cœur de Paul pour inspirer de tels sentiments. À genoux dans la prière, adoucit les séparations douloureuses car Dieu, son amour et sa communion demeurent le lien indissoluble entre ceux qui partent et ceux qui restent.

Je commence le chapitre 21.

« Après nous être séparés à grand peine, nous avons pris la mer pour finalement débarquer à Tyr en Phénicie. Nous sommes restés sept jours avec des disciples qui, poussés par l’Esprit, disaient à Paul de ne pas aller à Jérusalem » (Actes 21.1-4).

C’est évidemment par amour que ces croyants veulent retenir Paul, mais ce ne n’est pas non plus la perspective de souffrir qui va l’arrêter.

« Ils nous ont accompagnés avec femmes et enfants jusqu’au rivage où nous avons prié à genoux. Puis nous avons terminé notre voyage jusqu’à Césarée. Nous avons logé chez Philippe l’évangéliste qui avait quatre filles qui prophétisaient. Un prophète nommé Agabus arrive, s’attache les pieds et les mains avec la ceinture de Paul et dit : le propriétaire de cette ceinture sera attaché de cette manière par les Juifs à Jérusalem, puis ils le livreront aux païens. Alors nous avons supplié Paul de ne pas aller à Jérusalem, mais il répond : Voulez-vous me briser le cœur avec vos larmes ? Je suis prêt, non seulement à être lié mais aussi à mourir pour le Seigneur. Alors nous avons dit : Que la volonté du Seigneur soit faite ! » (Actes 21.5-14).

L’action symbolique d’Agabus est semblable à celle des prophètes de l’Ancien Testament. Paul sait ce qui l’attend, mais si les plus douloureux sacrifices sont le devoir du chrétien, ils sont aussi sa suprême consolation car le croyant s’élève alors jusqu’au niveau de son Maître.

« Nous restons quelques jours à Césarée puis partons pour Jérusalem avec quelques disciples (un périple de 100 km). Les frères nous accueillent avec joie. Le lendemain, nous allons chez Jacques où les anciens de l’église se sont rassemblés. Paul leur expose en détail tout ce que Dieu a fait parmi les païens. Tout en l’écoutant, ils louent Dieu, puis lui disent : on entend dire que tu enseignes d’abandonner la circoncision et les coutumes juives. Prends donc avec toi les quatre hommes parmi nous qui ont fait un vœu, purifie-toi avec eux, et pourvois à leurs dépenses. Ainsi tout le monde saura que ce sont des mensonges » (Actes 21.15-24).

Ces quatre croyants juifs ont fait le vœu du naziréat qui dure trente jours. Ensuite et selon la Loi, ils doivent offrir un sacrifice au Temple et se faire couper les cheveux. En se joignant à eux et en assumant le coût, Paul fait une œuvre de piété et ainsi les méchants bruits contre lui cesseront. Prudence humaine ou sagesse divine ? Ce qui est sûr par contre, est qu’elle a envenimé la situation.

« Le lendemain, Paul se conforme au conseil donné par les anciens. Mais lorsque des Juifs de la province d’Asie voient Paul dans la cour du Temple, ils ameutent la foule en criant : Israélites ! Au secours ! Voilà celui qui prêche partout contre notre peuple contre la Loi et ce Temple où il a même introduit des païens » (Actes 21.26-29).

Les anciens et Paul voulaient préserver l’harmonie entre croyants issus du judaïsme et du paganisme, mais c’était sans compter sur le fanatisme des Juifs, leurs mensonges et leur haine.

« L’agitation gagne la ville; on s’empare de Paul, on le traîne hors du Temple, on veut le mettre à mort, mais le commandant de la garnison romaine informé se précipite et empêche le meurtre de Paul » (Actes 21.30-32).

Le disciple est traité par son peuple comme l’a été son Maître.

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