Les études

16 juin 2022

#16 Première réponse de Job. Ensuite Dieu continue (Job 39.22-41.11)

Job passe un très mauvais moment car l’Éternel passe en revue une liste d’animaux qu’il lui colle à la figure tout en lui demandant si c’est lui qui gère le règne animal.

Est-ce toi qui donnes la puissance au cheval ou qui pares son coup d’une crinière ? Le voilà qui s’élance ; il se rit de la peur et ne recule pas face à l’épée. Tout frémissant d’ardeur, il dévore l’espace dès qu’il flaire le combat. Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son essor ? Est-ce à ton commandement que le vautour s’élève, qu’il bâtit son nid sur les sommets et qu’il fait du rocher sa demeure d’où il épie sa proie ? (Job 39.22-30).

Dès que le cheval de bataille entend les cris des guerriers, ses yeux s’allument, ses naseaux se dilatent et sa crinière se soulève, car il est impatient de participer à l’action.

On suppose que les animaux déterminent le moment de leur pérégrination en fonction de changements dans leur environnement mais l’instinct qui les guide reste pour nous un mystère. L’inaptitude de Job à gérer la création le disqualifie de porter un jugement sur la manière de diriger le monde du Créateur. Dieu ne répond pas aux questions de Job mais il lui répond, il lui parle afin d’attendrir son cœur aigri et de panser sa blessure.

L’Éternel demande alors à Job : Celui qui intente un procès au Tout-Puissant a-t-il une réplique à faire ? Job répond : Je suis trop peu de chose, que puis-je te répondre ? Je n’ai rien à dire (Job 39.34-38).

Après avoir étourdi Job par sa puissance et sa science infinies, l’Éternel conclut son premier discours puis fait une pause. Il donne à Job l’occasion de s’exprimer car dans l’un de ses discours, il a bombé la poitrine et a dit à Dieu : « parle-moi, et je te répondrai, je parlerai et tu me répondras » mais maintenant qu’il en a l’occasion, il est réduit au silence.

Je commence le chapitre 40.

Alors, du sein de la tempête, l’Éternel dit : Mets ta ceinture comme un guerrier, je vais t’interroger et tu m’enseigneras. Veux-tu vraiment me condamner comme injuste et d’avoir violé ton droit ? (Job 40.6-8).

Puisque Job n’a rien à dire, Dieu durcit le ton et l’interpelle sans ménagement car dans son insolence, il a osé accuser Dieu d’injustice.

As-tu un bras aussi puissant que celui de Dieu ? Ta voix peut-elle égaler mon tonnerre ? Pare-toi de splendeur, de majesté et de gloire ! Répands les flots de ton indignation ! Que ton regard fasse plier tous les hautains et enferme les méchants dans la nuit du tombeau ! Alors je te rendrai hommage (Job 40.9-14).

L’Éternel prend Job au mot et le met au défi de faire ses preuves. Mais lui doit se sentir très très mal dans ses sandales et regretter amèrement d’avoir contesté les actions de Dieu.

Regarde donc : voici le Béhémoth. Je l’ai créé tout aussi bien que toi. Comme le bœuf, il se nourrit d’herbe (Job 40.15).

Dieu a déjà passé en revue 12 animaux. Maintenant il va se concentrer sur deux dinosaures gigantesques. La description du premier semble correspondre au brachiosaure, un monstre d’au moins 25 mètres de long et qui fait dans les 25 tonnes.

Vois quelle force réside dans ses flancs. Sa queue est semblable à un cèdre. Ses os sont comme des tubes de bronze et ses membres comme des barres de fer. Dieu l’a pourvu d’une faux pour l’herbe des montagnes. Si le Jourdain déborde, il ne s’en émeut pas. Qui peut le saisir ? (Job 40.16-24).

Les incisives du brachiosaure fauchent le feuillage d’un arbre en un rien de temps. Et bien sûr, il est hors de question de le capturer. Il se désaltère dans le Jourdain et si une embarcation s’approche, il l’a fait chavirer. Cependant il obéit à son Créateur.

Le chapitre suivant décrit en détail un autre monstre.

Iras-tu prendre le Léviathan avec ton hameçon ? Perceras-tu sa mâchoire d’un crochet ? Conclura-t-il une alliance avec toi ? Le prendras tu pour jouet comme un petit oiseau ? Le lieras-tu pour amuser tes filles ? Vas-tu cribler de dards sa carapace ? Attaque-le et tu te souviendras de ce combat car tout espoir de le vaincre est illusoire. À sa vue seule, on est terrassé. Qui donc alors pourra me tenir tête ? (Job 41.1-10).

Il s’agit sans doute d’un plésiosaure, un dinosaure aquatique à la carapace impénétrable. Il peut atteindre 15 m de long, il est d’une force colossale et d’un caractère indomptable. Il existe deux sortes de plésiosaure. Celui dont il est question ici à une tête énorme. Seul un insensé osera s’attaquer à lui. À plus forte raison c’est pure folie de provoquer son Créateur.

Qui m’a prêté pour que j’aie à lui rendre ? Tout est à moi sous l’étendue des cieux (Job 41.11).

Dieu fait une courte pause pour rappeler que tout est à lui et que nul n’a de droit à faire valoir contre lui. Il fait ce qu’il veut quand il veut, il n’a de comptes à rendre à personne. Job a posé environ 70 questions et Dieu lui répond par 70 questions qui décrivent sa puissance créatrice.

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