Les études

01 juillet 2022

#09 Juda fait ce qui est mal aux yeux de Dieu (Jérémie 7.30-8.22)

Le Naziréen était un homme mis à part pour Dieu qui ne coupait jamais ses cheveux. Juda est personnifié et Dieu lui dit que, comme il est indigne d’être son peuple, il doit se dépouiller du symbole de sa consécration.

Car les habitants de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux, dit l’Éternel. Ils ont placé leurs abominations dans le Temple où mon nom est invoqué afin de le souiller (Jérémie 7.30).

C’est l’un des derniers rois de Juda, tous idolâtres, qui a commis ce sacrilège.

Et ils ont bâti les hauts lieux dans la vallée, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n’ai jamais commandé. Voilà pourquoi cette vallée sera appelée vallée du massacre. Les cadavres de ce peuple y seront enterrés ou serviront de pâture aux oiseaux et aux bêtes, et le pays sera déserté (Jérémie 7.31-34).

Dans la vallée, à l’extrémité sud-ouest de Jérusalem, se trouvait la statue métallique de Molok, dieu du feu. Et sur ses bras rougis à blanc, on lui offrait des bébés, rôtis à vif. Le châtiment de Juda sera bien mérité.

Alors, dit l’Éternel, on exhumera de leurs tombeaux les ossements des rois de Juda, de ses ministres, des prêtres, des faux prophètes et des habitants de Jérusalem. On les exposera au soleil, à la lune et aux astres qu’ils ont adorés, consultés, et devant lesquels ils se sont prosternés. Ces ossements ne seront pas ensevelis, mais deviendront du fumier sur la terre, et les exilés qui auront survécu préféreront la mort à la vie (Jérémie 8.1-3).

Les Babyloniens profaneront les tombes des trépassés et détruiront leur souvenir.

Tu leur diras : celui qui tombe se relève, celui qui s’égare revient sur ses pas, mais ce peuple se perd, persiste et refuse de revenir. Aucun ne renonce au mal ; tous poursuivent leur course. Aussi loin que l’instinct emporte les oiseaux migrateurs, ils reviennent à leur point de départ. Mais mon peuple ne connaît pas les lois de l’Éternel. Comment osez-vous dire : nous sommes sages et nous avons la Loi de l’Éternel, alors qu’en réalité, la plume mensongère des scribes a conçu le mensonge (Jérémie 8.4-8).

Les Israélites tirent leur gloire de la possession de la Loi, mais les interprètes en faussent le sens et l’esprit. C’est la première trace de la littérature rabbinique ou « tradition des anciens », que Jésus a combattue, car comme une tache, elle s’est étendue et a recouvert la révélation divine pour la cacher aux yeux du peuple. La tradition catholique joue exactement le même rôle ; elle cache la vérité aux paroissiens.

Les sages sont confus et terrorisés. Ils sont emmenés captifs parce qu’ils ont rejeté la parole de l’Éternel. Que leur reste-t-il de sagesse ? Aussi, je donnerai leurs épouses et leurs champs à d’autres, car tous, petits et grands, sont avides de gains ; tous, du prophète au prêtre, sont fourbes. Ils disent : paix, paix ! et il n’y a pas de paix. Ils commettent des abominations et n’ont même plus honte, mais ils tomberont quand je leur ferai rendre des comptes, l’Éternel le déclare (Jérémie 8.9-12).

L’abandon de la Loi et ses conséquences morales et spirituelles, sont les raisons de l’exil. L’homme a été créé pour dépendre de son Créateur, mais s’il le rejette, il est seul, face à lui-même et au néant.

Fuyons dans nos villes fortifiées où nous périrons puisque l’Éternel notre Dieu nous fait périr parce que nous avons péché. Nous espérions la paix et la guérison, mais c’est l’épouvante ! (Jérémie 8.14-15).

Alors que les faux prophètes annoncent la paix, on annonce l’arrivée des Babyloniens. Le peuple éperdu cherche à leur échapper, il comprend que son sort est jeté et qu’il est trop tard pour se repentir.

Depuis Dan, on entend le bruit des chevaux et la terre tremble. Ils arrivent, dévorant le pays et tous les habitants des villes. “ J’envoie contre vous des serpents venimeux que nul ne peut charmer. Ils vous mordront et leur morsure sera sans remède, dit l’Éternel ” (Jérémie 8.16-18 a ; cp Jérémie 4.15).

Les serpents représentent l’ennemi. Comme il vient du nord, la tribu de Dan est la première à être envahie.

Mon cœur est submergé par la douleur. Comment être consolé ? Mon peuple pousse des cris plaintifs depuis un pays éloigné. “ Pourquoi l’Éternel n’est-il plus à Jérusalem et son roi au milieu de la ville ? “ Pourquoi m’ont-ils irrité avec leurs faux dieux étrangers ? ” (Jérémie 8.18 b-19).

Dans ce passage émouvant, la douleur du prophète reflète l’affliction de l’Éternel, qui partage la détresse de son peuple et qui explique aussi la raison de l’exil.

C’est la fin de l’été et nous ne sommes pas délivrés. Je suis dans une profonde détresse parce que mon peuple est meurtri. N’y a-t-il pas de baume et de médecin ? Pourquoi mon peuple ne guérit-il pas ? (Jérémie 8.20-22).

déc. 06 2024

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