Les études

21 juin 2022

#04 Miracles et guérisons (Marc 5.1-9.27)

Alors que d’habitude, par une parole, Jésus chasse les démons, avec le possédé de Gérasa, il répète son ordre. S’il procède ainsi c’est afin que la résistance désespérée de la légion de démons ne fasse pas de mal à leur hôte en le quittant.

« L’homme qui avait été délivré demanda à Jésus s’il pouvait l’accompagner, mais il lui dit : Rentre chez toi et raconte comment le Seigneur a eu pitié de toi. Alors il s’en alla et se mit à proclamer ce que Jésus avait fait pour lui » (Marc 5.18-20).

« Jésus regagna l’autre rive du lac. Survint alors Jaïrus, l’un des responsables de la synagogue. Il se jeta à ses pieds et le supplia : Ma petite fille va mourir. Viens lui imposer les mains pour qu’elle vive. Jésus partit avec lui. Dans la foule se trouvait une femme atteinte d’hémorragies depuis douze ans. Soignée par de nombreux médecins elle avait beaucoup souffert, dépensé toute sa fortune mais son état avait empiré. S’étant approchée de Jésus par derrière elle toucha son vêtement. À l’instant même, elle se sentit guérie de son mal. Aussitôt Jésus eut conscience qu’une force était sortie de lui. Il demanda : « Qui m’a touché ? » (Marc 5.21-31).

La guérison s’effectue par la foi simple et naïve de la femme qui s’empare de la puissance divine qui réside en Jésus. Simultanément elle se sait guérie et Jésus sait qu’on l’a touché. Qu’un malade implore Jésus ou qu’il le touche, la demande est la même et c’est le même désir du Seigneur qui agit. Dans chacun de ses miracles, on distingue sa volonté et celle du malade, mais dans des proportions variables. Quand Jésus ressuscite un mort, il prend seul l’initiative, évidemment. Mais dans le cas présent c’est l’inverse ; Jésus est passif et c’est la femme qui prend l’initiative et qui, d’une certaine manière, lui arrache la guérison. Entre ces deux extrêmes s’échelonnent les guérisons habituelles.

« Saisie de crainte et toute tremblante, la femme se jeta aux pieds de Jésus et expliqua son geste. Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a guérie, va en paix » (Marc 5.33,34).

Elle est terrifiée car, étant légalement souillée, elle ne devait pas toucher quiconque. C’est ici la seule fois que Jésus dit : « Ma fille ». Il veut qu’elle sache qu’il est l’auteur de sa guérison. Pendant ce temps, on peut être sûr que Jaïrus, dont la fille est mourante, doit se ronger les ongles. Effectivement, il arrive une sinistre nouvelle.

« Des gens vinrent lui dire : Ta fille est morte. Mais Jésus lui dit : Ne crains pas, aie seulement confiance en moi ! Il renvoya tout le monde mais prit avec lui le père et la mère de l’enfant ainsi que Pierre, Jacques et Jean. Il prit la main de l’enfant couchée et lui dit : Talitha koumi. Aussitôt, la jeune fille se mit debout et marcha » (Marc 5.35-42).

Jésus dit : « Jeune fille, lève toi ». Comme elle ne peut pas entendre, c’est au séjour des morts que Jésus ordonne de relâcher sa proie. Et quelque soit la raison de sa mort, elle saute littéralement du lit complètement rétablie.

Je lis maintenant dans le chapitre 7.

« On amena à Jésus un sourd-muet et on le pria de lui imposer les mains. Jésus l’emmena seul avec lui : après avoir mis ses doigts dans les oreilles du malade, il les humecta de salive et lui toucha la langue, levant les yeux au ciel, il poussa un soupir et dit : Ephphatha (ce qui signifie : ouvre-toi ! Aussitôt les oreilles de cet homme s’ouvrirent, sa langue se délia et il se mit à parler » (Marc 7.32-35).

Jésus utilise un langage de signes et symboles qui est approprié pour un tel infirme. Par ailleurs, il a facilement pu lire le mot araméen Ephphata sur les lèvres de Jésus.

« On amena un aveugle à Jésus et on le supplia de le toucher. Jésus le conduisit hors du village, puis il lui mouilla les yeux avec sa salive, lui imposa les mains et lui demanda : Vois-tu quelque chose ? J’aperçois des hommes comme des arbres qui marchent. Jésus posa de nouveau ses mains sur les yeux de l’aveugle. Alors il était guéri et voyait distinctement » (Marc 8.22-26).

C’est la seule guérison qui se fait en deux étapes. Jésus veut passer un peu de temps avec cet homme, soit pour parfaire sa foi, soit pour montrer à ses disciples que dans la relation d’aide, il faut persévérer.

« Maître, je t’ai amené mon fils car il est sous l’emprise d’un esprit qui le rend muet et le jette par terre puis il devient tout raide. Amenez-moi l’enfant ! (Marc 9.17-19). Mais, dès qu’il vit Jésus, l’esprit agita l’enfant et le jeta par terre. Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? Depuis son enfance. Souvent, l’esprit mauvais le pousse à se jeter dans le feu ou dans l’eau pour le faire mourir. Si tu peux faire quelque chose, aie pitié de nous ! Si tu peux ! Tout est possible à celui qui croit. Je crois, mais aide mon incrédulité ! Jésus commanda : Esprit qui rends sourd et muet, moi je t’ordonne, sors de cet enfant et ne rentre plus jamais en lui ! L’esprit poussa un grand cri, secoua l’enfant avec violence et sortit de lui. L’enfant resta comme mort. Mais Jésus, prenant l’enfant par la main, le fit lever, et celui-ci se tint debout » (Marc 9.17-27).

C’est la seule fois où un esprit reçoit l’ordre de ne plus revenir.

« Ses disciples lui demandèrent : Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser cet esprit ? Des esprits comme celui-là, on ne peut les chasser que par la prière » (Marc 9.28-29).

Beaucoup de manuscrits ajoutent « et par le jeûne », car ce sont les moyens de fortifier la foi.

oct. 11 2024

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