Les études

04 juillet 2022

#04 Sans œuvres, la foi est morte (Jacques 2.6b-22)

Jacques réprimande ses lecteurs avec tendresse, au lieu des coups de bâton qu’ils méritent. Jésus portait un intérêt particulier aux rebuts de la société (Luc 4.18 ; 1Corinthiens 1.26). Les miséreux sont plus enclins à recevoir la grâce de Dieu car elle compense leurs souffrances, alors que les riches croient ne pas avoir besoin de Dieu.

Pourtant ce sont bien les riches qui vous oppriment, qui vous traînent en justice et qui outragent le beau nom de Jésus que vous portez (Jacques 2.6b-7 ; cp Jacques 5.4 ; Actes 4.1-3 ; 5.17-18),

Ces riches qui persécutent les croyants par tous les moyens sont des Juifs incrédules et mondains, sans doute des Sadducéens aristocrates sécularisés, mais qui possédaient quand même un vernis religieux.

Si, au contraire, vous obéissez à la loi du royaume qui est : tu aimeras ton prochain comme toi-même, alors vous agissez bien. Mais si vous faites des distinctions entre les personnes, vous commettez un péché et êtes condamnés par la loi que vous transgressez. En effet, celui qui observe toute la loi mais désobéit à un seul commandement, se rend coupable à l’égard de toute la loi. En effet, Dieu a dit : Tu ne commettras pas d’adultère, mais aussi : tu ne commettras pas de meurtre. Si donc, tu n’es pas adultère mais tu commets un meurtre, tu enfreins la loi (Jacques 2.8-11 ; Exode 20.13-14 ; Lévitique 19. 15,18; Deutéronome 1.17; 5.17-18; 6.5; 16.19; Matthieu 22.36-40; Jean 13.34; 1Jean 4.7-8, 11). Romains 13.9-10; Galates 5.14).

Les Juifs croyaient que s’ils respectaient plus de commandements qu’ils n’en violaient, ils étaient justes devant Dieu, mais la loi forme un tout indivisible et Dieu ne tolère aucune entorse. La moindre transgression viole toute la loi. Comme l’amour pour Dieu et du prochain sont les deux commandements qui résument toute la loi, faire des faveurs aux riches c’est manquer d’amour envers les pauvres et au pire les mépriser.

Parlez et agissez donc en sachant que vous serez jugés par la loi de la liberté (Jacques 2.12 ; cp Matthieu 22.36-40 ; 2Corinthiens 5.10).

La loi de la liberté est le plus grand commandement. Il consiste à aimer Dieu et notre prochain et nous affranchit du légalisme servile qui conduit à la propre justice, ce qu’on trouve dans toutes les religions.

Dieu sera sans miséricorde envers celui qui aura été dur avec ses semblables, mais la miséricorde triomphe du jugement (Jacques 2.13 ; cp Matthieu 5.7).

Jacques s’adresse aux Juifs non croyants qui n’ont pas l’amour de Dieu et sont sans pitié envers les démunis. Par contre, le croyant a le cœur tendre et exerce une miséricorde désintéressée envers son prochain. Alors, quand sonnera l’heure de son jugement, il aura droit à la miséricorde de Dieu et non à sa justice tranchante.

Mes frères, à quoi bon dire qu’on a la foi si on ne le démontre pas par ses actes ? Une telle foi peut-elle sauver ? (Jacques 2.14; Jean 8.31; Luc 19.8; Actes 19.18-19; Galates 5.6, 6.9; Éphésiens 2.8-9; 1Thessaloniciens 1.9; Tite 1.16, 2.7).

Jacques dénonce l’hypocrisie d’une croyance stérile. Si quelqu’un dit avoir la foi, il doit le prouver. L’apôtre Paul dénonce le légalisme et enseigne la foi sans les œuvres de la Loi (Galates 2.16 ; Romains 3.28 ; Tite 3.5), tandis que Jacques enseigne la foi par les œuvres qui émanent d’un cœur régénéré. Le salut est par la foi personnelle en Jésus-Christ, mais si elle est authentique, elle produira inévitablement des fruits.

Supposez qu’un frère ou une sœur manquent de vêtements et de nourriture et que l’un de vous leur dise : “faites-en sorte de bien vous porter, de rester au chaud et de bien manger ”, sans leur donner de quoi pourvoir à leurs besoins, qu’aurez-vous accompli ? Il en est ainsi de la foi : si elle ne se traduit pas en actes, elle est morte (Jacques 2.15-17 ; cp Jean 13.35 ; 1Jean 3.17).

Au premier siècle, de nombreux croyants étaient dans la misère. Or, pour celui qui manque de tout, les belles paroles sont inutiles et même insultantes. La foi seule sauve mais la foi qui sauve ne reste pas seule, sinon c’est une croyance stérile et inutile.

Mais quelqu’un dira : toi, tu prétends que tu as la foi et moi je pratique des œuvres. Alors montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, par mes œuvres, je te montrerai ma foi (Jacques 2.18).

Jacques s’adresse à une personne imaginaire qui dit que la foi se suffit à elle-même. Mais il est impossible de prouver la foi sans actes concrets. La foi authentique est agissante et produit des bonnes œuvres.

Tu crois qu’il y a un seul Dieu ? C’est vrai. Mais les démons aussi le croient, et ils tremblent (Jacques 2.19 ; cp Deutéronome 6.4 ; Marc 1.24 ; Luc 4.41 ; Actes 19.15 ; Matthieu 8.29-31 ; Marc 5.7),

Le credo juif en un Dieu unique est aussi la croyance des mauvais esprits mais elle ne leur sert à rien car ils savent déjà que leur châtiment éternel est arrêté.

Veux-tu la preuve que la foi sans les actes ne sert à rien ? Abraham, notre ancêtre, n’a-t-il pas été déclaré juste à cause de ses actes, lorsqu’il a offert son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi eut un aboutissement concret (Jacques 2.20-22).

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