#11 L’idolâtrie abominable d’Israël (Jérémie 10.6-11.19)
Nul n’est semblable à toi, ô Éternel ! Car tu es grand et puissant, et ta renommée est grande ! On doit te révérer, roi des nations, car dans le monde entier nul n’est semblable à toi. Les nations sont stupides car leurs idoles enseignent que leurs dieux ne sont que du bois revêtu de pourpre. Mais l’Éternel est le vrai Dieu, le Dieu vivant et le roi éternel. La terre et les nations tremblent devant sa colère (Jérémie 10.6-10 ; cp Exode 15.11 ; Deutéronome 6.4 ; Psaume 86.8).
Cette description de l’Éternel n’est pas superflue parce que dans l’antiquité lointaine, la puissance d’un dieu se mesurait à la prospérité du peuple qui invoquait son nom. Or, comme Juda va être effacé de la carte, l’Éternel va paraître inférieur aux divinités babyloniennes.
Vous leur direz ceci : Les dieux qui n’ont créé ni le ciel ni la terre disparaîtront (Jérémie 10.11).
Ce verset n’est pas en hébreu mais en chaldéen, car ce sera le témoignage des exilés aux Babyloniens.
L’Éternel a fait le monde par sa puissance. Il a déployé les cieux par son intelligence. Le fondeur devrait avoir honte de son idole car c’est un mensonge. Combien est différent le Dieu de Jacob qui a tout créé. Israël est son peuple et son patrimoine. Son nom est le Seigneur des armées célestes (Jérémie 10.12-16).
De tous les peuples, Israël a été choisi pour connaître et appartenir à l’Éternel (Deutéronome 4.20).
Prépare-toi au départ, toi qui est assiégé. Car ainsi parle l’Éternel : cette fois je vais lancer les habitants du pays au loin. Malheur à moi, à cause de ma meurtrissure, mais comme c’est le mal que je me suis attiré, je le supporterai. Ma tente est détruite et mes fils m’ont quitté. Nos chefs étaient stupides car ils n’ont pas cherché l’Éternel ; ils n’ont pas prospéré et tout leur troupeau a été dispersé. Voici un grand tumulte qui arrive du nord et qui va transformer les villes de Juda en désert. Je sais ô Éternel, que le destin de l’homme ne lui appartient pas et qu’il n’est pas le maître de ses pas. Châtie-moi, Éternel, mais avec modération et non selon ta colère, pour ne pas me détruire entièrement (Jérémie 10.17-23).
Le peuple personnifié reconnaît que le châtiment qu’il reçoit est mérité, mais implore la miséricorde divine.
Déverse ta fureur sur les peuples païens qui ne te connaissent pas, car ils ont dévoré Jacob jusqu’à l’exterminer et ils ont ravagé son pays (Jérémie 10.24-25).
Jérémie demande à Dieu de punir Babylone qui va attaquer Israël avec furie et sans mesure.
L’Éternel dit à Jérémie : Écoute les clauses de cette alliance et tu diras aux habitants de Juda et de Jérusalem : voici ce que déclare l’Éternel : maudit soit l’homme qui ne respecte pas les termes de l’alliance que j’ai ordonnée à vos ancêtres, à qui j’ai dit; appliquez tout ce que je vous prescris, et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. Mais ils n’ont pas écouté. Proclame toutes ces paroles dans les villes de Juda et les rues de Jérusalem ! (Jérémie 11.1-8).
Ce passage fait certainement suite à la découverte d’un exemplaire de la Loi dans le temple (2Rois 22–23). L’alliance prévoit que le peuple sera béni s’il obéit à la Loi, et puni s’il se rebelle (Deutéronome 11.26-28).
L’Éternel ajouta : Les habitants de Juda et de Jérusalem préparent une rébellion. Ils ont commis les mêmes fautes que leurs ancêtres ; ils ont adoré d’autres dieux et ils ont transgressé l’alliance. C’est pourquoi je ferai venir le malheur sur eux et quand ils crieront à moi, je ne les écouterai pas (Jérémie 11. 9-12).
Les chefs juifs ont décidé d’annuler les réformes religieuses entreprises par le bon roi Josias.
Autant tu as de villes, autant tu as de dieux, Juda. Autant tu as de rues, Jérusalem, autant tu as d’autels dédiés à Baal. Quant à toi, Jérémie, n’intercède pas pour ce peuple et quand ils m’invoqueront, je ne les écouterai pas. Pourquoi mon peuple vient-il dans mon Temple pour mijoter des mauvais coups. Crois-tu qu’en sacrifiant des animaux, tu détourneras le châtiment ? Et tu es content de toi ! ” Le Seigneur des armées célestes qui t’a planté a décidé ton malheur à cause de ton idolâtrie (Jérémie 11.13-17).
Les idoles foisonnent, les chefs cogitent le mal, mais le formalisme religieux envers l’Éternel va bon train.
L’Éternel m’a fait voir ce qu’ils trament. J’étais comme un agneau domestique qu’on mène à l’abattoir, car je ne savais pas qu’ils avaient dit : supprimons-le et qu’on l’oublie ! (Jérémie 11.18-19 ; cp Luc 4.28-30).