Les études

04 juillet 2022

#15 La foi de Noé, celle d’Abraham… (Hébreux 11.5-16)

Le sacrifice d’Abel est un exemple de foi car il représentait son entière consécration à l’Éternel. Mais si l’offrande est une œuvre méritoire, un acte religieux en vue d’une récompense, elle n’a aucune valeur. Abel a offert les premiers-nés de ses troupeaux et Caïn les fruits de la terre. Le texte ne dit rien de plus, cependant, il semble que ce soit l’attitude de Caïn que Dieu a rejetée plutôt que ses légumes.

Par la foi, Hénoc fut enlevé auprès de Dieu et ainsi échappa à la mort. Il disparut parce que Dieu l’avait enlevé. Mais avant son enlèvement, le témoignage lui est rendu qu’il était agréable à Dieu (Hébreux 11.5).

Le chapitre 5 de la Genèse donne la postérité d’Adam par son fils Seth, mais c’est comme déambuler dans un cimetière de huit pierres tombales où on lit : « il mourut ». Puis soudainement, cette nécrologie est éclairée par un rayon de soleil car on lit : « Hénoc vécut en communion avec Dieu puis il disparut, car Dieu le prit auprès de lui » (Genèse 5.21-24). Hénoc fut enlevé mystérieusement au ciel sans mourir.

Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car celui qui s’approche de lui doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent (Hébreux 11.6).

L’homme n’a absolument rien à offrir à son Créateur. Tout ce qui émane de lui, ce qu’il est et ce qu’il fait de lui-même, est entaché de péché et donc inacceptable pour Dieu. La confiance en Dieu est le sentiment humain qui l’honore le plus et c’est le seul qui nous permette d’être en communion avec lui.

Noé a été saisi d’une pieuse attention quand il a reçu la révélation d’événements qu’on ne voyait pas encore et, par la foi, il a construit un bateau pour sauver sa famille. En agissant ainsi, il a condamné le monde et Dieu l’a déclaré juste en raison de sa foi (Hébreux 11.7 ; cp Genèse 6.5-16 ; Jacques 2.26 ; 1Pierre 3.20 ; 2Pierre 2.5).

Noé est le troisième héros de la foi par son obéissance. Celui qui a confiance en Dieu le manifeste par ce qu’il fait et dit. Le plus grand navire jamais construit avant 1858 l’a été par Noé, sur la terre ferme, loin de toute mer. Noé habite en Mésopotamie au milieu d’une société totalement corrompue. Il a 480 ans, il n’a jamais vu la pluie et ne connaît que les barques utilisées sur le fleuve, mais par la foi, pendant 120 ans il construit l’arche, ce qui a dû lui valoir les moqueries de ses contemporains. Mais entre deux coups de marteau, Noé avertit les railleurs qu’ils doivent se repentir car Dieu va les juger à cause de leur méchanceté.

Par la foi, Abraham est parti sans savoir où il allait. Il a obéi à Dieu qui lui ordonnait de partir pour un pays qu’il devait recevoir en héritage. Par la foi, Abraham a séjourné en étranger et vécu sous des tentes dans le pays promis. Isaac et Jacob, qui sont héritiers de la même promesse, firent de même. Abraham attendait la cité solide dont Dieu est l’architecte et le constructeur (Hébreux 11.8-10).

Abraham est un païen riche qui vit paisiblement en Chaldée, le sud de l’Irak, une région fertile et il n’a pas l’intention de bouger. Mais dès qu’il reçoit l’appel de Dieu, il charge tous ses biens sur des chameaux et quitte sa patrie pour aller, Dieu seul sait où. Abraham est un perpétuel nomade. Il passe toute sa vie à cheminer et à attendre. Vingt-cinq ans s’écoulent entre la promesse d’un fils et sa naissance. Sa seule possession est la parcelle où sa femme Sara est enterrée et qu’il a dû acheter. Au vu qu’il est étranger dans la Terre promise, Abraham comprend que la promesse de Dieu n’est pas purement terrestre, mais que le pays de Canaan est l’image et le gage d’une patrie permanente et céleste aux fondements inébranlables, qui contraste avec les tentes légères dans lesquelles il vit. Cette même espérance soutient aussi le croyant qui fait face aux vicissitudes de la vie.

Par la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge avancé, fut capable de concevoir parce qu’elle était convaincue que celui qui avait fait la promesse, est digne de confiance (Hébreux 11.11 ; cp Genèse 18.10-15).

Après s’être fait réprimander par l’Ange de l’Éternel pour son incrédulité, Sara se ressaisit et croît en la promesse de Dieu à Abraham qu’elle aura un fils. Dieu oublie notre défiance mais se souvient de notre foi.

C’est pourquoi, d’un seul homme au corps déjà usé, naquit une postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que les grains de sable qu’on ne saurait compter sur le bord de la mer (Hébreux 11.12 ; cp Genèse 15.5 ; 22.17 ; 32.12 ; Romains 4.18-22).

Abraham a eu de nombreux enfants, Ismaël de la servante Agar, Isaac de Sara, puis d’autres encore de plusieurs femmes, après la mort de Sara, qui sont devenus des chefs de tribus.

C’est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. Mais ils l’ont vu et salué de loin et ils ont reconnu qu’ils étaient eux-mêmes étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu’ils recherchent une patrie, car s’ils avaient eu la nostalgie de celle de leurs aïeux, ils auraient pu y retourner. En fait, ils en désiraient une bien meilleure, la patrie céleste. Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé “ leur Dieu ”, et il leur a préparé une cité (Hébreux 11.13-16 ; cp Genèse 23.4).

nov. 14 2024

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