#07 Résistez au diable (Jacques 4.7-5.5)
Dieu est jaloux quand l’homme agit comme bon lui semble, parce qu’il l’a créé pour lui-même et désire de lui une dépendance et consécration absolues. Comme nous en sommes incapables, Dieu nous fait grâce à condition de reconnaître humblement ses fautes et en particulier l’orgueil, qui est à la racine du péché.
Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Pécheurs, purifiez du mal vos mains et votre cœur, vous qui avez l’âme partagée entre Dieu et le monde. Réalisez votre misère, prenez le deuil et pleurez ! Que votre rire se change en pleurs et votre gaieté en tristesse ! Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera (Jacques 4.7-10 ; cp 2Chroniques 7.14 ; Lamentations 5.15, 16 ; Marc 14.72 ; Luc 6.21, 25 ; 18.13 ; Actes 17.30 ; 2Pierre 3.9 ; Jérémie 29.13 ; Hébreux 4.16 ; 10.22).
Ce passage comporte dix impératifs. Jacques veut sortir ses lecteurs coupables de leur torpeur spirituelle en les appelant à se repentir et à prendre une position ferme pour le Seigneur, en se détournant du péché et de la mondanité. Comme Dieu ne s’impose pas, il ne s’approchera de moi que si je le veux bien.
Frères, ne vous critiquez pas les uns les autres. Celui qui critique son frère ou qui se fait son juge, critique la Loi et la juge. Mais si tu juges la Loi, au lieu de lui obéir, tu t’en fais le juge. Or il n’y a qu’un seul législateur et juge, celui qui peut sauver et faire périr. Mais pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ? (Jacques 4.11-12 ; cp Matthieu 7.1-2 ; Jean 13.34 ; 15.12 ; 1Jean 3.23 ; 2Jean 1.5 ; Romains 12.3 ; 14.4).
La loi de Dieu nous ordonne d’aimer notre prochain. Or, qui dit du mal de son frère s’élève au-dessus de lui et de la loi. Ce comportement est incompatible avec l’amour et l’esprit d’humilité qui devraient caractériser ceux qui font profession de foi en Jésus. Et quiconque s’érige en juge de son prochain commet un crime de lèse majesté, car il usurpe les droits de Dieu, qui est jaloux de son autorité comme de sa gloire.
Quant à vous qui dites : “ Aujourd’hui ou demain, nous irons passer une année dans telle ville pour gagner de l’argent ”. Savez-vous ce que demain vous réserve ? Qu’est-ce que votre vie ? Une brume légère, visible quelques instants et qui disparaît. Voilà ce que vous devriez dire : “ Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela ! ” Il est mal de mettre votre orgueil dans vos projets présomptueux. Sachez que celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, se rend coupable d’un péché (Jacques 4.13-16 ; cp Job 7.6 ; 9.25-26 ; 14.1-2 ; Psaume 37.3-5 ; 102.11 ; 103.15-16 ; Proverbes 3.5-6 ; 27.1 ; Esaïe 40.6-8 ; 1Pierre 1.24 ; Actes 18.21 ; Romains 1.10 ; 15.32 ; 1Corinthiens 4.19 ; 16.7 ; Philippiens 2.19, 24 ; Hébreux 6.3).
Jacques s’adresse aux marchands itinérants qui brassent les affaires et se disent chrétiens. Mais ils se croient maîtres de leur destinée, car ils prennent leurs décisions selon des considérations purement commerciales sans tenir compte de Dieu. Pourtant, oublier Dieu est insensé parce que la vie est éphémère et fragile, mais ils agissent comme s’ils étaient sur terre pour toujours. Certes, il faut faire des projets d’avenir, mais sans vaine prétention et avec l’attitude humble qu’ils n’entrent peut-être pas dans la volonté de Dieu.
A vous maintenant qui êtes riches. Éclatez en larmes et hurlez de douleur à cause des malheurs qui vont fondre sur vous ! Votre richesse est pourrie et vos vêtements sont rongés par les mites (Jacques 5.1-2 ; cp Jacques 4.9, 13 ; Luc 6. 24-25 ; 16.19-25 ; Job 27.13-17 ; Psaume 39.7 ; Proverbes 23.4-5 ; Ecclésiaste 5.9-14).
Cette interpellation violente reflète la détresse des riches lors de la destruction de Jérusalem et de la nation. Elle est adressée à des Juifs non-croyants qui oppressent les pauvres et mènent la grande vie. Ils entassent même de la nourriture alors que les pauvres meurent de faim. Mais Jacques met aussi en garde les croyants riches contre l’orgueil, l’injustice et l’amour du monde, alors qu’ils doivent être généreux (1Chroniques 29.3 ; Marc 12.42-44 ; Luc 6.38 ; 16.9 ; 1Corinthiens 9.4-14 ; 16.2-3 ; 2Corinthiens 8.2 ; 9.6-7 ; Galates 2.10 ; 6.6 ; 1Jean 3.16-18).
Votre or et votre argent sont totalement corrodés, et cette corrosion témoignera contre vous, et dévorera votre chair comme un feu, car vous avez entassé des richesses en ces jours de la fin (Jacques 5.3 ; cp Proverbes 11.4 ; Esaïe 2.20-21 ; Ézéchiel 7.19 ; Sophonie 1.18 ; Matthieu 16.26 ; Luc 16.23-24 ; Matthieu 3.12 ; 5.29 ; 10.28 ; 13.42, 50 ; 25.41 ; Marc 9.43-48 ; Romains 2.5-6 ; 2Thessaloniciens 1.9 ; Apocalypse 14.9, -11 ; 19.20 ; 20.15).
Au jour du jugement éternel inévitable et final, l’arrogance des mauvais riches, égoïstes et dépourvus de compassion, sera le motif de leur condamnation et leur corrosion morale sera leur bourreau. Les jours de la fin correspondent à la période entre la première venue de Jésus et son retour en gloire (cp Actes 2.16-17 ; Hébreux 1.1, 2 ; 9.26 ; 1Pierre 1.20 ; 4.7 ; 1Jean 2.18 ; Jude 18). Comme nos jours sont comptés, il ne faut ni épouser les valeurs terrestres, ni amasser des richesses, car personne n’emporte rien. Avec leur argent, les croyants riches doivent aider les démunis, la propagation de l’Évangile et l’avancement du royaume de Dieu (1Chroniques 29.3 ; Marc 12.42-44 ; Luc 6.38 ; 16.9 ; 1Corinthiens 9.4-14 ; 16.2-3 ; 2Corinthiens 8.3 ; 9.6-7 ; Galates 2.10 ; 6.6 ; 1Jean 3.16-18).
Le juste salaire que vous n’avez pas versé aux ouvriers qui ont moissonné vos champs s’élève contre vous et le Seigneur des armées célestes a entendu le cri des moissonneurs. Vous avez vécu ici-bas dans les plaisirs et le luxe, vous vous êtes engraissés comme des animaux, mais c’est pour le jour où vous serez égorgés (Jacques 5.4-5; cp Deutéronome 15.9-11 ; 24.4-11 ; Lévitique 19.13 ; Esaïe 34.5-8 ; Jérémie 22.13 ; 50.26-27 ; 51.40 ; Ezéchiel 39.17-19 ; Amos 8.4-6 ; Proverbes 3.27-28 ; Matthieu 6.2-4 ; Galates 2.10).