Les études

20 juin 2022

#04 Désobéissance des hommes (Romains 2.9-3.2)

C’est sans nuance que l’apôtre Paul juge l’humanité quand il la partage en deux : ceux qui pratiquent le mal et ceux qui font le bien.

« Souffrance et angoisse sur tout homme qui pratique le mal, d’abord le Juif puis le non-Juif, mais gloire, honneur et paix pour celui qui pratique le bien, d’abord le Juif puis le non-Juif, car Dieu ne fait pas de favoritisme. Ceux qui ont péché sans connaître la Loi de Moïse périront sans elle et ceux qui ont péché en la connaissant seront jugés par elle » (Romains 2.11-12).

Ceux qui font le bien sont les chrétiens authentiques. Leur comportement juste devant Dieu ne leur procure pas le salut mais en est la preuve ; bien que pécheurs, ils vivent par la foi avec le désir d’accomplir la volonté de Dieu. Quant aux non-Juifs, ils seront évalués selon la lumière qu’ils auront reçue. Dieu s’est révélé à eux dans la création et ils savent intuitivement qu’ils seront jugés par leur conscience selon le bien ou le mal qu’ils auront fait. Quant aux Juifs, la loi de Moïse sera leur juge.

« Ce ne sont pas ceux qui écoutent la lecture de la Loi qui sont justes aux yeux de Dieu mais ceux qui la mettent en pratique » (Romains 2.13).

Oui, mais cet homme, où est-il ? Il n’existe pas. Les Juifs écoutent la Loi, la dépouillent de ses exigences contraignantes et la réduisent à quelques préceptes moraux auxquels ils obéissent tant bien que mal, ce qui leur donne bonne conscience et l’illusion d’être en règle avec Dieu, mais c’est de la pure hypocrisie.

« À supposer que des païens qui ne connaissent pas la Loi accomplissent naturellement certaines de ses exigences, ils montrent par là que les œuvres demandées par la Loi sont inscrites dans leur cœur. Leur conscience en rend témoignage. C’est ce qui paraîtra au jour où Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes » (Romains 2.14-16).

Même les païens débattent dans leurs pensées, la valeur morale de leurs actions. Cependant, on peut résister à la voix de la conscience et elle peut être faussée par son éducation, son milieu, ses habitudes. Il est donc nécessaire de régler sa conscience sur la Parole de Dieu.

« Toi qui te donnes le nom de Juif et te reposes sur la Loi, tu te vantes d’appartenir à Dieu, tu connais sa volonté, tu discernes ce qui est le mieux parce que tu es instruit par la Loi. Tu crois être le guide des aveugles, le maître des ignorants, parce que la Loi est l’expression parfaite de la connaissance et de la vérité. Toi qui enseignes les autres de ne pas voler et de ne pas commettre d’adultère, tu le fais ! Tu as les idoles en horreur mais tu en fais le trafic ! Tu es fier de posséder la Loi, mais tu déshonores Dieu en la transgressant. A cause de toi le nom de Dieu est outragé comme le dit l’Écriture » (Romains 2.17-24).

Par rapport au païen, le Juif est éclairé mais ses privilèges entraînent des responsabilités que le Juif moyen est bien loin d’assumer. Les critiques cinglantes de Paul ne vont pas lui faire beaucoup d’amis parmi les Juifs. Le trafic d’idoles était une affaire de fric, évidemment, qui consistait à s’approprier les objets précieux des temples païens et à les revendre.

« La circoncision n’a de sens que si tu mets en pratique la loi, mais si tu la transgresses, ta circoncision est sans valeur. Si le païen incirconcis observe la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresse tout en étant circoncis ? » (Romains 2.25-27).

Paul jette un gros pavé dans la mare parce que les Juifs mettaient toute leur confiance dans leur appartenance ethnique et dans la circoncision. Celle-ci est un signe de l’alliance entre l’Éternel et le Juif, mais s’il se conduit comme un païen, il s’exclut de l’alliance. Par contre, devant Dieu, le non-Juif qui obéit aux règles morales de la Loi est supérieur au Juif qui leur désobéit. C’était le cas des prosélytes pieux comme l’officier romain Corneille et surtout des païens convertis à Jésus-Christ.

« Le Juif n’est pas celui qui est circoncis dans sa chair mais toute personne circoncis de cœur, La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2.28-29).

La circoncision du cœur est la repentance et la soumission à Dieu. Ici encore, Paul donne un grand coup de patte aux rites qui font la gloire des religieux.

Je commence le chapitre 3.

« Quel est donc l’avantage des Juifs et à quoi sert la circoncision ? L’avantage est grand car c’est aux Juifs qu’ont été confiées les paroles de Dieu » (Romains 3.1-2).

En montrant que devant Dieu la condition du Juif est la même que celle du non-Juif, Paul soulève des objections auxquelles il répond. Le grand privilège des Juifs est que Dieu s’est révélé à eux et les prophètes leur ont annoncé la venue de son règne ainsi que du Sauveur. Cependant, le Juif incrédule perd son privilège de membre du peuple élu et se prive de la grâce de Dieu.

oct. 04 2024

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