Les études

21 juin 2022

#06 Le ministère de Jésus (Luc 5.12-7.43)

Dès le début de son ministère, Jésus fait sensation.

« La réputation de Jésus se répandait de plus en plus. Des foules affluaient pour l’entendre et se faire guérir. Mais lui se retirait dans des lieux déserts pour prier » (Luc 5.15-16).

« Mais lui » établit un contraste. Jésus déploie tellement d’énergie physique et morale, qu’il a besoin de se ressourcer dans la solitude et la communion avec son Père. C’est Luc qui relève le plus souvent ce côté intime de la vie de Jésus (3 :21 ; 6 :12 ; 9 :18,29 ; 11 :1 ; 22 :41, 44).

« Un jour que Jésus enseignait, des hommes arrivèrent portant un paralysé sur un lit. Ils montèrent sur le toit et firent descendre le paralysé devant Jésus. Voyant leur foi, Jésus dit : Mon ami, tes péchés te sont pardonnés. Les scribes et les pharisiens se dirent : Cet homme blasphème car Dieu seul peut pardonner. Mais Jésus, connaissant leurs pensées, dit : Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés, il dit au paralysé : Je te l’ordonne : lève-toi, prends ton lit et rentre chez toi ! Aussitôt, l’homme se leva, prit le lit et s’en alla chez lui en rendant gloire à Dieu » (Luc 5.17-26).

Matthieu et Marc relatent également cet incident, mais il vaut la peine de le répéter. Il est bien vrai que Dieu seul peut pardonner les péchés mais les religieux ont tort de passer un jugement négatif hâtif sur Jésus. Par cette guérison, Jésus donne la preuve qu’il est Dieu fait homme.

« Personne ne met dans de vieilles outres du vin qui fermente, sinon le vin nouveau les fait éclater. Il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Bien sûr, personne, après avoir bu du vin vieux, n’en désire du nouveau car il dit : le vieux est meilleur » (Luc 5.36-39).

Luc seul rapporte cette parabole. La Bonne Nouvelle que Jésus apporte en sa personne est incompatible avec les vieilles institutions lévitiques de la Loi. Il faut être renouvelé en soi-même afin de la recevoir. Je commence maintenant le chapitre 6.

« Jésus se retira sur une colline et pria toute la nuit. À l’aube, il appela ses disciples et choisit douze d’entre eux dont Judas le traître » (Luc 6.12-16).

Les évangiles n’omettent pas de rappeler que Judas trahira ou livra son Maître, mais ce passage est le seul où le nom odieux de traître lui est donné.

« Un autre jour, Jésus dit : malheur à vous qui possédez des richesses, qui avez tout à satiété, qui riez, et quand les hommes diront du bien de vous » (Luc 6.20-26).

Aux quatre béatitudes, Luc oppose quatre malheurs qui leur correspondent adressés aux religieux honorés et jouissant des richesses mal acquises, fruit de l’exploitation des faibles.

Je lis maintenant dans le chapitre 7.

« Comme Jésus arrivait à la porte de la ville de Naïn, il rencontra un convoi funèbre. On enterrait le fils unique d’une veuve. Le Seigneur vit la veuve et fut pris de pitié ; il lui dit : Ne pleure pas ! Puis il toucha le cercueil et dit :  Je te le dit : Jeune homme, lève-toi ! Le mort se redressa et parla » (Luc 7.11-15).

La vie de cette veuve a basculé car ce fils qu’elle enterre est son seul soutien. Jésus touche le linceul qui enveloppe le corps, indifférent à la souillure rituelle qui résulte d’un contact avec un mort. Jésus s’adresse au cadavre en tant que Prince de la vie. En délivrant les pauvres gens de la maladie et même de la mort, Jésus prouve qu’il peut aussi délivrer du péché, source de tous ces maux.

« Jean Baptiste fut informé de tout ce qui se passait. Il envoya alors deux de ses disciples auprès du Seigneur pour demander : Es-tu celui qui devait venir ? » (Luc 7.18-19).

Jésus n’accomplit que des œuvres de miséricorde et a même déclaré qu’il n’était pas venu pour juger mais pour sauver. Or, le Messie doit établir son règne en jugeant son peuple et le monde, mais comme Jésus ne fait qu’alléger les souffrances autour de lui, Jean est perplexe.

« Un pharisien invita Jésus à manger. Survint une prostituée. Elle se tint à ses pieds derrière lui. Elle pleurait et mouilla de ses larmes les pieds de Jésus ; alors elle les essuya avec ses cheveux et, en les embrassant, elle versait le parfum qu’elle avait apporté » (Luc 7.36-38).

Cet incident que Luc est le seul à rapporter, est différent de ce qui se passera plus tard à Béthanie, quand Marie, sœur de Lazare, rendra un hommage semblable à Jésus.

« Le pharisien se dit : Si cet homme était vraiment un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche. Jésus lui dit : Il y avait un prêteur à qui deux hommes devaient de l’argent. Le premier devait cinq cents pièces et le second cinquante. Comme ils ne pouvaient rembourser leur dette, il leur en fit cadeau. À ton avis, lequel l’aimera le plus ? Celui auquel il a remis la plus grosse dette. Voilà qui est bien jugé » (Luc 7.39-43).

Il s’agit du repas du soir sous le porche dans une cour ouverte à tout venant. Ce n’est pas la première fois que cette femme rencontre Jésus. Elle ne dit pas un mot mais son cœur se répand en larmes qui mouillent les pieds de Jésus. Puis elle se sert de ses cheveux dénoués épars pour essuyer les pieds du Maître, qu’elle baise avec vénération. Elle aurait voulu l’honorer en répandant le parfum sur sa tête, mais n’osant élever ni ses mains ni son regard, elle se contente d’oindre ses pieds. Elle témoigne ainsi à Jésus sa vénération et sa reconnaissance pour le pardon qu’il lui a accordé.

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