#06 Les lois sur la guerre (Deutéronome 20.1-22.7)
La loi de Moïse énonce les règles à respecter, même en temps de guerre.
« Quand vous partirez en guerre contre une armée plus nombreuse que vous, n’ayez pas peur. Le prêtre dira : Soldats n’ayez pas peur car votre Dieu marche avec vous, combattra vos ennemis et vous sauvera. Puis les officiers diront : Si quelqu’un qui a bâti une maison sans l’avoir encore habité, qu’il rentre chez lui, de peur qu’il meure au combat et qu’un autre y habite. Si quelqu’un a planté une vigne et n’en a pas encore profité, qu’il rentre chez lui. Si quelqu’un est fiancé, qu’il rentre chez lui de peur qu’il meure et qu’un autre épouse sa fiancée. Si quelqu’un manque de courage, qu’il rentre chez lui pour ne pas démoraliser ses frères » (Deutéronome 20.1-9).
Il était donc facile aux Israélites d’être dispensés de guerre parce que Dieu voulait qu’ils profitent de la vie. Ces exceptions surprenantes ont donc pour but d’éviter que quelqu’un ne se sente frustré de la première jouissance d’un travail accompli ou bien d’un avantage.
« Quand vous attaquerez une ville qui ne fait pas partie du pays promis, vous proposerez d’abord à ses habitants de se rendre. S’ils acceptent, la population vous servira comme esclave. S’ils refusent, vous ferez périr tous les hommes mais vous pourrez garder les femmes, les enfants, le bétail et le butin » (Deutéronome 20.10-15).
Les Israélites doivent offrir à leurs ennemis de se rendre et il leur est interdit de massacrer toute la population ce qui était monnaie courante dans l’antiquité. Par contre, les Cananéens doivent être exterminés à cause de « leurs pratiques abominables » (Deutéronome 20.18).
« Si tu fais un long siège, tu pourras seulement abattre les arbres qui ne portent pas de fruits comestibles pour en faire des ouvrages de siège » (Deutéronome 20.19-20).
La crainte respectueuse de Dieu inclut le respect de sa création et donc de la nature.
« Si l’on trouve le cadavre d’un homme assassiné en pleine campagne, les responsables de la ville la plus proche du meurtre amèneront une génisse qui n’a pas encore porté le joug dans un ruisseau qui ne tarit jamais, en un lieu sauvage. Là, ils lui briseront la nuque dans le ruisseau. Puis les responsables de la ville se laveront les mains sur la génisse décapitée et diront : nous n’avons pas répandu ce sang et nous n’avons rien vu. Ô Éternel, pardonne à ton peuple et ne lui impute pas le meurtre d’un innocent ! Ainsi ce meurtre sera expié, et vous aurez ôté la souillure car vous aurez fait ce qui est juste » (Deutéronome 21.5-9).
Cette lugubre cérémonie a lieu dans un endroit sauvage. Les responsables de la ville sont chargés de faire régner la justice humaine. Ce sont eux et non les prêtres, qui accomplissent ce rite d’expiation où l’animal subit la mort à la place du meurtrier inconnu.
« Lorsque vous ferez des prisonniers, il se peut que tu tombes amoureux d’une belle captive. Tu l’emmèneras avec toi. Elle se rasera la tête, se coupera les ongles, ôtera le vêtement de prisonnière et pendant un mois, elle pleurera son père et sa mère. Après tu pourras t’unir à elle. Si elle cesse de te plaire, tu la laisseras partir libre » (Deutéronome 21.10-14).
Respect de la personne humaine. Ces rites symboliques et ce temps d’adaptation permet à la captive de faire la transition entre son passé et sa nouvelle vie, et de donner libre cours à sa douleur. Le texte donne ensuite des règles visant à protéger la femme mal aimée d’un mari polygame, une pratique envers laquelle la loi de Moïse ne prend pas position.
« Si un fils rebelle n’obéit pas à ses parents et est indifférent à la correction, ils l’amèneront devant les anciens de la ville et déclareront : notre fils est rebelle qui se livre à toutes sortes d’excès. Alors les hommes de sa ville le lapideront. Tu ôteras ainsi le mal de chez toi et cela servira d’exemple à tout Israël » (Deutéronome 21.18-21).
Contrairement aux autres peuples, le père israélite n’a pas le droit de mort sur ses enfants, et ce sont les hommes de la ville qui mettent hors d’état de nuire ce criminel en puissance avant qu’il ne frappe des innocents.
« Si un homme est exécuté puis pendu, son cadavre ne passera pas la nuit mais sera enterré le jour même, car c’est un objet de malédiction » (Deutéronome 21.22-23).
Pour certains crimes, le cadavre de la personne exécutée est pendu, exposée au monde pour susciter l’horreur et servir d’exemple. Mais contrairement aux autres peuples, les Israélites doivent l’ensevelir avant la nuit. Jésus aussi a été exposé sur la croix pendant que le courroux de Dieu contre l’humanité s’épuisait lentement sur lui. Je lis maintenant dans le chapitre 22.
« Une femme ne portera pas des habits d’homme, ni un homme des vêtements féminins, car agir ainsi est une abomination » (Deutéronome 22.5).
Effacer les différences vestimentaires est contre nature et un acte de rébellion contre Dieu.
« Si tu trouves un nid d’oiseau, laisse la mère et prends les petits » (Deutéronome 22.6-7).
Dieu s’oppose à l’exploitation sauvage de la création et à l’extinction des espèces.