Les études

06 juillet 2022

#11 La réaction du prêtre de Béthel (Amos 7.14-8.9)

Amatsia cherche à intimider Amos en brandissant la menace d’une répression du roi. En tant que prêtre idolâtre, Amatsia égare le peuple mais il dit vrai concernant Béthel, qui est un centre idolâtre où on pratique le culte du veau d’or censé représenter l’Éternel. Mais le véritable objectif de cette mascarade est avant tout de servir les intérêts politiques du roi.

Amos répondit à Amatsia : je ne suis ni prophète de métier ni fils de prophète, je suis berger et je cultive des sycomores. Mais alors que je m’occupais de mon troupeau, l’Éternel est venu me chercher et m’a dit : va prophétiser à Israël mon peuple (Amos 7.14-15).

Amos ne se laisse pas intimider et cet incident donne lieu à un interlude qui lui permet d’expliquer pourquoi il est à Béthel. De profession, Amos est berger et arboriculteur, un honnête homme d’affaires, quand tout à coup l’Éternel lui ordonne d’aller à Béthel et d’annoncer ses jugements aux Israélites. Donc, Amatsia peut bien dire ce qu’il veut, Amos continuera son ministère aussi longtemps que l’Éternel le lui dira.

Donc, écoute ce que te dit l’Éternel, toi qui me dis de ne plus prophétiser contre Israël et les descendants d’Isaac : ta femme se prostituera pour survivre, tes fils et tes filles mourront par l’épée, tes champs seront distribués, toi tu mourras en exil, et Israël sera déporté loin de son pays (Amos 7.16-17 ; cp 2Rois 17.24).

Amos annonce à Amatsia une série de catastrophes, mais dans sa miséricorde, Dieu ne le punit pas sur le champ. Il lui donne du temps pour se repentir et, s’il est sincère, il sera épargné et pardonné.

Le Seigneur l’Éternel me montra une corbeille remplie de fruits mûrs et me dit : la fin est arrivée pour Israël mon peuple, car désormais je ne lui pardonnerai plus. En ce jour-là, les chants dans le palais deviendront des hululements, dit le Seigneur l’Éternel, car en silence, on entassera partout une multitude de cadavres ! (Amos 8.1-3 ; cp Amos 5.2-3, 16-17 ; 6.9-10 5.16-17 ; 8.4, 10).

Les prophéties d’Amos sont écrites sous une forme poétique très recherchée. Une corbeille de fruits est une image sympathique, mais ici elle communique le message menaçant qu’Israël est mûr pour le châtiment. Si Amos se répète beaucoup, c’est pour donner aux Israélites du temps de se repentir, mais la patience de Dieu va prendre fin. Alors, dans Samarie assiégée, et dans un silence de mort, on entassera les cadavres qui, en se décomposant, déclencheront des maladies qui contribueront à la ruine finale de la capitale et du royaume.

Écoutez, vous qui volez les indigents et faites périr les pauvres du pays. Vous qui dites : quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous vendions notre blé et le sabbat, pour que nous ouvrions nos magasins de grains ? Nous diminuerons l’unité de mesure et augmenterons le prix en truquant les balances. Vous qui dites : nous achèterons le pauvre pour de l’argent, et l’indigent pour une paire de sandales, et nous vendrons aussi les déchets du blé (Amos 8.4-6 ; cp Nombres 28.11 ; Deutéronome 25.13-16 ; Proverbes 11.1 ; 16.11 ; 20.10,23).

Une fois encore, Amos s’élève contre ceux qui s’emparent du patrimoine des faibles, ou simplement qui les escroquent (Amos 2.6-7 ; 3.10 ; 4.1 ; 5.11-12). Le premier jour du mois était la nouvelle lune et un jour férié. Tout travail était interdit comme pour le sabbat. Mais les commerçants arnaqueurs grincent des dents à cause du manque à gagner. Pour toutes ces crapules aux dents longues, seul compte faire un maximum de fric par n’importe quel moyen. Au fil du temps, les pauvres ainsi exploités sont obligés de mettre en gage leurs biens avant de finalement se vendre comme esclaves aux grands propriétaires.

 L’Éternel l’a juré : jamais je n’oublierai aucune de leurs œuvres (Amos 8.7 ; cp 6.8 ; 1Samuel 15,9).

Les croyants échappent au jugement, car ils ont accepté l’offre gratuite du pardon des péchés en Jésus, mais les plus funestes conséquences attendent ceux qui la rejettent, car Dieu garde en mémoire tous leurs péchés.

Voilà pourquoi le pays tremblera et tous ses habitants seront en deuil. Comme le fleuve d’Égypte, le pays se soulèvera, il sera agité, et puis s’affaissera. En ce jour-là, dit le Seigneur l’Éternel, je ferai coucher le soleil à midi, et, en plein jour, je couvrirai la terre de ténèbres (Amos 8.8-9 ; cp Amos 2.13-16 ; 4.11-13 ; 6.11).

janv. 17 2025

Émission du jour | Cantique des cantiques 1.15 – 2.7

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