#05 Devoirs : esclaves, maris, femmes… (1Pierre 2.21-3.12)
L’apôtre Paul fait plusieurs fois les mêmes recommandations. Au premier siècle, les esclaves n’ont aucun droit et sont nombreux dans les églises. Certains maîtres étaient équitables, généreux et aimables, mais la plupart étaient pervers et méchants et faisaient subir des sévices à leurs esclaves, mais les croyants doivent leur être soumis et les respecter. L’idée que nous avons tous les mêmes droits est étrangère aux Écritures.
Il n’y a aucun mérite à endurer un châtiment pour avoir commis une faute. Par contre, c’est un privilège devant Dieu de supporter des souffrances imméritées en faisant ce qui est bien à ses yeux. C’est à cela que Dieu vous a appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, afin que vous suiviez son exemple et ses traces (1Pierre 2.21 ; cp Matthieu 5.11-12 ; 2Timothée 3.12).
Quelles que soient les circonstances du croyant, Dieu est à ses côtés et son espérance céleste ne peut lui être ravie. La persévérance à bien faire et la patience à endurer les souffrances font partie de la vocation du chrétien et Jésus est à imiter dans la façon dont il s’est comporté face à l’injustice.
Jésus n’a commis aucun péché et ses lèvres n’ont jamais prononcé de mensonge. Injurié, il ne répondait pas par l’injure. Brutalisé, il ne menaçait pas mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge. Il a porté nos péchés en son corps sur la croix afin que, ne pratiquant plus le péché, nous menions une vie droite ; « lui, par les meurtrissures duquel vous avez été guéris ». Vous étiez comme des brebis errantes, mais à présent, vous êtes retournés vers le berger qui veille sur vous (1Pierre 2.22-24 ; cp Ésaïe 53.5, 6, 9 ; 2Corinthiens 5.21).
Jésus fut battu puis crucifié comme un criminel alors qu’il était sans péché, mais au lieu de protester, il a demandé au Père de pardonner à ses tortionnaires (Luc 23.34). En acceptant de porter le châtiment du péché, Jésus a reconnu que la sentence de Dieu était juste et a pleinement satisfait sa justice. Dorénavant, Dieu peut faire grâce et pardonner ceux qui font confiance à Jésus. De ce nombre sont les lecteurs de Pierre, qui étaient sur une voie de perdition, mais qui se sont repentis et sont allés à Jésus, qui est devenu leur berger.
Vous aussi, mesdames, soyez soumises à votre mari, pour que ceux qui ne croient pas à la Parole de Dieu, soient gagnés à la foi sans parole par votre conduite pure et respectueuse (1Pierre 3.1-2 ; cp Éphésiens 5.21-25).
Pierre ne va pas obtenir les suffrages des mouvements féministes, surtout qu’il consacre six versets aux épouses et un seul aux devoirs du mari. Il s’adresse aux épouses converties à Jésus mais dont les maris sont toujours païens. Au mieux ils perçoivent la situation comme embarrassante et au pire comme un acte de rébellion qui risque de le conduire à la violence. L’homme et la femme sont égaux devant Dieu mais la Parole de Dieu est exigeante à l’égard de l’épouse. Pour respecter l’ordre hiérarchique dans le foyer, elle ne doit pas harasser ou manipuler son mari incrédule, mais se soumettre à lui, et ainsi l’évangéliser en silence.
Que votre beauté ne soit pas une parure voyante : cheveux bien tressés, bijoux en or, toilettes élégantes, mais celle qui émane de l’être intérieur : la beauté inaltérable d’un esprit doux et paisible, à laquelle Dieu attache un grand prix. Car c’est ainsi que se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu et elles étaient soumises à leur mari. Sara, par exemple, obéissait à Abraham et l’appelait : « mon seigneur ». C’est d’elle que vous êtes les filles, si vous agissez bien sans craindre aucun sujet de frayeur (1Pierre 3.3-6; cp Genèse 18.12 ; Proverbes 3.25 ; 1Timothée 2.9-10 ; Ruth 3.11 ; Romains 4.16 ; Galates 3.7-9).
Les bijoux et les belles robes ont leur place (Cantique des cantiques 1.10 ; 4.11 ; 7.1) mais ne remplacent pas la douceur et la gentillesse. Cette beauté intérieure résiste aux assauts des années. Tout comme ceux qui ont foi en Jésus sont fils spirituels d’Abraham, les épouses vertueuses qui obéissent à leurs maris sont filles spirituelles de Sara, et si le mari incrédule est une brute épaisse, elle ne doit pas craindre ses violences. Dur, dur !
Vous de même, maris, que chacun fasse preuve de délicatesse avec son épouse, car elle a une nature plus délicate. Soyez aimable avec elle car, comme vous, elle héritera la vie par grâce. Agissez ainsi afin que rien ne fasse obstacle à vos prières (1Pierre 3.7 ; cp Éphésiens 5.28).
L’épouse est la seconde moitié de son mari et son rôle est de faire de lui un homme complet. Mais le mari doit avoir de la considération pour son épouse et la chérir parce qu’il lui est uni par le lien profond de l’intimité conjugale. L’apôtre Paul ordonne aux maris de « prendre soin de leur femme comme de leur propre corps et comme Christ le fait pour son Église ». Le mari doit tenir compte des besoins physiques spécifiques de son épouse et la protéger, sinon ses prières ne monteront pas plus haut que le plafond.
Enfin, soyez tous animés des mêmes sentiments, d’amour fraternel, de compassion et d’humilité (1Pierre 3.8 ; cp Éphésiens 4.32 ; Philippiens 1.27 ; 2.3 ; 1Thessaloniciens 2.8 ; Hébreux 13.3).
Il va de soi que les croyants doivent vivre en harmonie les uns avec les autres, s’aimer et s’entraider.
Ne répondez pas au mal par le mal ni à l’injure par l’injure. Au contraire, faites le bien, car c’est à cela que Dieu vous appelle, afin de recevoir sa bénédiction. Car celui qui veut profiter de la vie et voir des jours heureux ne doit ni calomnier ni mentir. Qu’il se détourne du mal et fasse le bien et qu’il recherche la paix à tout prix, car les yeux du Seigneur se tournent vers les justes : il tend l’oreille à leur prière. Mais le Seigneur tourne sa face contre ceux qui font le mal (1Pierre 3.9-12 ; cp Psaume 34.15 ; Matthieu 5.38-48 ; Luc 6.28 ; Romains 12.14-21 ; 1Corinthiens 4.12-13 ; Matthieu 12.34 ; Jacques 3.2 ; Matthieu 5.9 ; Proverbes 15.1 ; 17.14 ; 34.16-17).