Les études

30 mars 2022

#10 Un enfant nous est né (Esaïe 8.23-10.2)

Le peuple est comparé à un homme hagard, tiraillé par l’angoisse et la faim, qui est pourchassé à travers un pays ravagé par l’ennemi. Où qu’il se tourne, il n’y a aucun secours à l’horizon.

Cependant, il n’y aura pas pour toujours des ténèbres. Dieu a couvert d’opprobre le pays de Zabulon et de Nephtali, mais dans les temps à venir, Dieu couvrira de gloire le district des nations païennes. Le peuple qui vivait dans d’épaisses ténèbres verra briller sur lui une grande lumière (Ésaïe 8.23-9.1 cp Matthieu 4.12-16).

Cette prophétie est citée par Matthieu. Zabulon et Nephtali sont deux tribus situées dans le « district des nations païennes ». C’est dans cette région, autour du lac de Galilée, que Jésus, la grande lumière, a exercé la plus grande partie de son ministère. D’ailleurs au premier siècle, Galiléen était synonyme de chrétien.

Tu rends la nation nombreuse et tu lui accordes une grande joie. On se réjouit devant toi comme quand la moisson est abondante ou qu’on partage le butin, car tu as brisé le joug qui pesait sur le peuple et le bâton de l’oppresseur qui frappait son dos, Toutes les dépouilles de l’ennemi seront brûlées (Ésaïe 9.2).

L’oppresseur est l’Assyrien puis le Babylonien puis l’Antéchrist. Dans la vision d’Ésaïe, ils se confondent, tout comme le retour d’exil babylonien et l’établissement du royaume messianique. Après les jugements de l’Apocalypse, ce qui reste du peuple élu reconnaîtra en Jésus son Messie, et une paix durable sera instaurée.

Car pour nous un enfant est né, un fils nous est donné. L’empire reposera sur ses épaules. Il sera appelé Merveilleux Conseiller, Dieu fort, Père pour toujours et Prince de la Paix. Il étendra sa souveraineté et instaurera la paix pour toujours au royaume de David. Sa royauté sera fondée sur le droit et la justice pour l’éternité. Voilà ce que fera le zèle du Seigneur des armées célestes (Ésaïe 9.5-6 ; cp Luc 1.32-33).

Cet enfant et fils a quatre titres qui définissent sa personne. C’est un merveilleux conseiller qui exercera une justice authentique. Il est la sagesse personnifiée car l’Esprit de Dieu repose sur lui (Ésaïe 11.2). Le Messie est le Dieu fort, une expression appliquée à l’Éternel (Ésaïe 10.21) et il est appelé « l’Éternel notre justice » par le prophète Jérémie (23.6) et « le Seigneur qui entre dans son temple » par Malachie (3.1). Ce fils est le Père pour toujours, parce que le règne éternel lui appartient. Il est aussi le Prince de la Paix, car après avoir vaincu tous les ennemis de Dieu, il instaurera la paix pendant 1 000 ans (Ésaïe 11.5-9 ; cp Michée 5.4). Ésaïe a déjà dit qu’il est « Dieu avec nous », et on apprend aussi qu’il est l’héritier du trône de David (2Samuel 7.12-16 ; Psaume 2.7 ; Luc 1.32).

Le Seigneur prophétise contre Israël. Tous les habitants d’Israël Nord et de Samarie l’entendront. Dans leur arrogance ils disent : « les villes sont détruites mais nous les rebâtirons. Les sycomores ont été abattus mais nous planterons des forêts de cèdres ». L’Éternel a dressé contre eux les Assyriens et tous leurs ennemis de l’Orient et de l’Occident. Ils dévoreront Israël à belles dents. Malgré tout cela, sa fureur ne s’apaise pas et sa main reste levée (Esaïe 9.7-11).

Sans transition, Ésaïe revient aux problèmes immédiats. Comme des coups de semonce, la dernière phrase est un refrain qui ferme aussi les trois paragraphes suivants (Ésaïe 9.17, 21 ; 10.4). Ce discours (9.7-10.4) a été prononcé avant la prise de Samarie par les Assyriens, mais après qu’ils aient conquis Damas, la Galilée et les territoires à l’est du Jourdain. Malgré cette cuisante défaite, au lieu de se repentir, les Israélites du Nord sont arrogants et défient l’Éternel. Furieux, il va les attaquer de tous les côtés à la fois.

Le peuple n’est pas revenu à l’Éternel, le Seigneur des armées célestes qui le frappait. C’est pourquoi l’Éternel ôtera d’Israël les princes, les magistrats, tous les notables et les faux prophètes qui conduisent ce peuple à la ruine. Le Seigneur n’épargnera pas les jeunes gens et il n’aura pas pitié des orphelins et des veuves. Car tous méprisent Dieu, font le mal, et profèrent des blasphèmes. Malgré tout cela, sa fureur ne s’apaise pas et sa main reste levée (Ésaïe 9.12-16).

Les nobles et le petit peuple, riches et pauvres, tous sans exception, seront tués ou exilés.

Leur méchanceté brûle comme le feu, elle consume et embrase les buissons des forêts et la fumée s’élève vers le ciel. La fureur du Seigneur des armées célestes enflamme le pays et le peuple. Nul n’a pitié de son prochain. On pille mais on reste affamé. On se dévore les uns les autres puis ensemble on attaque Juda. Malgré tout cela, la fureur de l’Éternel ne s’apaise pas et sa main reste levée (Ésaïe 9.17-20).

Dans le royaume des dix tribus, les actes malfaisants sont tellement répandus qu’ils sont comme un incendie qui embrase une forêt. Mais ce feu devient celui du jugement de Dieu, sans même qu’il intervienne, laissant simplement les hommes s’entre-déchirer. Israël Nord est régi par la loi de la jungle car leur histoire est une longue suite de meurtres et de coups d’État; et les tribus sont seulement unies par leur haine envers Juda.

Malheur aux législateurs qui font des lois injustes et qui refusent l’accès au tribunal aux miséreux pour les priver de leurs droits, et qui dépouillent les veuves et pillent les orphelins (Ésaïe 10.1-2 ; cp Ésaïe 1.17, 23 ; 3.14-15 ; 5.7-8 ; 5.23 ; 5.8-23).

avril 23 2024

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