Les études

01 juillet 2022

#14 Tes paroles sont l’allégresse de mon cœur (Jérémie 15.1-16.18)

C’est la troisième fois que Jérémie tente de fléchir l’Éternel (14.19–15.9). Il se plaint, pose les mêmes questions et rappelle à Dieu tout ce qu’il va perdre en punissant son peuple.

Mais l’Éternel me dit : même si Moïse et Samuel intercédaient pour ce peuple, je les ignorerais. Chasse-le loin de ma vue ! (Jérémie 15.1 ; cp Exode 32.1-33.23 ; Nombres 14.11-25 ; 1Samael 12.19-25 ; Psaume 99.6-8).

En leur temps, la prière de Moïse et Samuel était très efficace. Quand Dieu a voulu exterminer son peuple, Moïse s’est lancé corps et âme dans une prière héroïque et passionnée et l’Éternel a changé d’avis. Mais ici, les dés sont jetés car le peuple a atteint le point de non-retour et plus rien ne peut différer le châtiment.

Et quand ils te diront : “ où devons-nous aller ? ” tu répondras : selon que vous êtes destinés à mourir : par la peste, par l’épée, par la famine ou en captivité. Je vais les détruire par l’épée, par les chiens, par les animaux sauvages et les rapaces. Je les livrerai aux outrages des peuples, à cause de Manassé, roi de Juda, et de tout le mal qu’il a commis dans Jérusalem (Jérémie 15.2-4).

Dieu exercera sa justice implacable contre son peuple. Manassé était le plus méchant et le plus idolâtre de tous les rois de Juda. Vers la fin de sa vie, il s’est repenti, mais trop tard pour enrayer le jugement.

Je te ferai périr, dit l’Éternel, parce que tu m’as rejeté. Je les priverai d’enfants. Les veuves seront plus nombreuses que le sable de la mer. J’ai envoyé le dévastateur contre les mères. Elles sont épouvantées. La mère de sept fils s’effondre car je livre à l’épée ceux qui lui restent (Jérémie 15.8-9).

Le peuple est décimé par les Babyloniens. Les mères autrefois heureuses n’ont plus ni mari ni fils.

Malheur à moi, ô ma mère, parce que tu m’as enfanté car tous me maudissent sans raison ! L’Éternel répondit : Je le jure, je te délivrerai au temps de ton malheur et tes ennemis viendront t’implorer ! (Jérémie 15.11 ; cp Job 3.1 ; Jérémie 20.14).

Plus tard, Jérémie maudira le jour de sa naissance, comme Job. Cependant, on sait que Nabuchodonosor avait du respect pour lui et lui donna carte blanche.

Je livrerai les richesses de Juda au pillage à cause de ses péchés, et vous serez esclaves dans un pays que tu ne connais pas, car ma colère attise un feu qui vous embrasera. Éternel, veille sur moi et venge moi de ceux qui me persécutent, car c’est pour toi que je suis persécuté ! Dès que j’ai entendu tes paroles, je les ai dévorées. Elles ont fait ma joie et mon bonheur, car je porte ton nom, ô Éternel ! Pourquoi donc ma souffrance est-elle si douloureuse ? Tu es pour moi comme une source trompeuse ! (Jérémie 15.12-18).

Jérémie s’est d’abord réjoui d’être prophète, mais comme il n’annonce que des malheurs, il est haï par tous. Usé par l’adversité il s’apitoie sur lui-même et se sent abandonné par Dieu.

L’Éternel me répondit : “ Si tu reviens à moi, je te rétablirai et tu seras à mon service. Si tu sépares ton appel de tes pulsions, tu seras mon porte-parole : ils te reconnaîtront comme mon prophète sans que tu aies à les poursuivre. Face à eux, tu seras comme un rempart de bronze inébranlable. Ils te feront la guerre mais ne te vaincront pas, car je suis avec toi et je te délivrerai de la violence des méchants ” (Jérémie 15.19-21).

C’est en toute franchise que Jérémie nous fait les confidences les plus intimes : son impertinence envers Dieu, sa réprimande, ainsi que son exhortation de lui faire confiance plutôt que de se fier à ses sentiments.

L’Éternel me dit : tu ne te marieras pas, tu n’auras ni fils ni filles en ce lieu, car les enfants, les mères et les pères, mourront de maladies, par l’épée et la famine, Leurs cadavres seront la pâture des rapaces et deviendront du fumier (Jérémie 16.1-52).

A cause du châtiment que va subir Juda, il vaut mieux de ne pas fonder une famille (cp Psaume 137.8-9).

Ainsi parle l’Éternel : Tu n’entreras pas dans une maison endeuillée et tu n’assisteras pas à des funérailles. N’aie aucune sympathie pour ces gens car j’ai retiré à ce peuple ma paix et ma bonté. Les grands et les petits mourront et ne seront pas pleurés. Il n’y aura aucune consolation. Tu n’iras pas non plus dans la maison où l’on festoie. Je ferai cesser les cris de joie et la voix des époux parce que vos pères m’ont abandonné pour adorer d’autres dieux, et vous, vous avez fait pire. Je vous jetterai dans un pays que vous ne connaissez pas et là vous servirez les dieux étrangers jour et nuit (Jérémie 16.5-13).

Jérémie ne doit pas participer à la vie sociale mais être dur, à l’image de Dieu qui va punir son peuple.

L’Éternel dit : des jours viennent, où l’on ne dira plus : “ l’Éternel est vivant car il a fait sortir d’Égypte les Israélites, mais on dira : l’Éternel est vivant car il a fait sortir les Israélites du nord et de tous les pays où il les avait chassés. Et je les ramènerai dans le pays que j’ai donné à leurs pères. Des pécheurs les pécheront puis des chasseurs les chasseront partout dans le pays, car j’observe leurs crimes et je leur rendrai le double de leurs péchés, parce qu’ils ont souillé mon pays avec leurs dieux infâmes (Jérémie 16.14-18).

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