#11 Aucune condamnation en Jésus-Christ (Romains 7.18-8.9)
Paul décrit sa lutte contre le péché. Il veut obéir à la loi de Dieu de tout son cœur mais il en est incapable. Il combat ses convoitises mais il ne peut les vaincre.
« Je sais que le bien n’habite pas en moi car je ne fais pas le bien que je veux et je pratique le mal que je ne veux pas. Ce n’est donc pas moi qui fait le mal mais le péché qui habite en moi » (Romains 7.18-20).
À cause du péché, la volonté est affaiblie et ne parvient pas à accomplir le bien que dans sa conscience l’homme approuve et voudrait faire. Paul est engagé dans une lutte sans issue, tant qu’une puissance supérieure n’intervient pas.
« Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. En mon for intérieur je prends plaisir à la loi de Dieu, mais en moi, la puissance du mal lutte contre la loi que j’approuve et me rend captif du péché qui est en moi » (Romains 7.21-23).
C’est la troisième fois que Paul décrit la même expérience de lutte intérieure. L’homme moral créé à l’image de Dieu est incapable d’obéir à la loi de Dieu parce qu’il est prisonnier de la puissance du péché qui est en lui.
« Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Dieu soit loué : c’est Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi donc, en mon for intérieur je veux obéir à la Loi de Dieu, mais dans la réalité, je suis esclave du péché » (Romains 7.24-25).
La loi a atteint son but puisque l’homme pécheur reconnaît qu’il est foncièrement mauvais et désire ardemment être délivré du mal qui l’habite.
Je commence le chapitre 8.
« Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ car la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a délivré de la loi qui me force à pécher et de la mort » (Romains 8.1-2).
Paul répond à la question désespérée de l’homme qui reconnaît être esclave du péché et voué à la mort. Celui qui accepte Jésus-Christ, d’une part, est totalement pardonné, et d’autre part, il reçoit le Saint-Esprit qui va briser la puissance du péché. Alors que jusqu’à présent, Paul n’a mentionné le Saint Esprit qu’une seule fois, dans le chapitre 8, il le cite 20 fois.
« Ce que la Loi était incapable d’accomplir parce que l’état de l’homme la rendait impuissante, Dieu l’a fait. Il a condamné le péché en envoyant son propre Fils avec une nature semblable à celle des hommes pécheurs, pour que par Lui, la juste exigence de la Loi soit pleinement satisfaite en nous, nous qui ne vivons plus à la manière des incroyants, mais qui nous soumettons à l’Esprit » (Romains 8.3-4).
La Loi ne peut pas aider l’homme à vaincre le mal qui est en lui parce que sa nature de péché résiste à la Loi en paralysant la volonté de l’homme désireux d’obéir à la Loi. Mais en devenant homme, Jésus a réalisé la sainteté parfaite dans une vie humaine à notre place. Il est ainsi devenu notre idéal de vie, un idéal qui se réalise dans la vie du croyant au fur et à mesure que l’Esprit le délivre de la puissance du péché. C’est le processus de la sanctification.
« Alors que les non-croyants obéissent à leurs pulsions, ceux qui ont l’Esprit tendent vers ce qui est conforme à la volonté de l’Esprit » (Romains 8.5).
C’est la nature de péché ou bien la présence du Saint-Esprit qui détermine le style de vie d’une personne, ses valeurs, ses priorités, son état moral et ses rapports avec Dieu. La nature de péché de l’homme ne peut pas être changée ; il faut qu’elle soit crucifiée, ce qui se réalise pratiquement dans la vie du croyant par le renoncement à soi et la soumission aux directives du Saint-Esprit. L’Esprit doit donc soutenir une lutte perpétuelle contre les convoitises de la chair du croyant, mais en même temps, il développe en lui la vie nouvelle en Jésus-Christ.
« L’affection du péché, c’est la mort, mais l’affection de l’Esprit, c’est la vie et la paix. En aimant et pratiquant le péché, l’incroyant est ennemi de Dieu. Il n’obéit pas à la loi et en est incapable ; il ne peut donc pas plaire à Dieu » (Romains 8.6-8).
Celui qui aspire à mener une vie conforme à la volonté de Dieu est en route pour le royaume des cieux. Mais celui qui cherche seulement à satisfaire les penchants et pulsions de sa nature mauvaise va à la mort.
« Vous, au contraire, vous n’affectionnez pas le péché, mais vous vous soumettez à l’Esprit, si vraiment l’Esprit de Dieu a fait sa résidence en vous, car si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ, il ne lui appartient pas » (Romains 8.9).
L’Esprit de Dieu est identique à l’Esprit du Christ et notre communion est à la fois avec Dieu et Jésus par le Saint-Esprit.