#12 L’amour de l’Éternel (Osée 11.5-12.10)
En rappelant tous les bienfaits et délivrances qu’il a consentis à son peuple, et comment il l’a conduit avec amour, bonté et compassion, l’Éternel exprime son amour blessé.
Puisqu’ils ont refusé de revenir à moi, ils ne retourneront pas en Égypte, ce sera l’Assyrie qui régnera sur eux (Osée 11.5).
Le sort des Israélites en Assyrie sera bien pire qu’en Égypte, car ils disparaîtront en tant que nation.
L’épée s’abattra sur leurs villes. Elle mettra en pièces les barres de leurs portes, et dévorera leurs habitants à cause de leur rébellion. Mon peuple est en pleine révolte; on les appelle à regarder vers le Très-Haut, mais aucun d’eux n’élève le regard (Osée 11.6 ; cp Esaïe 1.19-20).
L’Éternel a nourri Israël, mais comme il est rebelle et indifférent aux appels des prophètes, c’est l’épée qui, comme un monstre vorace, va se nourrir de ses habitants. C’est le même mot pour nourrir dans les deux cas.
Comment pourrais-je t’abandonner, ô Israël, et te traiter comme Adma ou Tseboïm ? Mon cœur est tout bouleversé, je suis tout ému de pitié (Osée 11.8 ; cp Genèse 14.8 ; Deutéronome 29.23).
Adma et Tseboïm furent anéanties avec Sodome et Gomorrhe. Malgré sa colère, l’Éternel est ému de compassion envers son peuple et saisi d’horreur à la pensée qu’il va subir le même châtiment que ces villes.
Malgré mon ardente colère, je ne détruirai pas de nouveau Éphraïm parce que je suis Dieu et non un homme. Je suis saint au milieu de vous et je ne reviendrai pas animé de colère (Osée 11.9).
Alors que les hommes frappent sans pitié, Dieu est mesuré, et des descendants des dix tribus reviendront au pays avec ceux de Juda à la fin de l’exil babylonien. Israël est indestructible parce que l’Éternel le protège.
Ils suivront l’Éternel qui rugira comme un lion. Alors, ses fils reviendront en tremblant de l’Occident et de l’Égypte. Comme des colombes, ils reviendront de l’Assyrie et je les rétablirai dans leurs maisons, l’Éternel le déclare (Osée 11.10-11 ; cp Esaïe 60.8).
Le retour de l’exil babylonien concerne Juda. Mais des Israélites d’Israël Nord se sont joints à Juda. Ce retour est un prélude du retour des Juifs de la diaspora qui aura lieu à la fin des temps. Quand Jésus-Christ, « le lion de la tribu de Juda », établira le Millénium sur terre, il rugira. Alors, au son de sa voix, à la fois majestueuse et tendre, tous ses lionceaux dispersés dans le monde seront animés d’une crainte respectueuse envers lui, et accourront de toutes parts dans le pays de leurs ancêtres.
Le peuple d’Israël m’environne de tromperies. Juda aussi est en révolte contre Dieu et contre les saints fidèles (Osée 12.1).
Les deux royaumes trempent dans le mal et Juda s’oppose à ceux qui sont fidèles à l’Éternel.
Éphraïm court après le vent. Il multiplie la fraude et la violence. Il fait alliance avec Assur et porte de l’huile en Égypte (Osée 12.2).
La politique étrangère d’Israël consiste à forger des alliances, tantôt avec l’Assyrie, tantôt avec l’Égypte, mais elles sont aussi fiables et stables que du vent, parce qu’elles ne lui apportent que de faux espoirs.
L’Éternel intente aussi un procès à Juda. Il va châtier Jacob pour sa conduite. Dans le sein de sa mère, il supplanta son frère, et dans son âge mûr, il lutta avec l’Ange et sortit vainqueur, il pleura et le supplia. Il rencontra Dieu à Béthel, et là, Dieu nous parla (Osée 12.3-5 ; cp Genèse 25.26 ; 27.35-36 ; 32.1-7 ; 22-32).
Jacob, grand maître de la fourberie, est le père fondateur des deux royaumes. Osée rappelle très brièvement son histoire, et surtout sa conversion à l’Éternel, afin d’exhorter les Israélites à suivre l’exemple de sa foi.
L’Éternel est le Dieu des armées célestes, tel est son nom. Ô Jacob, reviens donc à ton Dieu. Pratique l’amour et le droit, et en tout temps compte sur ton Dieu (Osée 12.6-7).
L’Éternel délivrera son peuple s’il revient à lui, compte sur lui, et pratique la justice et la compassion.
Tout comme des Cananéens, ces gens tiennent en main des balances truquées et ils se plaisent à frauder. Éphraïm répond : Je me suis enrichi mais je n’ai commis aucune faute (Osée 12.8-9 ; Lévitique 19.36 ; Deutéronome 25.13-16 ; Proverbes 11.1 ; 16.11 ; 20.10,23 ; Michée 6.11).
Les Israélites étaient aussi fraudeurs que leurs prédécesseurs. Mais ils prétendent que leurs magouilles sont acceptables et que leur prospérité est due à leur habileté mercantile, et la preuve de la bénédiction de Dieu.
Je suis l’Éternel ton Dieu depuis l’Égypte, et je te ferai de nouveau habiter sous des tentes tout comme lorsqu’on célèbre la fête des Cabanes (Osée 12.10 ; cp Lévitique 23.33-44 ; Exode 23.16).