#03 Pas de partialité en faveur des riches (Jacques 1.21-2.6a)
Ce que dit Jacques est toujours vrai, mais davantage quand il s’agit d’un enseignement de la parole de Dieu, car il doit être reçu avec humilité. Mais les Juifs étaient réputés pour être des fanatiques colériques, friands de discussions passionnées, où chacun avait l’orgueilleuse prétention d’avoir raison. Cependant, ce n’est pas par des coups de colère qu’on redresse les torts. Bien sûr, quand le droit des innocents est bafoué, quand les faibles sont écrasés et exploités, il faut dénoncer l’injustice, mais dans le cadre de la loi.
Après avoir rejeté toute souillure morale et méchanceté, recevez humblement la Parole qui a été plantée en vous et qui a le pouvoir de vous sauver (Jacques 1.21 ; cp Ephésiens 4.22-24 ; Colossiens 3.8-10 ; Hébreux 12.11 ; 1Pierre 2.1-2).
Celui qui désire être transformé par la parole de Dieu doit d’abord renoncer au péché, ce qui est bien décrit dans la parabole du semeur (Matthieu 13). C’est la parole de Dieu qui explique comment être sauvé et croître dans la vie chrétienne afin de se rendre agréable au Seigneur.
Mais mettez la Parole en pratique ; ne vous contentez pas de l’écouter passivement, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements (Jacques 1.22 ; cp Jean 14.23 ; 15.14 ; 1Jean 2.3-4).
Certaines personnes vont à l’église et, de ce fait, croient être en règle avec Dieu sans rien changer dans leurs croyances ou façon de vivre. C’est une grave erreur. La Parole de Dieu ne raconte pas des histoires qu’on écoute en s’endormant ; elle est comme une trompette retentissante. Franche, directe et souvent brutale, elle exige du lecteur une mise en pratique dans les plus brefs délais.
Car si quelqu’un écoute la Parole et ne la met pas en pratique, il est comme un homme qui, après avoir découvert son vrai visage dans un miroir, s’en va et oublie ce qu’il est (Jacques 1.23-24 ; cp Hébreux 4.12).
Au travers de la Parole de Dieu, cet homme découvre les moindres recoins ténébreux de son âme avec tous ses péchés, mais comme il n’en tient pas compte, la Parole ne lui a servi à rien.
Par contre, celui qui aura scruté la loi parfaite, source de la liberté et qui lui demeure fidèlement attaché et qui y conforme ses actions au lieu de l’oublier après l’avoir entendue, cet homme sera heureux dans tout ce qu’il entreprendra (Jacques 1.25 ; cp Psaume 1 ; Jean 8.31-32).
On ne jette pas un coup d’œil rapide à la Parole de Dieu mais on l’étudie et on la médite. Tout comme le code de la route, elle nous protège de nous-mêmes, de nos folies et du péché. Elle est une puissance divine qui rend libre de la condamnation, de la servitude et de la crainte ; elle procure donc le bonheur.
Mais si quelqu’un croit bien remplir ses devoirs religieux, alors qu’il ne sait pas tenir sa langue en bride, il se fait des illusions car sa dévotion est vaine (Jacques 1.26 ; cp Mt 12.34-35 ; Psaume 141.3 ; Proverbes 4.24 ; 10.8, 19 ; 13.3 ; 17.28 ; 18.7, 20 ; 20.19 ; Ecclésiaste 10.21).
A priori, une grande dévotion émane d’une âme pieuse, mais souvent, les crapauds de bénitiers sont des mauvaises langues et colportent des ragots, tandis que la personne vraiment spirituelle maîtrise ses paroles.
La religion authentique aux yeux de Dieu le Père consiste à aider les orphelins et les veuves dans leurs détresses et à se préserver des souillures du monde (Jacques 1.27 ; cp Exode 22.21-23 : Deutéronome 14.28-29 ; Jérémie 7.5-7).
Jacques définit la vraie religion, un mot qui n’apparaît que quatre fois dans le Nouveau Testament, parce que Dieu n’est pas intéressé par les rites mais par une conduite droite et la compassion envers les démunis, les immigrés et surtout les veuves et les orphelins, car ils étaient toujours dans des situations précaires.
Mes frères, évitez tout favoritisme, car c’est incompatible avec la foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ (Jacques 2.1 ; cp Lévitique 19.15 ; Deutéronome 1.17 ; 10.17 ; Proverbes 28.21 ; Romains 2.11 ; Colossiens 3.25).
On ne doit pas faire de distinctions entre les personnes à cause de leur apparence. La généalogie de Jésus comprend des croyants illustres, des gens ordinaires et quelques femmes qui font désordre, ce qui montre bien que Dieu met tout le monde sur le même pied d’égalité. Et Jésus traitait tous les êtres humains de la même manière, sans tenir compte de leur position sociale. Ce qui comptait pour lui était l’état de leur âme.
Supposez que dans votre assemblée entrent un homme vêtu d’habits somptueux, portant une bague en or, ainsi qu’un pauvre en haillons. Si, voyant l’homme somptueusement vêtu, vous lui dites : “ Veuillez vous asseoir dans cette bonne place ! ” tandis que vous dites au pauvre : “Tiens-toi là, debout, ou assis-toi par terre ”, ne faites-vous pas des différences entre eux, et ne portez-vous pas de jugements fondés sur de mauvaises raisons ? (Jacques 2.2-4).
À cette époque, les synagogues comportaient des sièges d’honneur réservés aux personnages importants, tandis que les fidèles ordinaires restaient debout ou assis par terre. Jacques établit un contraste entre deux hommes de conditions sociales opposées. L’un manifeste les signes extérieurs de richesse afin qu’on le remarque et l’autre est un traîne-misère et traîne-odeur vêtu de loques. Et malheureusement, ils sont traités selon des considérations mondaines alors que nous sommes tous égaux en Jésus-Christ.
Écoutez, mes chers frères, Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres dans ce monde pour qu’ils soient riches dans la foi et qu’ils héritent du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? Et vous, vous méprisez le pauvre ? (Jacques 2.5-6a ; cp 1Corinthiens 1.26-27 ; Deutéronome 7.7-8).