Les études

21 juin 2022

#06 Myriam et Aaron critiquent Moïse (Nombres 12.2-14.10)

Aaron et Myriam sont jaloux du prestige de Moïse qui est pourtant leur frère.

« Ils dirent : Est-ce seulement par Moïse que l’Éternel parle ? N’est-ce pas aussi par nous ? » (Nombres 12.2).

Il est vrai que Myriam est prophétesse et Aaron, grand-prêtre, cependant, un monde les sépare de Moïse, ce qu’ils vont rapidement découvrir à leurs dépens.

« Or, Moïse était un homme plus humble qu’aucun autre homme. Alors, l’Éternel ordonna soudainement : Allez tous les trois au tabernacle ! L’Éternel appela Aaron et Myriam et leur dit : Écoutez bien. Je me révèle aux prophètes dans une vision ou dans un rêve, mais avec Moïse qui est un serviteur fidèle, c’est de vive voix que je lui parle, de façon claire et il voit l’Éternel. Comment donc avez-vous osé critiquer Moïse ? » (Nombres 12.3-4-8).

L’Éternel est fâché et explique les privilèges de Moïse qui peut consulter Dieu quand il veut, à toute heure de la journée ou de la nuit et tous deux parlent de vive voix.

« La nuée se retira et Myriam fut couverte d’une lèpre blanche comme la neige. Alors Aaron dit à Moïse : De grâce, ne nous tiens pas rigueur du péché que nous avons commis dans un moment de folie ! Moïse implora l’Éternel : Je t’en prie, guéris-la ! L’Éternel lui répondit :  Qu’elle soit exclue du camp pendant sept jours, après quoi elle pourra revenir. Après cela, le peuple quitta ce lieu et campa dans le désert de Parân » (Nombres 12.9-16).

C’est Myriam qui a entraîné Aaron et c’est donc elle qui est punie. Connaissant la générosité de son frère et sachant que le pardon de Dieu dépend de celui de Moïse, Aaron le supplie d’intervenir. Dieu veut bien pardonner mais Myriam subit quand même une exclusion humiliante pour lui apprendre les bonnes manières. Je commence maintenant le chapitre 13.

« L’Éternel dit à Moïse : Envoie un chef de chaque tribu pour explorer le pays que je donne à Israël » (Nombres 13.1-2).

D’après un texte du Deutéronome (1.21-23), ce sont les Israélites qui prennent cette initiative, parce que ne faisant pas confiance à Dieu, ils veulent savoir exactement où ils mettent les pieds. Moïse consulte alors l’Éternel qui lui répond : « c’est toi qui envoie des hommes ». En d’autres mots « je veux bien, mais j’aurais préféré qu’ils me fassent confiance ». Moïse envoie donc 12 jeunes hommes respectés par leur tribu respective.

« Moïse leur dit : Voyez quel peuple habite le pays. Est-il fort ou faible, les villes sont-elles fortifiées, la terre est-elle fertile et rapportez des fruits du pays » (Nombres 13.17-20).

Selon des textes parallèles, les douze espions se sont divisés en groupes de deux éclaireurs. L’exploration a duré 40 jours et certains ont fait un périple de 800 km aller-retour.

« Ils coupèrent un sarment de vigne portant une grappe si lourde qu’ils durent la porter à deux ; ils prirent aussi des grenades et des figues. Puis ils firent le rapport suivant : C’est vraiment un pays ruisselant de lait et de miel, mais le peuple qui l’habite est puissant et les villes sont fortifiées. Caleb fit taire le peuple qui murmurait déjà contre Moïse et dit : Faisons la conquête du pays car nous serons vainqueurs. Mais les hommes qui l’avaient accompagné dirent : Nous ne pouvons pas attaquer ce peuple car il nous vaincra. Nous y avons même vu des géants ; à côté d’eux nous étions comme des sauterelles » (Nombres 13.30-33).

La mention de peuples bien implantés jette un grand froid. Caleb ne conteste pas ce que disent les dix autres espions, mais il rejette les conclusions fâcheuses qu’ils en tirent. Lui et Josué sont prêts à foncer, mais les 10 autres, inspirés par la crainte et l’incrédulité, raisonnent en termes de logique humaine. Je commence maintenant le chapitre 14.

« Le peuple poussa des cris et pleura toute la nuit. Ils murmurèrent contre Moïse et Aaron et dirent : Si seulement nous étions morts en Égypte ou dans ce désert ! Pourquoi l’Eternel nous a-t-il mené dans ce pays où nous tomberons par l’épée, où nos femmes et nos petits enfants deviendront la proie de nos ennemis ? Nommons un chef et retournons en Égypte » (Nombres 14.1-4).

Le peuple a déjà pleuré plusieurs fois et Dieu a pourvu à tous ses besoins, mais cette nouvelle révolte est beaucoup plus grave que les précédentes.

« Moïse et Aaron tombèrent sur leur visage, et Caleb et Josué déchirèrent leurs vêtements et dirent au peuple : Le pays que nous avons exploré est excellent. Si l’Eternel nous est favorable, il nous le donnera, mais ne vous révoltez pas contre lui. Ne craignez pas les populations de ce pays car nous n’en ferons qu’une bouchée » (Nombres 14.5-9).

Ça va très mal. Moïse et Aaron sont terriblement affligés. A ce moment décisif, Josué met tout son poids dans la balance aux côtés de Caleb. Jusqu’à présent, la discussion a été âpre, mais tout espoir n’est pas perdu si le peuple accepte de suivre Caleb et Josué. Malheureusement :

« Tout le peuple parlait de les lapider quand devant tous, la gloire de l’Éternel apparut » (Nombres 14.10).

Les Israélites n’avaient encore jamais poussé leur rébellion aussi loin. Désormais, les dés sont jetés car ils viennent de franchir le point de non-retour et de prononcer leur propre jugement.

oct. 11 2024

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