#10 Moïse désobéit à Dieu (Nombres 20.1-21.9)
Je commence le chapitre 20.
« Le premier mois de l’année, le peuple établit son campement à Qadech. C’est là que mourut Myriam » (Nombres 20.1).
Myriam à 130 ans, un bel âge me direz vous, peut-être, mais tôt ou tard nous mourrons tous parce que le salaire du péché, c’est la mort, écrit l’apôtre Paul.
Nous sommes dans la quarantième année après la sortie d’Égypte et les Israélites qui étaient alors âgés de plus de 20 ans sont tous morts. Le peuple est à nouveau à Qadech, lieu où leurs pères avaient refusé de conquérir le pays de Canaan.
« L’eau vint à manquer. Le peuple s’en pris à Moïse et dit : Ah ! Si seulement nous étions morts avec nos pères ! Pourquoi nous avez-vous mené dans ce désert ? Pour nous y faire mourir ? Pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Égypte et venir dans ce lieu de misère ? Moïse et Aaron allèrent au tabernacle et se jetèrent face contre terre. Alors la gloire de l’Éternel leur apparut » (Nombres 20.2-6).
C’est la première fois que la seconde génération se manifeste, et surprise, elle est la copie conforme à la première génération, ce qui fait qu’elle entonne les mêmes refrains.
« L’Éternel dit à Moïse : Prends ton bâton, toi et Aaron, rassemblez le peuple et devant lui parle à ce rocher pour qu’il donne son eau. Moïse leur dit : Écoutez donc, rebelles ! Croyez-vous que nous pourrons faire jaillir pour vous de l’eau de ce rocher ? Moïse frappa deux fois le rocher avec son bâton et l’eau jaillit en abondance » (Nombres 20.7-11).
Moïse perd son sang-froid et adresse au peuple les plus vives critiques ce que Dieu ne lui avait pas demandé. Au lieu de lui reprocher sa conduite envers Dieu, il laisse apparaître sa blessure personnelle, et sa double frappe semble vouloir ajouter sa force à la puissance de Dieu.
« L’Éternel dit à Moïse et Aaron : Parce que vous ne m’avez pas honoré aux yeux du peuple, vous ne les ferez pas entrer dans le pays que je leur donne » (Nombres 20.12-13).
Les deux frères ont manqué de respect envers le Dieu saint. Le châtiment est lourd et sans appel parce que Moïse n’est pas un simple lampiste mais le prophète et chef suprême d’Israël.
« Moïse envoya des messagers au roi d’Édom pour lui dire : Permets-nous de traverser ton pays ! Nous ne passerons ni dans les champs ni dans les vignes, et nous ne boirons pas d’eau des puits. Mais le roi refusa. Alors le peuple prit une autre direction et arriva à la montagne de Hor » (Nombres 20.14-18,21).
Édom est le frère jumeau de Jacob ; Édomites et Israélites sont donc cousins. Moïse veut traverser le territoire d’Édom d’ouest en est, contourner la Mer Morte, traverser le Jourdain et entrer dans le pays de Canaan par l’est.
« Moïse, Aaron et Éléazar gravirent la montagne. Moïse ôta les vêtements d’Aaron et en revêtit son fils Éléazar. C’est là que mourut Aaron. Moïse et Éléazar redescendirent de la montagne. Alors tout le peuple célébra son deuil pendant trente jours » (Nombres 20.22-29).
Plutôt déprimant ce passage où Moïse enterre son frère. Il y a quarante ans, il avait revêtu Aaron de ses vêtements de grand-prêtre ; maintenant c’est au tour de son fils d’assumer cette charge. Aaron doit quitter ses vêtements sacerdotaux afin de ne pas les rendre impurs au contact de son cadavre. Dur, dur !
Je commence le chapitre 21.
« Le roi cananéen d’Arad dans le Néguev attaqua Israël et fit des prisonniers. Alors les Israélites firent un vœu à l’Éternel : Si tu livres ce peuple entre nos mains, nous détruirons entièrement leurs villes » (Nombres 21.1-2).
Arad est à 50 km au sud de Jérusalem. Alors que le peuple bivouaque tranquillement, il est attaqué par surprise. Ça commence plutôt mal.
« L’Éternel exauça les Israélites qui furent vainqueurs et appelèrent ce lieu « Destruction ». Ils quittèrent la montagne de Hor. En cours de route, ils se mirent à parler contre Dieu et Moïse : Pourquoi nous avoir fait sortir d’Égypte pour nous faire mourir dans le désert ? Il n’y a ni pain ni eau, et nous sommes dégoûtés de cette manne de misère ! Alors l’Éternel envoya contre eux des serpents venimeux, et beaucoup moururent » (Nombres 21.3-6).
Ce périple de 200 km dans un désert aride sape le moral des Israélites qui entonnent leur refrain habituel « pauvre de nous ». Au lieu d’exprimer leur reconnaissance pour la manne, ils la méprisent et accusent Dieu et Moïse de comploter leur mort. Le châtiment ne se fait pas attendre et il arrive par une armée de vipères cornues.
« Le peuple dit à Moïse : Nous avons péché. Implore l’Éternel qui répondit : Fabrique un serpent en métal et fixe-le en haut d’une perche. Celui qui est mordu et qui regardera ce serpent aura la vie sauve » (Nombres 21.7-9).
Ce reptile en bronze représente l’ennemi vaincu, mais ne sont guéris que ceux qui fixent les regards sur lui. Ce remède annonce déjà la croix de Jésus-Christ et la rédemption par la foi. L’apôtre Jean écrit : « comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.14-15).