Les études

16 février 2023

08 – Message à l’église de Pergame (Apocalypse 2.12-18)

Comme il a beaucoup été question de martyre, Jésus encourage les croyants de Smyrne en leur rappelant que, même s’ils meurent, c’est qu’ils ont la foi qui sauve et n’auront donc pas à subir le jugement éternel. Celui qui meurt martyre triomphe de la mort tout comme Jésus.

À l’ange de l’église de Pergame, écris : voici ce que dit celui qui tient l’épée aiguë à double tranchant (Apocalypse 2.12).

Capitale de la province d’Asie, Pergame est à l’intérieur des terres à 30 km de la mer, et hors des grandes voies romaines. Aujourd’hui Bergama, elle compte plus de 100 000 habitants et possède une immense bibliothèque de 200 000 manuscrits. C’est dans cette ville que fut créé le vélin, plus fin que le parchemin car fait de peau de veau ou de mouton mort-né. Au premier siècle, la ville est un important centre de faux dieux (Athéna, Esculape/Asclépios, Zeus, Bacchus) et le culte de l’empereur y est pratiqué avec zèle. Alors que dans les autres villes les croyants sont surtout persécutés le jour officiel où chacun est tenu d’offrir un sacrifice à l’empereur, à Pergame ils sont poursuivis toute l’année.

Comme pour Smyrne et les autres églises, on ignore qui a fondé l’église de Pergame, mais c’est probablement un essaimage des croyants d’Éphèse. Malheureusement, comme les croyants acceptent des hérétiques parmi eux, ils vont devoir rendre des comptes à leur Maître qui se présente à eux, armé d’une épée très menaçante.

Je sais que tu habites là où Satan a son trône. Pourtant tu me restes attaché et tu n’as pas renié la foi en moi, même à l’époque où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où habite Satan (Apocalypse 2.13).

Pergame avait un sanctuaire érigé au dieu de la médecine symboliquement représenté par un serpent, qui est toujours bien présent sur les voitures des médecins et sur les devantures des pharmacies. Pasteur de l’église, Antipas refusa d’offrir un sacrifice à l’empereur Domitien et fut brûlé à l’intérieur d’une idole de cuivre en forme de taureau. Ce martyre portera le même titre de « témoin fidèle » que Jésus pour l’éternité (Apocalypse 1.5 ; 3.14). Malgré les persécutions, les croyants de Pergame restent fidèles au Seigneur, ce qui leur vaut ses louanges.

J’ai pourtant un reproche à te faire : tu as chez toi des disciples de Balaam qui avait montré au roi Balaq comment piéger les Israélites en leur faisant manger des viandes sacrifiées aux idoles, et participer à des orgies. Tu as aussi chez toi des gens attachés à la doctrine des Nicolaïtes. Repens-toi donc, sinon je vais venir à toi sans tarder et combattre ces gens-là avec l’épée qui sort de ma bouche (Apocalypse 2.14-16 ; cp Nombres 22-25 ; 1Corinthiens 5.9-11 ; 10.20-30).

Sous le prétexte de liberté chrétienne, les partisans de Balaam et les Nicolaïtes proclamaient le droit de prendre part aux orgies romaines qui suivaient les sacrifices aux idoles, car disaient-ils, la satisfaction de la chair n’a pas d’incidence sur la vie de l’esprit. Jésus reproche donc à l’église de tolérer ces hérétiques et menace d’intervenir lui-même.

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux églises. Au vainqueur, je donnerai de la manne cachée, et un caillou blanc sur lequel est gravé un nom nouveau, que personne ne connaît sauf celui qui le reçoit (Apocalypse 2.17 ; cp Apocalypse 19.9 ; Jean 6.47-51).

Le vainqueur est un croyant authentique et il se détourne de l’idolâtrie et de l’immoralité. La manne cachée contraste avec la viande des idoles et représente le pain du ciel qui est Jésus (Jean 6.47-51) mais qui ne s’est pas encore révélé. Tous les croyants mangeront de cette manne car ils jouiront d’une communion parfaite avec le Seigneur lors de son apparition.

Au cours d’un procès, quand l’accusé était acquitté, le jury lui donnait un caillou blanc avec son nom. Pareillement, le vainqueur d’une épreuve athlétique recevait un caillou blanc qui portait son nom et lui servait d’entrée à tous les jeux publics et au banquet de remise des médailles. Ce caillou est donc une déclaration d’acquittement des péchés et une invitation personnelle au festin de l’Agneau, le banquet éternel (Apocalypse 19.9). Chaque croyant recevra ce caillou blanc avec un nom nouveau qui l’identifiera et qu’il portera pour l’éternité.

À l’ange de l’église de Thyatire, écris : voici ce que dit le Fils de Dieu, dont les yeux sont comme une flamme ardente et les pieds comme du bronze incandescent (Apocalypse 2.18 ; cp Apocalypse 19.12).

avril 24 2024

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