#07 L’état moral réel (Osée 6.7-7.11)
Les Israélites offraient des sacrifices, mais c’étaient des cérémonies sans dévotion authentique. Par eux-mêmes, les rites religieux sont sans valeur, et quand ils servent à cacher des vices, c’est se moquer de Dieu.
Mais tout comme Adam, vous avez transgressé l’alliance et m’avez trahi (Osée 6.7 ; Job 31.33 ; Romains 5).
Osée compare la transgression des Israélites à celle d’Adam ; Job et l’apôtre Paul soulignent aussi sa faute.
Galaad est remplie de malfaiteurs et maculée de sang. Comme des brigands qui tendent une embuscade, des prêtres assassinent les passants sur la route qui conduit à Sichem. Leur conduite est infâme ! (Osée 6.8-9).
Ramoth-Galaad à l’est du Jourdain, et Sichem dans la tribu d’Éphraïm étaient des villes-refuges où toute personne ayant commis un homicide involontaire pouvait se réfugier, pour échapper à une vendetta, en attendant que l’affaire passe en justice. Mais ces villes sont devenues des refuges pour assassins, et ces prêtres qui sont au service du veau d’or de Bethel, sont aussi des bandits qui détroussent les pèlerins.
J’ai vu d’horribles événements en Israël ; la prostitution s’y étale partout, et Israël est souillé (Osée 6.10).
Les Israélites sont totalement dégénérés, au niveau moral, social et religieux. L’idolâtrie, la prostitution sacrée et ordinaire, les meurtres et le vol sont partout monnaie courante, ce qui justifie le jugement à venir.
Mon peuple de Juda a déjà fait de toi une moisson quand je l’ai relevé. (Osée 6.11 ; cp Osée 5.10).
Israël et la Syrie avaient attaqué Juda mais sous les rois Osias et Yotam, Juda s’était raffermi et avait profité de l’affaiblissement de son voisin du nord, pour l’envahir et le moissonner, c’est à dire le piller.
Dès que j’ai voulu guérir mon peuple Israël, ses péchés et ceux de Samarie ont été révélés : ils pratiquent la tromperie, le voleur s’introduit dans les maisons, et des brigands battent les campagnes (Osée 7.1).
Samarie est la capitale d’Israël nord. Quand l’Éternel cherche à réduire le châtiment qu’il veut imposer à son peuple, de nouvelles horreurs font surface. Alors qu’avant, les Israélites se cachaient pour commettre leurs dépravations, mais maintenant que leur conscience est cautérisée, ils agissent en plein jour et sans honte.
Ils ne se disent pas que je me souviens de tout le mal qu’ils font. Maintenant, leurs méfaits les enserrent, et ils sont tous là devant moi (Osée 7.2).
Il est impossible de cacher ses péchés car ils sont constamment devant Dieu comme des témoins à charge.
Par leur méchanceté et leurs tromperies, ils égarent le roi et ses princes. Ces traîtres sont brûlants comme le four du boulanger qu’il n’a nul besoin d’attiser, depuis qu’il a pétri la pâte jusqu’à ce qu’elle soit levée (Osée 7.3-4).
On ne sait pas de quel complot particulier il s’agit. Un prétendant au trône ambitieux trame un coup d’État. Il est en train de mûrir avant son exécution. En attendant des circonstances favorables, les conjurés endorment la vigilance du roi et de ses grands par de belles paroles flatteuses.
Au jour où on fête le roi, les princes l’enivrent à le rendre malade, et lui accepte de boire à leur amitié. Ils ont le cœur embrasé comme un four ; ils sont brûlants pour leur complot. Le boulanger a dormi toute la nuit, mais au matin, il est embrasé comme une flamme ardente (Osée 7.5-6).
L’anniversaire du roi, ou une autre fête, est célébré par un banquet auquel participent les conjurés, qui sont avides de passer à l’action. Au matin, le chef des conjurés donne le signal, et le complot est mis à exécution.
Ils sont tous échauffés comme un four et dévorent leurs chefs. Tous leurs rois sont renversés sans qu’aucun ne fasse appel à moi (Osée 7.7 ; cp 2Rois 15.10-30).
Le roi tombe avec les principaux chefs du royaume. C’est ainsi qu’ont péri quatre rois du royaume d’Israël.
Éphraïm se confond avec les autres peuples. Il est comme une galette qu’on n’a pas retournée. Des étrangers ont épuisé sa force sans qu’il s’en aperçoive. Déjà, les cheveux blancs lui garnissent la tête sans qu’il s’en aperçoive. L’orgueil d’Israël témoigne contre lui, car malgré tous ces malheurs, ils ne sont pas revenus à l’Éternel leur Dieu. Éphraïm est comme un pigeon naïf sans cervelle : il appelle l’Égypte à l’aide, il va en Assyrie (Osée 7.8-11).