#08 Tournez-vous vers l’Éternel (Amos 5.14-6.1)
Quand la corruption est la coutume, le juste ne peut que se taire en attendant des jours meilleurs.
Faites ce qui est bien au lieu du mal, afin que vous viviez et que l’Éternel, Dieu des armées célestes, soit vraiment avec vous comme vous le prétendez, Haïssez le mal, aimez le bien et rétablissez le droit en justice. Alors, peut-être que l’Éternel, Dieu des armées célestes, aura compassion des descendants de Joseph (Amos 5.14-15 ; cp Matthieu 3.11-12 ; Joël 2.13-14).
Les Israélites continuent à baigner dans une fausse illusion qui leur fait croire qu’ils sont sous la protection de Dieu. Même si le châtiment est irrévocable, il peut encore être différé, mais c’est le dernier appel.
Voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel, Dieu des armées célestes : en tout lieu, on se lamentera. Les paysans prendront part au deuil et les pleureuses chanteront leurs complaintes. Et dans les vignobles, on mènera le deuil, car je passerai au milieu de toi, dit l’Éternel (Amos 5.16-17 ; cp Exode 11.4-7 ; 12.12 ; Jérémie 9.16-17).
Les vendanges étaient toujours un temps de réjouissances mais, comme en Égypte, Dieu passera au milieu des vignes et elles seront jonchées de cadavres. Il y en aura tellement que les pleureuses professionnelles seront débordées et on devra faire appel aux paysans pour pleurer les victimes de leur village.
Malheur à vous qui désirez que le jour de l’Éternel vienne, car ce sera un jour de ténèbres et non de lumière. Vous serez comme un homme qui fuit devant un lion et qui rencontre un ours, ou qui gagne sa demeure, appuie sa main sur la muraille, et se fait mordre par un serpent. Soyez-en sûr : le jour de l’Éternel sera un jour d’obscurité profonde sans aucune clarté (Amos 5.18-20).
Les Israélites s’imaginent que le jour de l’Éternel, ils triompheront de tous leurs ennemis, mais ils se bercent d’illusions car ils subiront le châtiment de Dieu à cause de leur rébellion, et la nation sera rayée de la carte. L’illustration du prophète montre l’impossibilité d’échapper à Dieu. Celui qui surmonte un premier danger tombe dans le second et s’il en échappe et alors qu’il croit être en sûreté, il succombe à un troisième péril.
Je déteste et j’ai en dégoût vos fêtes et vos cultes. Je ne prends aucun plaisir à vos holocaustes et offrandes et je ne supporte pas ces bêtes engraissées que vous m’offrez en sacrifices de communion. Éloignez de moi le bruit de vos cantiques et de vos harpes. Mais que le droit jaillisse comme une source d’eau et la justice comme un torrent puissant ! (Amos 5.21-24 ; cp 1Samuel 15.22 ; Esaïe 1.12-14 ; Jérémie 6.20).
L’Éternel est outré par la conduite des Israélites car, en plus d’être moralement pervers, ce sont aussi des hypocrites qui se donnent bonne conscience en maintenant les rites de la Loi et une adoration contrefaite. Les hymnes et les psaumes chantés pour louer l’Éternel sont pour lui un tintamarre qui le fatigue. Ce qu’il désire est que les Israélites aient une conduite morale exemplaire et des jugements justes.
M’avez-vous offert des sacrifices et des offrandes pendant les quarante ans de votre séjour au désert, peuple d’Israël ? Mais vous avez porté le petit temple de votre roi, le piédestal de vos idoles, l’étoile que vous adorez comme dieu et dont vous avez fabriqué une représentation (Amos 5.25-26).
Pendant leurs pérégrinations dans le désert, les Hébreux n’ont pas obéi à la Loi. Par contre, ils pratiquaient l’idolâtrie, une accusation que le diacre a porté contre eux quand il a cité ce passage. « Le petit temple » est une petite chapelle ornée de fleurs avec une idole et qu’on promène lors des processions religieuses. Les Israélites adoraient un faux dieu qu’ils avaient ramené d’Égypte et qui représentait un astre.
Voilà pourquoi je vous déporterai au-delà de Damas, dit l’Éternel, Dieu des armées célestes (Amos 5.27).
L’horreur de l’exil sera surtout le déracinement de la Terre promise et leur abandon par l’Éternel.
Malheur à vous qui vivez tranquilles dans Sion et vous qui vous croyez en sécurité sur la montagne de Samarie ! Aux nobles de la première des nations, vers qui accourt le peuple ! (Amos 6.1).