#06 Abimélek détruit Sichem (Juges 9.1-11.3)
Les Israélites décident que la statue fabriquée par Gédéon est une représentation de l’idole Baal et lui rendent un culte. Le 5e cycle du livre est un massacre en bonne et due forme.
Abimélek se rend à Sichem auprès des frères de sa mère et leur dit : “ Que préférez-vous ? Être gouvernés par les fils de Gédéon ou par un seul homme ? Nous sommes du même sang, vous et moi ! ” Les notables de la ville décident de le suivre et lui donnent de l’argent avec lequel il embauche des vauriens. Puis Abimélek va dans la famille de son père et massacre tous ses demi-frères. Seul Yotam, le plus jeune fils, s’échappe. Puis les notables de Sichem se rassemblent et proclament Abimélek roi (Juges 9.1-6).
Brutal, efficace, et courant dans l’antiquité pour éliminer tout rival, le texte continue avec la première parabole des Écritures : les arbres qui choisissent un roi, et qui est une imprécation prononcée par Yotam contre Abimélek (Juges 9.7-21).
Abimélek gouverna trois ans, puis Dieu envoya un esprit de discorde entre lui et les notables de Sichem qui se révoltèrent contre lui (Juges 9.22-23).
Au lieu de punir Israël pour son idolâtrie et les meurtres par une invasion étrangère, l’Éternel provoque une guerre civile : d’abord un coup d’état manqué suivi de massacres en série dans la tribu de Manassé. La ville de Sichem est réduite en cendres, et alors qu’Abimélek fait le siège d’une tour d’une ville voisine, de son sommet, une femme lui lance une meule de moulin de plusieurs kilos qui, guidée par Dieu, atterrit sur sa tête (Juges 9.24-54).
Une fois Abimélek mort, les Israélites rentrèrent chez eux. Ainsi Dieu fit retomber sur Abimélek et sur Sichem tous leurs crimes, et la malédiction prononcée par Yotam se réalisa (Juges 9.55-57).
Dieu est souverain dans les affaires des hommes ; il donne le pouvoir au plus vil des individus et le dépose quand il le juge opportun (Daniel 4.17 ; Romains 9.21).
On ne sait rien des 7e et 8e chefs juges sinon leur nom et une anecdote (Juges 10.1-5).
Les Israélites firent encore ce qui est mal aux yeux de l’Éternel en rendant un culte aux Baals, Astartés, aux dieux de la Syrie, de Sidon, Moab, des Ammonites et des Philistins. Ils abandonnèrent l’Éternel qui se fâcha et les livra aux Philistins et aux Ammonites. L’oppression des Israélites habitant à l’est du Jourdain dura dix-huit ans. Les Ammonites ont même attaqué Juda, Benjamin et Éphraïm. Les Israélites sont dans une extrême détresse. Alors ils avouent leur péché contre l’Éternel et le supplient. Mais il répond : je vous ai délivrés des Égyptiens, Amoréens, Ammonites, Philistins, Sidoniens, Amalécites, Maônites, mais vous m’avez abandonné. Je ne viens plus à votre secours. Allez implorer les dieux que vous adorez. Les Israélites plaident avec l’Éternel : De grâce, délivre-nous encore cette fois ! Ils font disparaître les idoles et rendent à nouveau un culte à l’Éternel qui est touché par leur détresse (Juges 10.6-16).
Les Israélites additionnent les idoles comme une collection de timbres. Punis, ils entonnent leur refrain favori, mais comme leur repentance semble sincère, Dieu se laisse fléchir.
Les Ammonites mobilisent leurs troupes et les Israélites font de même. Alors les Israélites de Galaad à l’est du Jourdain demandent : Celui qui lancera l’attaque contre les Ammonites deviendra notre chef (Juges 10.17-18).
Les Israélites sont rassemblées au nord de l’actuelle Jordanie et leurs ennemis au sud.
Jephté est le fils d’une prostituée et d’un vaillant guerrier. Mais une fois adultes, les fils de la femme légitime de son père chassent Jephté qui doit s’enfuir. Bientôt une bande de vauriens se regroupe autour de lui et entreprend des raids avec lui (Juges 11.1-3).