Les études

04 avril 2022

#16 Jésus, Maître du Sabbat (Matthieu 11.20-12.15)

Jésus ne cherche pas à plaire.

« Il adressa de sévères reproches aux habitants des villes où il avait fait ses miracles, parce qu’ils ne s’étaient pas repentis. Malheur à vous, Chorazin, Bethsaïda, car si les miracles avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants se seraient repentis. C’est pourquoi au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm, tu seras précipitée au séjour des morts. Car si les miracles qui se sont produits chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle existerait encore aujourd’hui ! » (Matthieu 11.20-24).

Les critiques sont cinglantes. Chorazin et Bethsaïda, villes voisines de Capernaüm ont bénéficié du ministère de Jésus. Tyr et Sidon, situées sur la côte, étaient connues pour leurs vices. Cependant, elles sont moins coupables que les villes juives car l’indifférence des Juifs à l’égard de Jésus est pire que la méchanceté brute de Sodome. Dieu punit les hommes selon la connaissance qu’ils ont reçue.

« Jésus dit : je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces vérités aux sages et aux intelligents et que tu les as dévoilées aux petits. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi » (Matthieu 11.25-26).

Être petit ou bon-enfant est la confiance spontanée en Jésus et sa réceptivité à son enseignement.

« Mon Père a tout remis entre mes mains. Nul ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler » (Matthieu 11.27).

En tant que Fils éternel, Jésus a conscience de son rapport exclusif avec Dieu qu’il appelle « mon Père » et qu’il est venu nous révéler. Jésus a aussi dit : « Nul ne va au Père sans passer par moi ».

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et acceptez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez du repos pour vos âmes, car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Matthieu 11.28-30).

Jésus se détourne de la nation d’Israël et s’intéresse aux individus réceptifs à son message. Il invite à venir à lui tous ceux qui sont « fatigués et chargés » », qui ressentent leurs fautes et la tradition peser lourdement sur eux. Celui qui accepte le joug de Jésus s’attelle à lui en quelque sorte, mais c’est paradoxal puisque ce joug procure le repos de l’âme.

Je commence le chapitre 12.

« Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Comme ses disciples avaient faim, ils arrachaient des épis et mangeaient les grains. Les pharisiens dirent : regarde, tes disciples font ce qui est interdit pendant le sabbat » (Matthieu 12.1-2).

La Loi de Moïse interdit tout travail le jour du sabbat, mais les Pharisiens y ont ajouté des règles à n’en plus finir. Les disciples transgressent la tradition mais pas la Loi.

« — N’avez-vous donc pas lu ce qu’ont fait David et ses compagnons quand ils ont eu faim ? Ils sont entrés dans le sanctuaire de Dieu et ont mangé les pains consacrés qui sont réservés aux prêtres seuls » (Matthieu 12.3-4).

Le reproche est cinglant car adressé à des religieux qui se disent spécialistes dans l’interprétation de la Loi. Lors de cet incident, le prêtre de service a autorisé David et ses gens de manger ces pains car il estimait qu’exercer la miséricorde était plus important qu’une adhésion stricte à la Loi.

« Ou bien, n’avez-vous pas lu dans la Loi que, le jour du sabbat, les prêtres violent le sabbat dans le temple sans se rendre coupables ? Or, il y a ici plus que le temple… » (Matthieu 12.5-6).

Ceux qui sont de service au temple travaillent 7 jours sur 7. À combien plus forte raison le Fils de Dieu qui est plus grand que tous les prophètes, rois et prêtres.

Si vous saviez ce que signifie : « Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices », vous ne condamneriez pas des innocents (Matthieu 12.7).

En condamnant les disciples, les pharisiens donnent priorité à leur tradition sur l’amour du prochain, le commandement fondamental qui doit dicter toutes les relations humaines et pratiques rituelles.

« Car le Fils de l’homme est maître du sabbat » (Matthieu 12.8).

Par cette affirmation extraordinaire, Jésus dit ouvertement avoir l’autorité de modifier la Loi à sa guise, ce qui lui vaut une haine redoublée de la part des pharisiens.

« Jésus entra dans la synagogue. Or, il s’y trouvait un homme paralysé d’une main. Voulant accuser Jésus, les pharisiens lui demandèrent : a-t-on le droit de guérir quelqu’un le jour du sabbat ? » (Matthieu 12.9-10).

Voulant piéger Jésus sur l’action de guérir un sabbat, les Pharisiens reconnaissent qu’il a ce pouvoir et fait preuve de compassion, ce qui aurait dû les interpeller sur la nature de cet homme extraordinaire. Mais l’aveuglement spirituel est bien pire que la cécité.

« Il leur répondit : si l’un de vous n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne l’en fera-t-il pas sortir ? Un homme a bien plus de valeur qu’une brebis ! Il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat. Puis il dit à l’homme : étends ta main. Il l’étendit et elle devint saine. Les pharisiens sortirent et se concertèrent sur les moyens de faire mourir Jésus » (Matthieu 12.11-14).

Jésus guérit par sa volonté et sans le moindre geste qui pourrait être assimilé à un travail. Il n’annule pas le sabbat mais on doit manifester l’amour du prochain même en ce jour de repos. Il n’y a pas de mot pour décrire l’attitude mesquine, méchante et hypocrite des Pharisiens.

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