#05 La vision du chandelier (Zacharie 3.10-4.14)
Puisque la pierre d’angle a déjà été posée, celle qui sera gravée par l’Éternel est la pierre frontale qui couronnera le temple une fois construit. Les sept yeux représentent la présence constante et bienveillante de Dieu. Le Vendredi saint, le Messie a offert le parfait sacrifice d’expiation, accomplissant ainsi tout le système sacrificiel de l’Ancienne Alliance. Par anticipation, cet acte historique et unique permet la réhabilitation et le pardon des péchés de Josué, des prêtres, du peuple juif, et du pays qui a été souillé.
En ce jour-là, dit le Seigneur des armées célestes, chacun invitera son prochain sous la vigne et sous le figuier (Zacharie 3.10 ; cp 1Rois 4.25 ; 5.5 ; Michée 4.4 ; Jean 14.27).
En Israël, la vigne s’enroule autour des figuiers plantés près des maisons et crée un parasol végétal. Cette image du règne messianique évoque la paix, la sécurité, la prospérité, l’amour et l’affection mutuelles.
L’ange interprète revint, me réveilla de mon état somnolant, puis me demanda : que vois-tu ? Je répondis : je vois un candélabre en or et, au sommet, son réservoir. Il possède sept lampes et sept conduits pour chacune des lampes. Deux oliviers surplombent ce chandelier, à droite et à gauche du réservoir. Puis je demandai à l’ange : que signifient ces choses ? Il me dit : ne le sais-tu pas ? non, mon Seigneur, lui répondis-je (Zacharie 4.1-5 ; cp Daniel 10.8-9 ; Exode 25.31, 32, 37 ; Matthieu 5.14-16 ; Philippiens 2.14-15 ; 1Pierre 2.9).
Alors que Zacharie regarde loin dans le vide avec des yeux vitreux, l’ange le sort de sa torpeur pour diriger son regard vers la cinquième vision. Zacharie connaît le chandelier à sept branches mais pas ce candélabre. Les lampes forment un arc de cercle, et sont alimentées par gravité par un réservoir central, approvisionné par l’huile de deux oliviers. Le candélabre représente les colons juifs, et la lumière projetée par les lampes, est leur témoignage dans le monde. Dans le livre de l’Apocalypse (1.20), les sept chandeliers sont également une image du témoignage des sept églises chrétiennes.
L’ange me dit alors : voici le message de l’Éternel, le Seigneur des armées célestes à Zorobabel : “ cette œuvre, vous l’accomplirez ni par votre puissance ni par la force, mais par mon Esprit (Zacharie 4.6).
Tout comme les lampes du candélabre étaient alimentées en huile sans intervention humaine, l’Esprit de l’Éternel fera aboutir la construction du temple et rien ni personne ne lui fera obstruction.
Qu’es-tu donc, grande montagne devant Zorobabel ? Tu seras aplanie ! Il élèvera la pierre de faîte au milieu des acclamations : “ grâce, grâce pour elle ! ” L’Éternel me dit : Zorobabel a posé les fondations de ce Temple et il achèvera lui-même sa reconstruction. Alors vous saurez que le Seigneur des armées célestes m’a envoyé vers vous (Zacharie 4.7-9 ; cp Esdras 3.10-11).
L’ange déclare que Zorobabel, héritier du trône de David, surmontera les montagnes de difficultés qui entravent la construction du Temple. Tout comme il a dirigé l’installation de la pierre d’angle du bâtiment, il achèvera ce qu’il a commencé et mettra en place la pierre de faîte, devant le peuple en liesse qui appellera la bénédiction de son Dieu sur le nouvel édifice. Les fondations du Temple furent posées en l’an 536 (Esdras 3.8-11 ; 5.16) et la pierre de faîte en mars 516 (Esdras 6.14-16).
Qui donc méprisait les petits commencements ? Quand ils ont vu le fil à plomb dans la main de Zorobabel, ils auraient plutôt dû se réjouir, comme les sept yeux de l’Éternel qui parcourent toute la terre (Zacharie 4.10 ; Esdras 3.12-13 ; Aggée 2.3 ; Proverbes 15.3 ; 2Chroniqus 16.9).
L’Éternel s’était réjoui quand Zorobabel, en tant que géomètre, a déterminé les mesures qu’aurait le futur temple. Sa construction s’achèvera avec succès et fera taire les moqueurs incrédules.
Je lui demandai alors : que représentent ces deux oliviers à droite et à gauche du chandelier, ainsi que ces deux grappes d’olivier qui se trouvent à côté des deux entonnoirs en or d’où découle l’huile dorée ? L’ange-interprète me répondit : ne sais-tu pas ce qu’ils représentent ? Ce sont les deux fils de l’onction qui sont au service du Seigneur de toute la terre (Zacharie 4.11-14 ; cp Zacharie 4.3).
Aux extrémités de deux branches d’oliviers, pendent une grosse grappe d’olives, qui se vident d’elles-mêmes de leur huile, goutte à goutte, dans deux entonnoirs qui alimentent le réservoir, qui approvisionne les sept lampes. Les deux « fils de l’onction » sont les chefs du peuple et du culte de la théocratie israélite.