#04 Tentatives d’intimidation (Néhémie 6.1-8.8)
N’ayant pas pu attaquer les bâtisseurs par surprise, les Samaritains conjurés veulent par la ruse, soit assassiner Néhémie soit le discréditer auprès du roi perse.
Je commence le chapitre 6.
Quand nos ennemis apprennent que la muraille est rebâtie et qu’il ne manque plus que les portes, ils me font dire quatre fois de suite : viens et discutons. Ils voulaient me faire du mal. Chaque fois je leur répond que je ne peux pas venir pour ne pas retarder la construction de la muraille. La cinquième fois, Sanballat me fait parvenir une lettre qui dit : “ Le bruit court et Guéchem affirme que vous les Juifs projetez une révolte et que tu veux devenir roi de Juda. Ces rumeurs parviendront certainement aux oreilles de l’empereur. Viens donc en discuter avec nous ! ” Mais je lui réponds : Ce que tu dis est faux et de ton invention. Nos ennemis, en effet, voulaient nous effrayer afin que découragés, nous abandonnions l’ouvrage. Maintenant, ô Dieu, fortifie-moi ! (Néhémie 6.1-9).
Les ennemis des Juifs ont recours au mensonge et à l’intimidation, mais Néhémie ne se laisse pas berner et, ici encore, il adresse une courte supplication à l’Éternel.
Je me rendis chez un homme qui s’était barricadé chez lui et qui me dit : allons dans le temple et verrouillons les portes car ils vont venir pendant la nuit pour t’assassiner. Mais je lui réponds : un homme dans ma position ne prend pas la fuite et comme je suis un laïque, je n’entrerai pas dans le temple. J’ai vite compris que ce n’était pas Dieu qui l’envoyait mais Sanballat et Tobiya qui l’avaient soudoyé pour me faire peur et pour que je rentre dans le temple afin de me discréditer aux yeux du peuple. Mon Dieu, ne laisse pas mes ennemis impunis, ni la prophétesse, ni les autres faux prophètes qui cherchent à me faire peur (Néhémie 6.10-14).
Les ennemis des Juifs montent un nouveau mauvais coup à l’aide d’un faux prophète qui prétend que Dieu lui a révélé qu’un complot d’assassinat guette Néhémie, mais en réalité il veut le faire entrer dans le temple ce qui était réservé aux prêtres, mais Néhémie ne se laisse pas manipuler. Puis il prononce une nouvelle imprécation contre les ennemis des Juifs et de Dieu, une pratique conforme à la Loi.
La muraille fut achevée en cinquante-deux jours au mois de Éloul. Quand nos ennemis et tous les païens l’apprennent, ils sont saisis de crainte car ils reconnaissent qu’un tel ouvrage n’a pu être accompli qu’avec l’aide de notre Dieu. Durant toute cette période, et pour m’intimider, des notables de Juda adressaient souvent des lettres à Tobiya car beaucoup de Juifs étaient liés à lui par mariage ou par serment. Ces notables avaient même l’audace de vanter ses mérites en ma présence, et bien sûr ils lui rapportaient mes paroles (Néhémie 6.15-19).
La construction s’est faite après les moissons et avant les vendanges car nous sommes en septembre. Tobiya est un homme ammonite marié à une Juive, et son fils est allié à une famille traître et influente de Jérusalem qui est l’agent de liaison. Mais animé par sa foi en l’Éternel, Néhémie réagit avec courage, sagesse et intégrité, et il a reconstruit la muraille en un temps record.
Je commence le chapitre 7.
On établit dans leurs fonctions les portiers, les musiciens et les Lévites. Je confie le commandement de Jérusalem à mon frère ainsi qu’au gouverneur de la forteresse, car c’est un homme de confiance qui révère Dieu. Je leur dis : n’ouvrez pas les portes de Jérusalem avant que le soleil ne dissipe les brumes, et le soir verrouillez les portes en présence des gardes. Pendant la nuit, les habitants de Jérusalem seront de garde tour à tour. La ville était grande mais la population peu nombreuse et les maisons n’étaient pas rebâties (Néhémie 7.1-4).
C’est un état de guerre. Les Lévites qui ont la charge du temple doivent aussi surveiller les murailles. Les portes ne sont ouvertes qu’après avoir vérifié que personne n’essaie de profiter de la nuit pour se faufiler en douce et pendant que les soldats dorment, les civils les remplacent. Comme les Israélites sont peu nombreux, ils doivent tous participer à la défense de la ville. Ensuite, Néhémie fait le recensement du peuple pour bien faire la distinction entre véritables Israélites et païens car il est très conscient que les Juifs courent le danger d’être assimilés par les populations environnantes, surtout à cause des mariages mixtes. Puis il découvre la liste des premiers colons revenus d’exil, et la répète.
Dans le chapitre 8, Esdras refait son apparition. Il est probable qu’il était retourné en Perse pendant une dizaine d’années et n’est revenu à Jérusalem qu’une fois la muraille achevée. Nous sommes à la veille de sa Dédicace et tout le peuple est en ville pour la fête.
Le premier jour du septième mois, le peuple s’assemble sur la place. Le prêtre Esdras leur lit alors le livre de la loi de Moïse depuis l’aube jusqu’à midi. Il se tient sur une estrade et commence par une prière de bénédiction à laquelle le peuple, qui se tient debout, répond amen, et se prosterne jusqu’à terre. Puis tour à tour un Lévite lit un passage de la Loi et un autre l’explique (Néhémie 8.1-8).
C’est un jour de sainte convocation et de repos sabbatique pour célébrer la nouvelle lune.