Les études

16 juin 2022

#11 Discours de Job : Sa condition passée et présente (Job 28.1-30.31)

Dans le chapitre 28 (1-11), Job commence par décrire sous forme poétique des techniques d’extraction de minerais et de pierres précieuses, vieilles de plus de 4 000 ans. Puis il parle d’une autre richesse plus grande encore.

Mais où peut-on trouver la sagesse ? Où est la demeure de la science ? Elle n’est pas sur terre. L’abîme et l’océan disent ; Elle n’est pas ici. On ne peut l’acheter. La sagesse vaut plus que des perles précieuses et que l’or le plus fin. Mais alors, d’où provient la sagesse ? Elle est cachée aux yeux des êtres vivants. Dieu seul connaît sa demeure car il voit tout sous les cieux. C’est lui qui a fixé le poids du vent et déterminé l’étendue des océans, qui a donné ses lois à la pluie et tracé un chemin aux éclairs. C’est alors qu’il a manifesté la sagesse ; il en a posé les fondements puis il a dit à l’homme : la crainte respectueuse du Seigneur c’est la sagesse ; s’éloigner du mal, c’est la science (Job 28.12-28).

Job contraste les prouesses technologiques de l’homme avec son incapacité à découvrir la sagesse qu’on ne peut pas trouver dans le monde matériel. Les êtres vivants et les forces obscures du monde invisible ne savent pas comment acquérir la sagesse. Seul Dieu connaît et maîtrise parfaitement la sagesse et il l’a manifesté quand il a créé le monde. On apprend que la sagesse a un caractère moral qui concerne l’homme qui doit accepter dans un esprit de soumission que les questions qu’il se pose restent sans réponse. Tout ce que nous pouvons faire, c’est obéir à Dieu et lui faire confiance. Mais comme Job n’a pas assimilé la signification de son exposé sur la sagesse, il retombe dans le désespoir. Je lis le chapitre 29 où il se remémore ce qu’était sa vie quand il était béni.

Qui me fera revivre les saisons d’autrefois où Dieu veillait sur moi et faisait briller sa lampe sur ma tête ? Ah ! Que ne suis-je aux jours de ma vigueur quand je jouissais de l’amitié de Dieu, quand le Tout-Puissant était encore avec moi et qu’autour de moi s’ébattaient mes enfants, quand je baignais mes pieds dans la crème et quand le roc versait des torrents d’huile ! Lorsque j’allais en ville pour siéger sur la place publique, les jeunes se retiraient, les vieillards se levaient et les notables se taisaient. Celui qui m’écoutait me déclarait heureux. Je venais en aide au pauvre et à l’orphelin qui appelaient à l’aide, et je réjouissais le cœur de la veuve. J’endossais la justice comme un vêtement et je faisais de la droiture mon manteau. J’étais l’œil de l’aveugle, le pied du boiteux et un père pour les démunis. Je soutenais l’étranger et j’arrachais sa proie à l’homme violent. Je me disais alors : “ Je mourrai dans mon nid, mes jours seront nombreux comme le sable. L’eau baignera mes racines, ma ramure sera couverte de rosée et ma gloire se renouvellera sans cesse. Alors on faisait silence pour avoir mon conseil et une fois que j’avais parlé, nul ne répliquait. Ma parole était comme une pluie bienfaisante. Je leur souriais quand ils perdaient courage. J’étais à leur tête comme un roi au milieu de ses troupes, comme un consolateur pour les affligés (Job 29.21-25).

« Dieu veillait sur moi » est une déclaration touchante de Job qui résume sa vie antérieure heureuse. Après sa communion intime avec Dieu, la grande joie de Job était sa famille, mais son allusion à ses enfants arrache les tripes. Job était aussi d’une richesse fabuleuse et enfin, il avait la stature d’une haute autorité civile influente et respectée. Job était béni mais bon dans toute sa conduite. D’ailleurs, dans le Proche-Orient antique, la vertu d’un homme se mesurait justement à sa façon de traiter les membres les plus vulnérables de la société. D’une intégrité quasi parfaite vis à vis de Dieu et ayant la santé d’un arbre puissant, Job s’attendait à une longue vie et à une prospérité durable. Une fois qu’il avait parlé, le débat était clos car son avis était comme une pluie rafraîchissante. Mais dans le chapitre 30, Job oppose sa condition présente à son bonheur passé et le style saccadé reflète ses souffrances et ses cris de détresse.

Mais hélas, aujourd’hui me voilà la risée de gamins dont les pères étaient trop méprisables pour qu’ils gardent mes troupeaux avec mes chiens. Êtres vils et chassés par leur propre peuple, ils logent dans les trous de la terre. Ils se moquent de moi, me crachent au visage et me poussent pour me faire tomber. Dieu m’a humilié. La terreur m’assiège, ma dignité a disparu et ma vie s’échappe. Je suis en proie à la souffrance et la nuit elle me perce et m’arrache les os ! Je suis écartelé et la douleur qui me ronge ne prend pas de repos. Avec toute sa force, elle s’agrippe et m’enserre. Par la violence du mal mon vêtement perd sa forme et je n’ai plus que la peau sur les os. Dieu m’a jeté dans la fange et je suis poussière et cendre. De mes cris je t’implore mais tu ne réponds pas. Ta main puissante s’acharne sur moi. Je sais que tu me mènes à la mort. Mais celui qui périt n’a-t-il pas le droit d’étendre la main ? Autrefois j’avais de la compassion pour les indigents et j’espérais le bonheur, mais c’est le malheur et les ténèbres. Je suis le frère du chacal qui émet un hurlement sinistre. Ma peau est noire et mes os sont consumés par le feu de la fièvre (Job 30.1-31).

Alors qu’auparavant, il était respecté par les dignitaires de sa ville, Job est désormais méprisé par les enfants des parias. Déchets de l’humanité et dédaignés, ils se moquent de lui. Ces traîne-misère bannis considèrent Job comme une épave à cause de sa maladie et parce qu’il réside dans le dépôt d’ordures de la ville. Ils profitent de sa décrépitude pour l’accabler de mauvais traitements. La nuit est pour Job comme un bourreau sans pitié. Une tempête de malheurs déferle sur lui. Rejeté, habité par la peur et en proie à un calvaire perpétuel, il déplore une fois encore le silence de Dieu. Il se sent trahi car après avoir mené une vie droite, Dieu s’est retourné contre lui pour le faire mourir à petit feu. Ah ! Si seulement Dieu le traitait comme il a traité les autres. Toutefois, sans relâche, il crie à Dieu de le sauver, c’est la main de la foi qui se tend vers un Sauveur.

sept. 13 2024

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