#08 L’orgueil, le plus gros problème des hommes (Luc 12.33-14.11)
Jésus est plutôt radical dans son enseignement. Il a dit à ses disciples :
« Vendez ce que vous possédez, et distribuez-en le produit aux pauvres. Fabriquez-vous des bourses inusables et constituez-vous un trésor inaltérable dans le ciel. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Luc 12.33-34).
Les croyants doivent se détacher des biens passagers et parfois s’en débarrasser entièrement, ce qui était le cas quand Jésus prononça ces paroles parce que pour ses disciples des temps d’épreuves épouvantables approchaient. En se détachant d’ici-bas, tout naturellement, on s’attache au ciel et le cœur suit le trésor. L’apôtre Paul émet le grand principe : « Posséder comme ne possédant pas » (1 Corinthiens 7 :29-31).
« Soyez comme des serviteurs qui attendent le retour de leur maître. Dès qu’il arrive, ils lui ouvrent. Heureux ces serviteurs que le maître trouvera en train de veiller ! Vraiment, je vous l’assure, c’est lui qui se mettra en tenue de travail, les fera asseoir à table et passera de l’un à l’autre pour les servir » (Luc 12.35-40).
Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette position de serviteur que le Seigneur a prise durant sa vie sur terre, il la reprendra quand il viendra élever les siens jusqu’à sa gloire. C’est ainsi que l’Époux recevra ses amis au jour solennel des noces de l’Agneau.
« Je suis venu jeter un feu sur la terre ; comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Mais il y a un baptême que je dois recevoir, et quelle angoisse est la mienne, tant que je ne l’ai pas reçu ! Pensez-vous que je sois venu pour apporter la paix sur la terre ? Non, mais la division » (Luc 12.49-51).
Jésus a hâte que la croix soit passée et que ses disciples répandent la Bonne Nouvelle. Mais elle sera accompagnée du feu des divisions et des persécutions.
Je commence le chapitre 13.
« Quelques personnes dirent à Jésus que Pilate avait massacré des Galiléens pendant qu’ils offraient leurs sacrifices. Jésus leur dit : Pensez-vous qu’ils ont subi ce sort parce qu’ils étaient de plus grands pécheurs que leurs compatriotes ? Non, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez vous aussi. Et ces dix-huit personnes tuées quand la tour de Siloé s’est effondrée sur elles ? Étaient-elles plus coupables que les autres habitants de Jérusalem ? Non, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous » (Luc 13.1-5).
Les Juifs pensaient que les catastrophes s’abattaient sur les grands pécheurs mais Jésus rejette cette croyance et élève notre pensée jusqu’au jugement de Dieu, devant qui tous les hommes seront coupables et condamnés. La foi en Jésus ou le châtiment éternel, à nous de choisir.
« Puis il raconta une parabole : Un homme avait un figuier dans sa vigne ; voulant y cueillir des figues mais n’en trouvant pas, il dit au métayer : “Voilà trois ans que je viens chercher des figues mais il n’y en a pas. Arrache-le car il est inutile ” Maître, laisse-le encore cette année ! Je bêcherai tout autour et j’y mettrai du fumier ; peut-être qu’il portera du fruit à la saison prochaine. Sinon, tu l’arracheras » (Luc 13.6-9).
Le figuier représente le peuple juif. Le Maître, c’est Dieu qui est fâché de ne pas récolter de fruits. Une fois sa patience épuisée, Israël sera jugé, ce qui est arrivé en l’an 70.
« Jésus enseignait dans une synagogue, il s’y trouvait une femme qui, depuis dix-huit ans, était sous l’emprise d’un esprit qui la rendait voûtée. Jésus l’appela et lui dit : Femme, tu es délivrée ! Il posa ses mains sur elle et, à l’instant, elle se redressa et loua Dieu. Mais le chef de la synagogue, fâché parce que Jésus avait opéré cette guérison le jour du sabbat, dit à la foule : il y a six jours pour vous faire guérir mais pas le sabbat ! » (Luc 13.10-14)
Ému par l’état de cette femme, Jésus prend l’initiative de la guérir. L’imposition des mains est un geste de compassion.
« Le Seigneur répondit : Hypocrites que vous êtes ! Le jour du sabbat, vous détachez bien vos animaux pour les mener à l’abreuvoir, alors pourquoi ne pas libérer cette pauvre femme de Satan ce jour-là ? » (Luc 13.15-16)
L’hypocrisie des Pharisiens consiste à se sentir très libre dans l’observation du sabbat quand leurs propres intérêts sont concernés, mais à l’appliquer strictement quand il s’agit des intérêts des autres.
Je commence le chapitre 14.
« Un jour de sabbat, Jésus était invité chez un chef des pharisiens. Il y avait là un homme couvert d’œdèmes. Jésus demanda aux scribes et aux pharisiens : Est-il permis de guérir le sabbat ? Ils ne répondirent rien. Alors Jésus guérit le malade, puis, se tournant vers les assistants, il demande : Qui de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l’en retire pas aussitôt, même le jour du sabbat ? Ils ne surent que répondre » (Luc 14.1-6).
Cette scène a lieu dans la cour intérieure de la propriété. Il se peut fort bien que ce malade ait été planté là pour inciter Jésus à le guérir. Lui s’approche timidement en espérant être guéri, mais il n’ose rien demander parce que c’est le sabbat et à cause des pharisiens.
« Voyant que les invités choisissaient les places d’honneur, Jésus leur dit : Si quelqu’un t’invite à un repas de noces, ne t’installe pas à la table d’honneur car il y a peut-être un personnage plus important que toi et l’hôte viendra te dire : « Cède-lui ta place. » Tu iras alors honteusement gagner la dernière place ! Quand tu es invité, va te mettre loin derrière, alors quand ton hôte entrera dans la salle, il te dira : « Mon ami, va donc t’asseoir à une meilleure place ! » Ainsi tu seras honoré devant tous, car celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14.7-11).
Jésus ne veut pas donner une leçon de politesse ou de modestie mais il souligne que l’orgueil est le plus gros problème de l’homme.