#09 Le bâton d’Aaron (Nombres 16.44-19.21)
Une fois de plus, le peuple se rebelle et pour la quatrième fois Moïse et Aaron intercèdent afin de détourner la colère de Dieu.
« L’Éternel dit à Moïse : Écartez-vous de ce peuple et je les consumerai en un instant. Alors ils se jetèrent face contre terre, puis Moïse dit à Aaron : Fume vite ton encensoir devant le peuple et accomplis un rite d’expiation, car le fléau sévit déjà. Aaron se plaça entre les morts et les vivants, et le fléau s’arrêta. 14 700 Israélites périrent » (Nombres 16.44-50).
Au lieu de se retirer, Aaron fait l’inverse et se place au beau milieu du peuple. Investi du pouvoir de médiation que Dieu lui a donné et respecte, il joue à fond son rôle de grand-prêtre en faisant l’expiation du péché du peuple. Pareillement, par son œuvre expiatoire, Jésus notre Grand-Prêtre, préserve du jugement tous ceux qui placent leur confiance en lui.
Nous arrivons au chapitre 17 où l’Éternel confirme une fois encore le sacerdoce d’Aaron.
« L’Éternel dit à Moïse : Que les douze chefs de tribu te remettent un bâton et tu inscriras le nom de chacun d’eux sur son bâton et le nom d’Aaron sur le bâton de la tribu de Lévi. Puis tu les déposeras devant le coffre sacré. Le bâton de l’homme que je choisirai bourgeonnera. Ainsi je mettrai fin aux plaintes des Israélites. Le lendemain, le bâton d’Aaron avait produit des bourgeons, des fleurs écloses et même des amandes mûres. L’Éternel dit à Moïse : Mets le bâton d’Aaron dans le coffre sacré. On le conservera comme avertissement pour ceux qui voudraient se révolter » (Nombres 17.1-8,10).
Pour mettre fin aux murmures du peuple contre l’autorité de Aaron, l’Éternel produit une éclosion de vie dans son bâton de bois mort.
Nous arrivons au chapitre 18 qui décrit les responsabilités de la tribu de Lévi. Les prêtres descendants d’Aaron assument les fonctions sacrées et les Lévites sont à leur service.
« L’Éternel dit à Aaron : Tu ne posséderas pas de patrimoine foncier car c’est moi qui suis ta part. Aux lévites, je donne toutes les dîmes. Vous en prélèverez le dixième qui sera la dîme de la dîme que vous donnerez à Aaron comme offrande à l’Éternel » (Nombres 18.20-29).
Les Lévites ne recevront que quelques villes et les pâturages alentour, et la famille d’Aaron n’aura rien. En compensation, les Lévites reçoivent la dîme de tous les revenus israélites et ils reversent le dixième aux prêtres, c’est à dire 1 % des revenus d’Israël auquel il faut ajouter une partie de la viande des sacrifices, les premiers nés des animaux et le rachat en argent comptant des garçons premiers-nés. Je commence le chapitre 19 qui décrit un rite surprenant.
« L’Éternel dit à Moïse : Amenez une vache totalement rousse, sans défaut et qui n’ait jamais porté le joug. Éléazar la mènera à l’extérieur du camp et l’immolera » (Nombres 19.1-3).
Une fois brûlées, les cendres de cette vache rousse vont servir à élaborer un antidote rituel à la souillure que procure la mort. Les récents événements ont fait beaucoup de victimes et il va y en avoir tous les jours puisque 600 000 hommes de plus de 20 ans et leurs femmes sont condamnés à mourir en l’espace de 39 ans, soit plus de 80 morts par jour.
« Avec du sang de la vache, il fera sept fois l’aspersion devant le tabernacle. Puis on brûlera entièrement la vache avec du bois de cèdre, de l’hysope et un fil de laine rouge. Un homme rituellement pur recueillera les cendres et les déposera hors du camp dans un endroit pur où elles seront conservées pour la préparation de l’eau de purification. Cela équivaut à un sacrifice pour le péché. Le prêtre Éléazar, celui qui aura brûlé la vache et celui qui aura récupéré les cendres se laveront ainsi que leurs vêtements, et seront rituellement impurs jusqu’au soir » (Nombres 19.4-10).
C’est le seul cas où du sang est brûlé au lieu d’être répandu à terre. Mélangé aux cendres, le sang leur transmet sa vertu cérémonielle d’expiation.
« Celui qui est dans une tente où il y a un mort, qui touche un cadavre, une tombe ou des ossements humains sera impur pendant sept jours. On versera de l’eau sur des cendres de la vache rousse. Un homme pur trempera une branche d’hysope dans l’eau, en aspergera la tente où quelqu’un est mort, tous les ustensiles, et le troisième et le septième jour toutes les personnes impures. L’homme impur lavera ses vêtements et se baignera, et le soir il sera pur. Celui qui aura fait l’aspersion lavera ses vêtements, et celui qui touchera cette eau sera impur jusqu’au soir » (Nombres 19.11-21).
Tout contact avec la mort entraîne une impureté et même l’eau de purification qui a la vertu de purifier, souille celui qui l’utilise. Ce rite complexe souligne l’extrême gravité de la mort et par conséquent du péché qui provoque la mort. La mort n’est pas l’aboutissement normal et naturel de la vie. Non ! c’est le châtiment du péché de l’homme.