#10 La vraie religion (Matthieu 7.1-23)
Nous arrivons au chapitre 7 où Jésus parle de la relation du disciple avec son prochain.
« Ne jugez pas les autres, pour ne pas être vous-mêmes jugés » (Matthieu 7.1).
Le mot « jugez » signifie « condamner, discerner, discipliner ». Ce que Jésus désapprouve est un jugement injuste. Par contre le croyant est exhorté à discerner entre le bien et le mal, l’illusion et la réalité, le vrai et le faux, ce qui est droit et les magouilles.
« Car vous serez jugés vous-mêmes de la manière dont vous aurez jugé. Comment oses-tu dire à ton frère : “ Laisse-moi enlever cette paille de ton œil, alors qu’il y a une poutre dans le tien ” ? Hypocrite ! Ôte donc d’abord la poutre de ton œil » (Matthieu 7.2-5).
Les critiques à l’emporte-pièce sont malvenues car elles proviennent souvent d’un esprit amer ou qui veut s’exalter au-dessus d’autrui. Juger est délicat et demande prudence et humilité. Avant de porter une accusation, je dois m’assurer que je suis irréprochable parce que un jour je serai moi-même jugé par le Seigneur des cieux.
« Gardez-vous de donner aux chiens ce qui est sacré, et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne piétinent vos perles et que les chiens ne se retournent contre vous pour vous déchirer » (Matthieu 7.6).
En Palestine, le chien est un animal méprisable parce qu’il erre et se nourrit de charognes ou de cadavres. Selon la Loi, le chien et le porc sont impurs. Ici ils représentent les moqueurs.
Les perles sont l’enseignement du Christ, et il dit que dans certains cas, il vaut mieux se taire parce que la Bonne Nouvelle sera tournée en dérision par les adversaires et provoquera leur colère. Il faut savoir discerner entre ceux qui ont un intérêt spirituel et les moqueurs.
« Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Qui de vous donnera un caillou à son fils quand celui-ci lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent » (Matthieu 7.7-11).
Avec le « Notre Père » Jésus a expliqué comment prier. Ici, il exhorte ceux qui se voudraient disciples à persévérer avec ferveur dans la prière. Les verbes : « demandez, cherchez, frappez » sont au présent, ce qui veut dire qu’ils doivent faire partie des habitudes du croyant. Le Père céleste ne donnera rien d’inutile ou de dangereux à ceux qui s’attendent à Lui.
« Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous, car c’est là tout l’enseignement de la Loi et des prophètes » (Matthieu 7.12).
Jésus termine avec la règle d’or des relations humaines à mettre en pratique en toute occasion.
La suite du Sermon concerne la vie éternelle.
« Entrez par la porte étroite ; large est la porte et facile la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y engagent. Mais étroite est la porte et difficile le sentier qui mènent à la vie ! Il y en a peu qui le trouvent » (Matthieu 7.13-14).
Il n’existe que deux voies, la bonne et l’autre sur laquelle voyagent tous ceux qui n’ont pas une foi personnelle en Jésus. Peu importe qu’ils soient athées ou religieux, moralistes ou criminels, idolâtres ou Juifs. Alors que tout est permis et rien n’est demandé à celui qui voyage sur la route large, il est difficile d’accéder au sentier qui mène à la vie parce qu’il faut entrer par la porte étroite et unique : Jésus. Il n’y en a pas d’autre et il a lui-même dit : « Je suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé. Je suis le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi ». Je sais que ces paroles font l’effet d’une douche glacée, surtout depuis que la tolérance a été élevée au rang de vertu.
« Gardez-vous des faux prophètes ! Lorsqu’ils vous abordent, ils se donnent l’apparence d’agneaux, mais, en réalité, ce sont des loups féroces » (Matthieu 7.15).
Les Écritures nous mettent en garde contre les faux frères, les loups religieux qui, sous le couvert d’innocence, de douceur et d’humilité, cherchent à dévorer les simples et les naïfs. Ils ont fait de la chrétienté une jungle qui décourage la plupart des gens à chercher la porte étroite.
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre de bons fruits » (Matthieu 7.16-19).
Le faux prophète se trahit par son comportement.
« Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire « Seigneur ! Seigneur ! » Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste. Au jour du jugement, nombreux sont ceux qui me diront « Seigneur ! Seigneur ! Nous avons prophétisé, chassé des démons, fait beaucoup de miracles en ton nom. Je leur dirai alors : Je ne vous ai jamais connus ! Allez-vous-en, vous qui pratiquez le mal ! » (Matthieu 7.21-23).
Il est très clair que Jésus est celui devant qui, au jour du jugement, tout homme devra rendre des comptes. Beaucoup de religieux et guérisseurs prient et pratiquent leur art au nom de Dieu. Quelqu’un peut accomplir des œuvres prodigieuses sans pour autant lui appartenir.