#10 David s’enfuit car Saül veut le tuer (1 Samuel 20.6-23.3)
David doit assister au repas de la nouvelle lune aux côtés du roi, mais c’est se jeter dans la gueule du loup. Alors il dit à Jonathan :
« Si ton père me demande, tu lui diras : “ David m’a demandé la permission d’aller à Bethlehem pour participer au sacrifice annuel de sa famille. ” S’il répond : “ C’est bien !”, alors tout va bien. Mais s’il se met en colère, c’est qu’il a résolu ma perte. Je te promets de savoir les dispositions de mon père et de te les révéler. S’il veut te nuire, pars en paix. Plus tard, agis envers moi et les membres de ma famille avec bienveillance » (1Samuel 20.6-15).
En Orient, l’usage veut que, pour éviter des révoltes, tout nouveau roi supprime la famille du précédent. Jonathan veut se garantir d’un pareil sort quand David sera monté sur le trône.
« Jonathan dit : Après-demain, va jusqu’à l’endroit où tu t’étais caché l’autre jour. Je tirerai trois flèches dans cette direction puis j’enverrai mon serviteur les chercher. Si je lui crie : “ les flèches sont derrière toi, reviens les ramasser ! ” alors tu peux revenir. Mais si je crie : “ les flèches sont plus loin ! ” alors pars. Le soir de la nouvelle lune, Saül demande à Jonathan : Pourquoi David n’est pas venu ni hier, ni aujourd’hui ? Il m’a demandé la permission d’aller à Bethlehem. Alors Saül se met en colère et lui crie : Fils de chienne, fils de rebelle ! Tu as pris parti pour David, à ta honte. Aussi longtemps qu’il sera en vie, tu ne pourras pas établir ta royauté. Fais-le chercher et qu’on me l’amène car il mérite la mort. Jonathan réplique alors : Mais pourquoi ? Qu’a-t-il fait ? Alors Saül brandit sa lance contre lui. Jonathan se lève fort en colère et très affligé. David sort de sa cachette, se prosterne trois fois devant Jonathan puis ils s’embrassent longuement en pleurant. Alors Jonathan lui dit : Va en paix » (1Samuel 20.18-42).
A partir d’ici commence la vie errante de David qui, à peine âgé de 20 ans, est dans une situation désespérée. Il n’est en sûreté nulle part en Israël et les peuples voisins sont des ennemis.
Je commence le chapitre 21.
« David se rend auprès du grand-prêtre Ahimélek et lui demande : qu’as-tu à manger ? Je n’ai que des pains consacrés qui viennent d’être retirés du sanctuaire mais tu peux les prendre. Or, ce jour-là, Doëg l’Édomite, un fonctionnaire de Saül était là » (1Samuel 21.1-8).
David est venu consulter l’Éternel mais on ne sait rien d’autre. Normalement seuls les prêtres ont le droit de manger ces pains, mais la loi de la nécessité prime sur la règle rituelle, ce que Jésus approuva (Matthieu 12.3-4).
« David demanda ensuite à Ahimélek : as-tu une lance ou une épée ? Il y a celle de Goliath, tu peux la prendre. Puis David se rend chez Akich, roi de Gath. Mais ses hauts fonctionnaires lui disent : N’est-ce pas David, le vrai roi d’Israël, celui dont on chantait : David a vaincu ses dizaines de milliers ? Terrorisé, David fait le fou par des comportements extravagants. Akich dit alors : Vous voyez bien qu’il a perdu la raison. Pourquoi me l’avez-vous amené ? » (1Samuel 21.9-16).
En se réfugiant à Gath, David se met hors de portée de Saül, mais il est dans l’une des 5 villes principales des Philistins et la patrie de Goliath. Il joue donc la comédie pour inspirer la pitié et sauver sa peau.
Je commence le chapitre 22.
« David quitte la ville de Gath et se réfugie dans la grotte d’Adoullam où sa famille ainsi que tous ceux qui sont dans la détresse ou mécontents le rejoignent, soit environ quatre cents hommes. Puis David dit au roi de Moab : Permets à mon père et à ma mère de se réfugier chez vous jusqu’à ce que je sache ce que Dieu fera pour moi » (1Samuel 22.1-4).
Craignant la vengeance de Saül, David fait venir sa famille puis demande la protection du roi de Moab qui accepte parce que Ruth, l’arrière-grand-mère de David, était moabite.
« Un jour, le prophète Gad dit à David : Ne reste pas dans cette forteresse. Pars et rentre au pays de Juda. David s’en alla et s’enfonça dans la forêt » (1Samuel 22.5).
Entrée sur scène du prophète Gad. David retourne dans sa tribu où il espère trouver de l’aide.
« Saül dit à ses fonctionnaires : écoutez, hommes de Benjamin : croyez-vous que David vous donnera des champs et des vignes, fera-t-il de vous tous des chefs ? Alors pourquoi ne vous souciez pas de moi ? Doëg l’Édomite lui dit : J’ai vu David chez Ahimélek. Alors le roi ordonne à ses gardes de mettre à mort tous les prêtres de l’Éternel mais ils refusent. Alors il ordonne de le faire à Doëg et c’est lui qui exécuta les prêtres. Saül fait aussi massacrer tous les habitants de Nob, la ville des prêtres. Un fils d’Ahimélek, nommé Abiatar réussit à s’enfuir auprès de David avec l’éphod » (1Samuel 22.6-23).
La cruauté gratuite était de mise mais c’est aussi l’accomplissement de la malédiction de Dieu sur la famille d’Éli. Abiatar s’échappe et sera le grand-prêtre sous le règne de David mais Salomon le destituera.
Je commence le chapitre 23.
« On vient dire à David que les Philistins attaquent la ville de Qeïla et qu’ils pillent les céréales. David consulte l’Éternel qui lui dit : Va, tu seras vainqueur. Mais ses hommes lui disent : nous sommes déjà sur le qui-vive ici, alors qu’est-ce que ce sera si nous allons attaquer les Philistins » (1Samuel 23.1-3).
On les comprend. Alors qu’est-ce que va faire David ?