#14 Les idolâtres condamnés (Ézéchiel 13.22-15.8)
Tout comme les faux prophètes, ces sorcières perpétuent un climat de fausse sécurité parmi le peuple qui est spirituellement aveugle. Mais Dieu va intervenir pour que son peuple recouvre sa lucidité spirituelle, ce qui est arrivé après le retour de captivité avec la disparition de l’idolâtrie et des faux prophètes.
Vous découragez les justes par des mensonges, et vous encouragez les œuvres des impies en les empêchant d’abandonner leur mauvaise conduite afin de conserver la vie. À cause de cela, je vais mettre fin à vos fausses visions et à vos divinations, car je vais délivrer mon peuple de vos griffes, et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel (Ézéchiel 13.22-23).
Les sorcières effraient les justes avec leurs langues malfaisantes mais disent aux impies que leur prospérité est assurée. Dieu mettra fin à ces injustices mais seulement après l’exil.
Un jour, des chefs du peuple vinrent me trouver. L’Éternel me dit alors : fils d’homme, ces hommes portent leurs idoles infâmes dans leur cœur, et leurs yeux se tournent sans cesse vers leurs images. Je ne vais pas me laisser consulter par eux mais dis-leur : si un homme est idolâtre, moi l’Éternel, je lui donnerai le salaire que mérite la multitude de ses idoles. Ainsi, le peuple d’Israël déterminera lui-même la mesure de son châtiment pour s’être détourné de moi et vouer un culte aux idoles. C’est pourquoi, dis-leur : détournez-vous des idoles infâmes et repentez-vous. Quiconque en Israël se détourne de moi et porte des idoles infâmes dans son cœur, et s’il vient me consulter auprès du prophète, j’interviendrai contre lui, je ferai de lui un exemple en le retranchant de mon peuple et vous saurez que je suis l’Éternel (Ézéchiel 14.1-8).
Les chefs viennent consulter Ézéchiel, mais comme pour eux l’Éternel n’est qu’un dieu parmi d’autres, ils ont droit à une réception glacée. Tout idolâtre, quel qu’il soit, sera châtié à moins qu’il ne se repente.
Si un prophète parle de lui-même, c’est que moi, l’Éternel, je l’aurai mis à l’épreuve et je l’exterminerai du milieu de mon peuple Israël. Le faux prophète et celui qui vient le consulter payeront tous deux pour leur faute. J’agirai ainsi pour que le peuple d’Israël ne s’égare plus loin de moi et ne se souille plus par toutes ses rébellions. Alors il sera mon peuple et moi je serai leur Dieu, dit l’Éternel (Ézéchiel 14.9-11).
Qui se veut prophète doit prendre garde à bien faire la différence entre sa parole et celle de l’Éternel.
L’Éternel me dit : fils d’homme, suppose qu’une nation se révolte contre moi et que je la punisse en lui envoyant la famine qui fasse disparaître hommes et bêtes. Même s’il y avait dans cette nation, Noé, Daniel et Job, eux seuls obtiendraient la vie sauve par leur droiture. L’Éternel déclare : si dans ce pays, des bêtes malfaisantes détruisaient les enfants et qu’il devienne un désert, ou si l’épée ou la peste retranchait hommes et bêtes, ces trois hommes ne délivreraient personne ; eux seuls subsisteraient (Ézéchiel 14.12-20).
Le prophète Jérémie (7.16 ; 15.1-4) a écrit que les prières de Moïse et Samuel n’auraient pas pu éviter la destruction de Jérusalem. Abraham a pu intercéder pour les habitants méchants et dépravés de Sodome parce qu’ils n’étaient pas en rébellion contre l’Éternel, tandis que les Israélites se sont révoltés contre lui.
Ainsi parle l’Éternel : quand j’aurai envoyé contre Jérusalem, l’épée, la famine, les bêtes malfaisantes et la peste, pour en retrancher hommes et bêtes, il en réchappera un reste qui sortira de la ville et qui viendra là où vous êtes. En voyant leur comportement, vous serez consolés du malheur de Jérusalem et de tous les fléaux dont je l’ai frappée. Oui, vous serez consolés et vous reconnaîtrez que ce n’est pas sans raison que j’ai agi contre cette ville, dit l’Éternel (Ézéchiel 14.21-23 ; cp Hébreux 12.11).
Les Israélites qui auront survécu à la destruction de Jérusalem seront déportés à Babylone, mais ils arriveront avec des valises pleines d’idoles et toujours en révolte contre Dieu. Voyant cela, la première vague d’exilés comprendra alors que le châtiment de l’Éternel était justifié.
L’Éternel me dit : Fils d’homme, en quoi le cep de vigne est-il supérieur aux autres arbres ? Fabriquera-t-on un objet tel qu’une cheville avec du bois de vigne ? Non, il ne sert à rien et ne peut qu’être brûlé. Le feu en consume les deux bouts et le milieu brûle. On ne pouvait rien en faire avant, alors combien moins après avoir été consumé (Ézéchiel 15.1-5 ; cp Esaïe 5.1 ; Jérémie 2.21 ; Psaume 80.9-17).
Ésaïe a comparé Israël à une vigne stérile et Jérémie à une vigne sauvage. Le royaume du nord a été détruit par les Assyriens, et au sud, à l’autre bout du royaume, Juda a déjà été ravagé deux fois par Babylone. Les deux extrémités d’Israël sont dévastées. Au milieu, Jérusalem va également brûler. Une vigne qui ne porte pas de fruits est sans valeur, car son bois, étant cassant, il ne peut pas servir à fabriquer quoique ce soit.
L’Éternel dit : je vais livrer Jérusalem au feu. Ils sont sortis d’un feu pour entrer dans un autre qui les consumera, et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel. De leur pays, je ferai un désert à cause de leurs rébellions (Ézéchiel 15.6-8).