#09 Les injustices n’en finissent jamais (Ecclésiaste 8.1-9.2)
Le prédicateur fait à nouveau l’éloge de la sagesse.
L’homme sage sait analyser une situation. La sagesse illumine son visage et lui ôte sa sévérité (Ecclésiaste 8.1 ; cp Galates 5.22).
Oppressions et injustices aigrissent le cœur mais le sage a l’esprit tranquille car il essaie d’évaluer toute situation selon la perspective du royaume de Dieu.
Obéis aux ordres du roi et ne lui retire pas ton allégeance. Ne participe pas à une mauvaise cause car le roi fait ce qui lui plaît et qui le contredira ? Celui qui obéit aux lois n’a rien à craindre et le sage sait discerner le moment opportun et le jugement de Dieu. L’un et l’autre arriveront car il y a un temps pour tout, mais le peuple souffre parce qu’il ne sait ni quand cela arrivera ni comment (Ecclésiaste 8.2-7 ; cp 3.17 ; Proverbes 16.14 ; 19.12 ; 24.21 ; Esaïe 45.9 ; Romains 13.3 ; 1Pierre 2.13-17).
En Israël, le roi régnait de droit divin et le peuple lui jurait fidélité (2Samuel 21.7 ; 1Rois 2.43 ; 2Rois 11.17 ; 1Chroniques 11.3 ; 29.24). Le croyant qui est aussi sage garde la tête froide. Il est soumis aux autorités et obéit aux lois mêmes injustes, tant qu’elles ne s’opposent pas à la Parole de Dieu, et il attend patiemment l’heure où Dieu interviendra par un jugement.
Personne n’est maître de son souffle de vie et n’a de pouvoir sur le jour de sa mort. On ne peut pas gagner ce combat et la méchanceté ne sauve pas l’impie (Ecclésiaste 8.8 ; Hébreux 9.27).
Tôt ou tard, la dame à la faux traîne tous les vivants devant le tribunal de Dieu.
J’ai beaucoup réfléchi à tout ce qui se fait sous le soleil. J’ai vu un homme dominer sur les autres pour leur faire du mal. J’ai aussi vu des méchants mourir paisiblement et être enterrés en grande pompe tandis que ceux qui avaient fait le bien étaient oubliés. Tout cela fait partie de la futilité de la vie humaine (Ecclésiaste 8.9-10).
Sous le soleil, les injustices n’en finissent jamais. Souvent, les tyrans ne paient pas pour leurs crimes et les hommes droits sont laissés pour compte ou même opprimés.
Parce qu’une mauvaise action n’est pas promptement sanctionnée, les hommes sont portés à faire beaucoup de mal (Ecclésiaste 8.11).
La peine de mort a été abolie sous prétexte qu’elle n’était pas dissuasive. Évidemment car elle était appliquée vingt ans après le crime. À ce moment-là, on a oublié les victimes et on a pitié du criminel. Mais s’il est exécuté tout de suite après sa conviction, son exécution sera dissuasive.
Même si le pécheur fait cent fois le mal et voit se prolonger ses jours, je sais que seuls ceux qui révèrent vraiment Dieu connaissent le bonheur. Mais il n’est pas pour le méchant, car semblable à l’ombre, il ne prolongera pas ses jours car il ne révère pas Dieu. Une vexation sur terre qui rend la vie futile est que des justes subissent le sort que méritent les méchants, et des méchants ont le sort que méritent les justes (Ecclésiaste 8.12-14 ; cp 1Pierre 3.17).
La vie n’est pas juste. Qu’une personne soit méchante ou bonne, il peut lui arriver un bienfait ou une tuile sans rapport avec son comportement. Et quand un méchant règne, ceux qui souffrent trouvent le temps long. C’est le règne du Christ qui mettra de l’ordre dans le chaos.
J’ai donc fait l’éloge de la joie parce que c’est le seul bien de l’homme sous le soleil. C’est ce qui lui revient au milieu de son dur labeur pendant les jours de vanité que Dieu lui accorde sous le soleil (Ecclésiaste 8.15 ; cp 2:24; 3:12,22; 5:17-18 ; 9:7-10; 12:1-2).
Le prédicateur fait souvent l’éloge de la joie car elle est le remède au désespoir. Le sage sait profiter de la vie et saisir les moments de bonheur avec reconnaissance envers Dieu.
Après m’être appliqué à connaître la sagesse et avoir considéré les tâches des hommes, au point d’en perdre le sommeil, j’ai compris que l’homme ne peut comprendre l’œuvre de Dieu sous le soleil. Il a beau essayer, il n’y arrivera pas. Et même si le sage prétend savoir, en réalité il ne peut pas comprendre (Ecclésiaste 8.16-17 ; cp 3.11 ; Esaïe 55.9 ; Romains 11.33).
Le prédicateur conclut ce discours en disant qu’au travers d’événements injustes, Dieu réalise ses objectifs, mais il est impossible à l’homme de les saisir.
Oui, j’ai beaucoup réfléchi et j’ai compris que les justes, les sages, et tout ce qu’ils font, sont dans la main de Dieu. L’homme ne sait pas s’il aimera ou haïra, car les deux sont possibles (Ecclésiaste 9.1 ; cp Proverbes 21.1).
L’homme ne sait pas ce que l’avenir lui réserve sinon qu’il va vers la mort.
Tout peut arriver à chacun d’entre nous car un même sort atteint le juste et le méchant, celui qui est bon et pur de cœur et celui qui est impur, celui qui est religieux et celui qui ne l’est pas. Celui qui est bon est traité comme celui qui fait le mal, et celui qui prend le nom de Dieu en vain comme celui qui le respecte (Ecclésiaste 9.2 ; cp 2.14-15).
Le Prédicateur s’oppose à ceux qui tenteraient de manipuler Dieu. Le devoir de l’homme est d’obéir aux lois de Dieu sans rien espérer en retour. La piété et la droiture ne garantissent pas contre tous les écueils de la vie. Certes, elles permettent d’en éviter certains mais pas tous.