#03 Les Judéens se défendent tout en travaillant (Néhémie 4.1-5.19)
Menacé, Néhémie s’en remet entièrement à Dieu et poursuit son travail.
Je commence le chapitre 4.
Quand Sanballat, Tobiya, les Arabes, les Ammonites et les Philistins apprennent que la reconstruction progresse rapidement, ils se liguent pour attaquer Jérusalem. Alors nous avons prié notre Dieu et monté la garde jour et nuit, pour nous défendre (Néhémie 4.1-3).
Au harcèlement des ennemis, Néhémie répond par la prière mais aussi par des mesures très concrètes.
Mais le peuple disait : nous sommes à bout de forces ; jamais nous n’arriverons à rebâtir cette muraille ! Et nos ennemis disaient : ils ne se douteront de rien jusqu’à ce que nous arrivions pour les massacrer et mettons fin à ce travail. Mais les Juifs qui les côtoyaient nous ont avertis disant : attention, ils surgiront de toute part. Alors, aux endroits découverts, je plaçai des gardes qui étaient groupés par familles et armés d’épées, de lances et d’arcs. Après les avoir inspectés, je dis au peuple : ne les craignez pas. Souvenez-vous que le Seigneur est grand et redoutable et défendez vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons ! (Néhémie 4.4-8).
Tout va mal et la situation est critique, mais Néhémie fait face par la foi en Dieu et par les armes.
Lorsque nos ennemis apprirent que nous étions informés et que Dieu avait ainsi déjoué leur projet, nous sommes tous retournés à la muraille, chacun à son travail. Mais à partir de ce jour, la moitié de mon escorte personnelle travaillait et l’autre moitié était armée et sur le qui-vive. Ceux qui bâtissaient travaillaient d’une main et tenaient une arme de l’autre. Tous avaient une épée à la hanche et un homme prêt à sonner du cor se tenait à mes côtés. Je dis alors au peuple : nous sommes dispersés sur une grande distance, au son du cor rassemblez-vous autour de moi et notre Dieu combattra pour nous (Néhémie 4.9-14).
Ne pouvant plus surprendre les Juifs, les ennemis attendent un autre moment propice pour les attaquer. Un climat de guerre règne sur le chantier mais Néhémie est prêt au combat et au son du cor les bâtisseurs se transformeront en guerriers.
Nous avons poursuivi l’ouvrage depuis l’aurore jusqu’à la nuit, alors que la moitié d’entre nous avait la lance à la main. Je dis encore au peuple: Que chacun passe la nuit dans Jérusalem. Montons la garde de nuit et travaillons de jour. Personne ne quittait ses vêtements et chacun avait ses armes à portée de main (Néhémie 4.15-17).
Les Juifs qui habitent la campagne ne rentrent plus chez eux le soir et la nuit, la moitié des hommes veille tandis que l’autre moitié dort puis ils se relaient.
Je commence le chapitre 5.
À cette époque, des hommes et des femmes se plaignent de leurs compatriotes. Certains disent : nous avons beaucoup d’enfants et nous n’avons rien à manger ; d’autres : nous sommes obligés de donner en gage nos champs, nos vignes et même nos maisons pour nous procurer du blé pendant la famine ; d’autres encore : nous devons hypothéquer tous nos biens pour payer l’impôt impérial. Et pourtant, nous sommes Juifs comme eux : nos enfants sont comme les leurs et pourtant nous sommes obligés de les vendre comme esclaves alors que déjà nos champs et nos vignes appartiennent à d’autres (Néhémie 5.5).
Aux menaces extérieures s’ajoutent de sérieux problèmes internes. En ces temps de rude travail pour le bien commun, des Juifs-requins profitent de la pauvreté de leurs contemporains pour les dévorer.
À l’écoute de ces plaintes, je deviens furieux et j’adresse de vifs reproches aux chefs du peuple : Quoi, vous prêtez avec intérêt ! Je convoque une grande assemblée et je dis : alors que nous avons racheté aux païens nos compatriotes juifs qui étaient esclaves, voilà que vous les vendez comme esclaves. Ils n’ont rien répondu. Ne devriez-vous pas révérer notre Dieu pour ne pas que les païens disent du mal de nous ? Effaçons donc leur dette et rendez leur aujourd’hui-même tous leurs biens ainsi que l’argent et les victuailles que vous avez exigées comme intérêt. Ils répondent : nous ferons ce que tu demandes. Alors je leur fais prêter serment devant les prêtres, puis je secoue mon manteau en disant : que Dieu secoue ainsi hors de tous ses biens celui qui ne tiendra pas sa promesse ! Toute l’assemblée répond : Amen ! puis loue l’Éternel. Et tous se conformèrent à leur parole (Néhémie 5.6-13).
Néhémie est furieux contre les requins qui dévorent les faibles, car en violant la loi de Moïse, ils causent la ruine des familles, de profondes divisions au sein du peuple et sont la risée des païens.
Pendant douze ans, depuis que le roi m’a nommé gouverneur de Juda, je n’ai pas vécu des revenus qui m’étaient dus. Mes prédécesseurs ont opprimé le peuple car, outre le pain et le vin, ils exigeaient quarante pièces d’argent par jour et leurs fonctionnaires aussi pressuraient le peuple. Mais moi je n’ai jamais agi de la sorte, car je révère Dieu. Au contraire, avec mes serviteurs, nous avons travaillé à la muraille et n’avons jamais acheté de terres (nous avons prêté de l’argent sans gages). Et je recevais à ma table cent cinquante chefs juifs ainsi que ceux qui venaient me rendre visite. Chaque jour, on apprêtait un taureau, six moutons, des volailles et je recevais du vin en abondance. Malgré cela, je n’ai pas demandé à être rémunéré parce que les travaux pesaient lourdement sur le peuple. Ô mon Dieu, sois bienveillant envers moi, à cause de tout ce que j’ai fait pour ce peuple ! (Néhémie 5.14-19).
Néhémie est d’une intégrité et générosité hors pair. Il utilise sa fortune personnelle pour le Seigneur. Son désir d’être récompensé par Dieu pour son comportement pieux correspond aux promesses de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance. Il renouvellera encore ce vœu deux fois (Néhémie 13.14,31).