#05 Jésus annonce sa mort et sa résurrection (Marc 9.35-12.44)
Comme ce n’est pas l’humilité qui étouffe les disciples, Jésus leur dit :
« Si quelqu’un désire être le premier, qu’il devienne le serviteur de tous. Puis il prit un petit enfant par la main, le plaça au milieu d’eux et, après l’avoir serré dans ses bras, il leur dit : Si quelqu’un accueille, en mon nom, un enfant comme celui-ci, il m’accueille moi-même. Et celui qui m’accueille, accueille aussi celui qui m’a envoyé » (Marc 9.35-37).
Marc a conservé cette image touchante de Jésus témoignant tendresse et estime à cet enfant.
« Maître, Il y a quelqu’un qui chasse les démons en ton nom. Nous l’en avons empêché parce qu’il n’est pas avec nous. Ne l’en empêchez pas, car nul ne peut accomplir un miracle en mon nom, et après dire du mal de moi. Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Marc 9.38-40).
C’est Jean qui défend son turf. Mais Jésus condamne l’esprit sectaire qui est à la base des divisions. Le Seigneur accepte que l’homme fasse un miracle en son nom. Il veut que je respecte ceux qui ont foi en lui et qui sont différents de moi. Nous constatons aussi que l’influence du Seigneur s’exerçait bien au-delà du cercle de ses disciples.
« Si ta main te fait tomber dans le péché, coupe la … Si ton pied te fait tomber dans le péché, coupe-le … Si c’est ton œil qui te fait tomber dans le péché, jette-le au loin … car il vaut mieux pour toi entrer dans la vie avec une seule main … un seul pied … un seul œil… que de garder deux mains … deux pieds … deux yeux et d’être jeté en enfer où le ver rongeur ne meurt point et où le feu ne s’éteint jamais. Car tout homme sera salé de feu » (Marc 9.43-48).
Aucune image ne pourrait exprimer avec plus de force les tourments interminables inhérents à l’état moral d’une conscience qui condamne. Selon la Loi toute offrande était purifiée par le sel. Pareillement, je suis purifié par mes renoncements ; en mourant à moi-même ; ce qui fait partie du processus de sanctification.
« On amena à Jésus des petits enfants afin qu’il les bénisse. Je vous l’assure, dit-il : celui qui ne reçoit pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera pas. Puis il les prit dans ses bras, leur imposa les mains et les bénit » (Marc 10.13,15-16).
Pour recevoir la vie éternelle, il faut comme un petit enfant, avoir le sentiment de sa faiblesse, de sa dépendance absolue, l’humilité, et la candeur. L’enfant n’a pas de préjugés et reçoit avec simplicité de cœur ce qu’on lui dit être la vérité.
« Ils arrivèrent à Jéricho. Bartimée, un mendiant aveugle, assis au bord du chemin, entendit que c’était Jésus. Il se mit à crier : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus s’arrêta et dit : Appelez-le ! On l’appela en lui disant : il t’appelle. À ces mots, il jeta son manteau, se leva d’un bond et accourut vers Jésus » (Marc 10.46-50).
Marc décrit en trois traits de plume le joyeux empressement de ce pauvre aveugle qui jette son manteau, sac de couchage, la somme totale de ses possessions afin de se précipiter au plus vite vers Jésus. Je lis maintenant dans le chapitre 12.
« Un scribe demanda à Jésus : Quel est le plus grand commandement ? » (Marc 12.28).
« Jésus répondit : Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, il est le seul Dieu ; tu aimeras le Seigneur, ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. C’est bien, Maître, tu as dit vrai : il n’y a qu’un seul Dieu et l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute son énergie, ainsi qu’aimer son prochain comme soi-même, c’est bien plus important que tous les holocaustes et tous les sacrifices. Jésus lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu » (Marc 12.29-34).
Jésus commence par les premiers mots du Credo (Deutéronome 6.4-5) qui est le fondement de la foi juive. La réponse du scribe et l’approbation que Jésus lui donne ne sont rapportées que par Marc. Que le scribe adhère avec conviction au grand principe de l’unité de Dieu n’est pas étonnant, mais ce qu’il ajoute sur l’amour pour Dieu et pour le prochain, révèle les excellentes dispositions de son cœur.
« Jésus s’assit en face du tronc pour observer ceux qui y déposaient de l’argent. Il arriva une pauvre veuve qui déposa deux petites pièces, une somme minime. Alors Jésus appela ses disciples et leur dit : Je vous l’assure, cette pauvre veuve a donné bien plus que tous ceux qui ont mis de l’argent dans le tronc car dans sa pauvreté, elle a donné de son indigence, tout ce qu’elle avait pour vivre » (Marc 12.41-44).
Elle n’a pas fait une aumône mais un don uniquement inspiré par l’amour pour Dieu à qui elle donne ainsi son cœur et sa vie. Et il est touchant de voir sa confiance en Dieu sans bornes car elle lui remet le soin d’un avenir destitué de tout.