17 – Le sixième sceau (Apocalypse 6.11-7.8)
Comme Dieu est saint, juste et vrai, les martyrs ont le droit de réclamer que justice soit faite. En massacrant les fidèles à Jésus-Christ, les persécuteurs ont outragé le Dieu tout-puissant. En conséquence, ils doivent être punis afin que la majesté de Dieu soit reconnue et rétablie.
Alors chacun d’eux reçut une tunique blanche, et on leur dit de patienter encore un peu de temps jusqu’à ce que soient mis à mort tous leurs frères et compagnons de service qui doivent l’être (Apocalypse 6.11 ; cp Apocalypse 3.5).
Deux livres apocryphes mentionnent que Dieu a décrété le nombre de martyrs. Dieu répondra bien à leurs prières mais en son temps. En attendant, ils reçoivent une tunique qui représente la justice, la pureté et la sainteté (Apocalypse 3.5).
Quand l’Agneau ouvrit le sixième sceau, il y eut un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une toile de sac et la lune devint rouge-sang. Des objets célestes s’abattirent sur la terre comme les figues vertes d’un figuier secoué par un gros coup de vent (Apocalypse 6.12-13 ; cp Ésaïe 13.10 ; 50.3 ; Joël 2.30-31 ; 3.15 ; Sophonie 1.15 ; Psaume 148.8 ; Luc 21.11, 25-26).
C’est au tour des forces naturelles de se déchaîner. Toutes les plaques tectoniques glissent les unes sur les autres, ce qui déclenche des tremblements de terre cataclysmiques. Les volcans crachent tellement de poussières, de fumée et de gaz qu’ils obscurcissent le soleil, qui prend la couleur des sacs confectionnés avec du crin de chèvres noires qu’on porte en période de deuil. L’éclipse de la lune prend une teinte rouge, et des boules de feu bombardent la terre.
Le ciel se retira comme un parchemin qu’on enroule, et toutes les montagnes et toutes les îles se déplacèrent (Apocalypse 6.14 ; cp Ésaïe 34.4).
À cause des perturbations sidérales, le ciel habituellement impassible donne l’impression de bouger, tandis que les secousses sismiques redessinent le contour des continents.
Les rois, les gens importants, les chefs militaires, les riches et les puissants, tous les hommes, esclaves ou libres, allèrent se cacher au fond des cavernes et parmi les rochers des montagnes. Ils criaient aux montagnes et aux rochers : couvrez-nous loin du regard de celui qui siège sur le trône et de la colère de l’Agneau, car le grand jour de sa colère est arrivé, et qui peut subsister ? (Apocalypse 6.15-17 ; cp Ésaïe 2.10 ; Osée 10.8 ; Joël 2.11 ; Nahum 1,5-6 ; Sophonie 2.3 ; Matthieu 24.29-30 ; Marc 13.24 ; Luc 21.25,26 ; 23.30).
Que ce soient les petites gens ou le dessus du panier, tous sont terrorisés et cherchent un refuge dans la nature, moins exposée aux cataclysmes. L’expression « la colère de l’Agneau » n’apparaît que dans l’Apocalypse et est paradoxale, car a-t-on jamais vu quelqu’un menacé par un agneau ? Quand Jésus est venu, il était doux comme un agneau (Matthieu 11.29), mais ça ne l’a pas empêché d’expulser avec perte et fracas les vendeurs du temple (Jean 2.13-17 ; Matthieu 21.12-13). Maintenant que l’Agneau est dans une grande colère, les hommes sont obligés de reconnaître qu’ils subissent le jugement de Dieu.
Après cela, je vis quatre anges qui avaient reçu de Dieu le pouvoir de ravager la terre et la mer. Ils étaient debout aux quatre coins de la terre, et retenaient les quatre vents pour qu’ils ne soufflent pas. Et je vis un autre ange venir de l’Orient. Il tenait le sceau du Dieu vivant et cria d’une voix forte aux quatre anges : Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu (Apocalypse 7.1-3 ; cp Apocalypse 14.1 ; Jérémie 49.36 ; Ézéchiel 9.4-6 ; Daniel 7.2 ; Matthieu 24.31).
Entre le sixième et le septième sceau a lieu une pause dans les jugements, afin de marquer ceux qui appartiennent à Dieu, pour qu’ils ne périssent pas avec les impies. Les quatre anges sont les exécuteurs des jugements de Dieu, et sous les ordres d’un ange de rang supérieur.
J’entendis que le nombre de ceux qui furent ainsi marqués était de cent quarante-quatre mille de toutes les tribus du peuple d’Israël : douze mille des tribus de Juda, Ruben, Gad, Aser, Nephtali, Manassé, Siméon, Lévi, Issacar, Zabulon, Joseph (Éphraïm), et Benjamin (Apocalypse 7.4-8).