#13 Un sacrifice unique (Hébreux 10.5-25)
Les sacrifices d’animaux procuraient une pureté rituelle de façade mais n’ôtaient pas le péché et ne procurait pas la justice. Au contraire, leur répétition rappelait que la racine du péché qui est la révolte de l’homme contre Dieu n’était pas réglée. Avec ses rites, le Judaïsme préparait l’œuvre à venir du Messie, car seul le sacrifice de Jésus, être divin et infini, expie les péchés, procure la justice et une conscience pure.
Voilà pourquoi, en entrant dans le monde, le Christ a dit : tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas approuvé les holocaustes et les sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : voici je viens. Dans le rouleau du livre, il est question de moi, pour faire, ô Dieu, ta volonté. Par ses paroles, le Christ a aboli le premier état et établi le second. Et c’est en raison de cette volonté que nous sommes mis à part pour Dieu, grâce au sacrifice de son propre corps que Jésus-Christ a offert une fois pour toutes (Hébreux 10.5-10).
Dieu n’ayant pas agréé les rites prescrits par la Loi, ils ont été remplacés par le sacrifice de Jésus. Et tout un chacun qui fait confiance à Jésus, participe à cette obéissance parfaite comme si c’était lui qui avait obéi.
« Tu m’as formé un corps » est dans la version grecque d’un Psaume de David (40.7-9), tandis que l’hébreu dit : « tu m’as ouvert l’oreille ». Dans l’ancien Israël on perçait l’oreille d’un esclave qui choisissait de rester à vie chez son maître. Pareillement, le corps percé de Jésus a été le signe de sa totale soumission à son Père.
Les prêtres accomplissent chaque jour leur service et offrent souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés. Mais le Christ, lui, a offert un seul sacrifice pour les péchés, puis s’est assis pour toujours à la droite de Dieu où il attend désormais que ses ennemis deviennent son marchepied (Hébreux 10.11-13 ; cp Psaume 110.1 ; Hébreux 2.14 ; Colossiens 2.15 ; Philippiens 2.10).
Le travail des milliers de prêtres israélites ne finissait jamais, tandis que Jésus a offert un sacrifice unique puis s’est assis, signifiant par là que l’œuvre de la rédemption était terminée. Après les jugements de l’Apocalypse, toute la création reconnaîtra Jésus comme le Seigneur des seigneurs et se prosternera à ses pieds.
Par une offrande unique, Jésus a rendu parfaits pour toujours ceux qu’il purifie du péché. L’Esprit Saint aussi l’affirme, car après avoir dit : voici quelle alliance je vais établir avec eux après ces jours-là, le Seigneur dit : je placerai mes lois dans leur cœur et je les graverai dans leur pensée et je ne tiendrai plus compte ni de leurs péchés ni de leurs fautes (Hébreux 10.14-17 ; cp Jérémie 31.33-34).
Dieu considère les croyants parfaits et justes, mais c’est une déclaration légale et non pas une réalité pratique. La citation que l’auteur attribue au Saint Esprit est une prophétie de Jérémie. Il s’ensuit que les Hébreux du premier siècle qui rejettent le Christ, censurent aussi Jérémie, la Parole de Dieu et le Saint-Esprit.
Or, lorsque les péchés sont pardonnés, le sacrifice pour les couvrir n’est plus nécessaire (Hébreux 10.18).
Comme le sacrifice parfait de Jésus procure le pardon, il est inutile d’offrir des animaux et encore moins le sacrifice imaginaire de la messe catholique qui copie et déclare insuffisant le sacrifice de Jésus.
Ainsi donc, mes frères, nous avons la pleine liberté d’entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus, qui nous a ouvert un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c’est-à-dire à travers sa chair (Hébreux 10.19-20 ; cp Matthieu 27.51).
Tous ceux qui placent leur foi en Jésus ont le privilège d’entrer dans le véritable Lieu très saint qui se trouve dans les cieux. Le chemin est nouveau puisqu’auparavant il était fermé. Il est vivant car le croyant a une communion intime avec son Sauveur ressuscité. Ce qui nous séparait de Dieu est notre nature pécheresse, mais Jésus l’a prise sur lui et l’a crucifiée, ce qui a déchiré le rideau qui fermait le Lieu très saint.
Puisque nous avons un grand-prêtre à la tête de la maison de Dieu, approchons-nous de Dieu avec un cœur sincère et la pleine assurance de la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. Restons fermement attachés à notre espérance, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance (Hébreux 10.21-23 ; cp Romains 6.4 ; Éphésiens 5.26 ; Jean 10.7 ; 14.6 ; 1Jean 1.9 ; 1Thessaloniciens 5.23-24).
Passage à la fois doctrinal et pratique. C’est par Jésus, le chemin et la porte, que nous entrons dans le Lieu très saint. Mais il faut être convaincu qu’il a entièrement réglé la dette du péché, avoir une confiance totale dans le pardon de Dieu et un engagement authentique envers Jésus. Alors que les ablutions des prêtres israélites leur conféraient une pureté rituelle, le croyant est purifié par le Saint Esprit au moyen de la Parole de Dieu.
Et veillons les uns sur les autres pour nous exhorter mutuellement à l’amour et à la pratique du bien. Ne délaissez pas votre assemblée comme font certains, mais exhortez-vous mutuellement, d’autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur (Hébreux 10.24-25 ; cp Esaïe 1.17 ; Jérémie 22.3).