#12 L’état du croyant qui vit dans l’Esprit (Romains 8.10-23)
L’apôtre Paul décrit l’état du croyant habité par le Saint-Esprit.
« Bien que le Christ soit en vous, votre corps reste mortel à cause du péché, mais votre esprit est en vie parce que vous avez été déclarés justes. Comme l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, il rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit » (Romains 8.10-11).
Le péché, introduit dans le monde par Adam et Ève, est la cause de la mort du corps. Cependant, l’état de juste que Dieu donne au croyant permet à l’Esprit de l’habiter, et c’est lui qui ressuscitera son corps lors de la résurrection et ainsi tous les méfaits du péché disparaîtront à tout jamais.
« Ainsi donc, frères, nous n’avons pas à obéir à notre nature de péché » (Romains 8.12).
Le croyant, étant affranchi par le Saint Esprit de l’esclavage du péché, il a l’obligation de faire mourir par l’Esprit les actions de sa mauvaise nature. Mais cette nouvelle vie selon l’Esprit se développe seulement chez celui qui choisit de se détourner du péché et d’obéir à la Parole de Dieu.
« Car, si vous obéissez aux penchants de votre mauvaise nature, vous êtes en train de mourir, mais si par l’Esprit vous faites mourir la mauvaise nature, vous vivrez, car tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu réalisent leur potentiel de fils de Dieu » (Romains 8.13-14).
Comme tout le monde, le croyant subit les tentations de sa mauvaise nature, mais il doit lui résister en obéissant aux sollicitations de l’Esprit de Dieu, sinon il se met dans un état de mort latente, porte atteinte à son âme, restreint son efficacité pour le Seigneur et risque même de diminuer la durée de sa vie. Paul exhorte les croyants à tenir leur corps en bride parce qu’un jour ils auront la vie véritable et éternelle dans la gloire du ciel.
« Ce n’est pas un esprit de servitude qui inspire la crainte que vous avez reçue, mais un esprit d’adoption, par lequel nous pouvons dire : Abba ! Père ! L’Esprit Saint lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8.15-16).
La crainte est le sentiment dominant des païens, et même des Juifs envers la divinité, mais le Saint Esprit crée dans la conscience du croyant une intimité envers Dieu, qui fait qu’il a le sentiment qu’il est fils de Dieu adopté par le Père. Cependant, l’esprit du croyant conserve sa personnalité pleine et entière. Le mot « enfant », plus intime que « fils », souligne le puissant lien filial qui unit le croyant à son Père céleste.
« Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui pour avoir part à sa gloire » (Romains 8.17).
En tant qu’héritier de Dieu, le croyant participe à la gloire et au règne de Dieu. Alors que dans une succession humaine, chaque enfant ne reçoit qu’une partie de l’héritage, dans les cieux, le croyant qui aura été fidèle à son Maître même dans la souffrance recevra tout l’héritage.
« J’estime que les souffrances de la vie présente ne sont pas comparables à la gloire qui sera révélée pour nous. Et la création aussi attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu » (Romains 8.18-19).
Il n’y a aucune comparaison possible entre les afflictions présentes et la gloire éternelle réservée aux croyants (Cp 2Corinthiens 4:17-18). Cependant, le salut qui a été accompli par la mort et la résurrection de Jésus-Christ, n’est pas encore réalisé dans la création à laquelle nous appartenons tant que nous vivons ici-bas. Voilà bien le dilemme du croyant : bien qu’il soit destiné à la gloire céleste, il souffre parce qu’il fait partie de la création soumise au péché.
« Car la création a été soumise au néant mais elle espère qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la gloire des enfants de Dieu » (Romains 8.20-21).
Suite au péché d’Adam et Ève Dieu a maudit la création, et c’est ainsi que le mal sous toutes ses formes s’y est installé. Mais un jour la mort et son cortège de souffrances prendront fin et la création retrouvera son état premier avant le péché de l’homme.
« En effet, la création tout entière gémit de douleurs avec l’humanité » (Romains 8.22).
Que ce soient les êtres inanimés ou ce qui a vie, tous ont un instinct de survie qui repousse la souffrance et la mort, aspire à en être délivrés, et à vivre toujours et pleinement. Ce profond soupir n’est pas vain car un jour il se réalisera.
« La création gémit mais nous aussi. Bien que nous possédions les prémices de l’Esprit, nous soupirons en attendant la rédemption de notre corps » (Romains 8.23).
Le croyant soupire et aspire à la délivrance complète du péché et de la mort, ainsi qu’à la transformation de son corps à l’image de celui de Jésus glorifié.