Les études

16 juin 2022

#02 Néhémie obtient l’autorisation d’aller à Jérusalem (Néhémie 2.6-3.38)

Néhémie désire aller à Jérusalem, alors il utilise sa position de haut fonctionnaire pour faire à l’empereur perse plusieurs demandes, qu’il a eu grand soin de préparer d’avance sur le papier et dans la prière, dont la charge de gouverneur de la Judée.

L’empereur me demande alors : combien de temps durera ton séjour ? Je lui fixe un délai et il accepte de me laisser partir. Alors j’ajoute : si l’empereur le trouve bon, qu’on me donne des lettres pour que les gouverneurs me laissent aller jusqu’en Juda, et une lettre pour l’intendant des forêts impériales afin qu’il me fournisse du bois pour reconstruire les portes de la forteresse, les murailles de la ville et la maison de gouverneur que j’occuperai. Il me procura ces lettres car la bonne main de mon Dieu était sur moi. Je me rends donc auprès des gouverneurs et leur remet les lettres de l’empereur. Mais Sanballat et Tobiya, son serviteur Ammonite, sont très mécontents d’apprendre l’arrivée d’un homme qui veut le bien des Israélites (Néhémie 2.6-10).

Accompagné d’une escorte militaire, Néhémie arrive à Jérusalem sans encombres, mais son arrivée suscite la colère du gouverneur de la Samarie, surtout que c’est probablement lui qui a démoli les murailles reconstruites par Esdras. Son sous-fifre, Tobiya, s’occupe de la Transjordanie. Le pire est que ces deux malfrats sont apparentés par mariage à des familles israélites influentes.

Arrivé à Jérusalem, j’y reste trois jours, puis sans avoir dit à personne ce que mon Dieu m’a mis à cœur d’entreprendre, je sors de nuit. Accompagné de quelques hommes je fais le tour des remparts de Jérusalem et constate qu’il y a des brèches partout et que les portes ont été incendiées. Les chefs ignoraient ce que j’avais fait, alors je leur dis : vous voyez que Jérusalem est en ruines ; reconstruisons ses murailles et que nous ne soyons plus humiliés ! Puis je leur raconte comment Dieu dans sa bonté avait agi et ce que l’empereur avait dit. Alors, remplis de courage, ils s’écrient : allons, rebâtissons les murailles. Mais Sanballat, Tobija, et Guéschem l’Arabe, rappliquent alors et disent d’un ton méprisant : vous vous révoltez contre l’empereur ? Mais je leur réponds : Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous reconstruisons Jérusalem mais vous n’y avez ni part, ni aucun droit (Néhémie 2.11-20).

Néhémie veut d’abord se rendre compte du travail qui l’attend sans attirer l’attention de ses ennemis car ils grouillent, même parmi les Juifs. Néhémie a toutes les qualités d’un grand meneur d’hommes.  Avisé et homme de prière, il passe à l’action tout en s’appuyant sur l’Éternel. Il croit en sa mission et s’engage à fond. Ses ennemis sont très contrariés par la possibilité d’une province juive puissante, mais face à eux, Néhémie ne se laisse pas intimider car il a une confiance absolue en l’Éternel. Le chapitre 3 décrit l’actuelle remise en état des murailles et des portes d’accès à la ville de Jérusalem. La réussite de cet immense projet est tout à fait extraordinaire. Néhémie a su partager les tâches et diriger les bâtisseurs qui sont répartis tout le long de la muraille et qui travaillent à la portion de mur qui est la plus proche de leur domicile, ce qui fait qu’ils mettent davantage d’ardeur et de cœur à l’ouvrage, et en cas d’attaque ils se battront pour défendre leur territoire. Les Juifs qui ne sont pas de Jérusalem sont assignés aux sections de muraille où il n’y a pas de maisons d’habitation. Toutes les classes sociales participent : le grand-prêtre donne l’exemple suivi par les prêtres. Même les orfèvres et les parfumeurs aux mains délicates, soulèvent d’énormes pierres alors qu’ils sont habitués à travailler sur une matière fine et précieuse. Il y a aussi des chefs, des femmes et des filles, les Lévites et les marchands. Si certains de la haute aristocratie manient la truelle, d’autres semblent avoir les mains trop douces car ils restent chez eux, ce qui montre que leur dévotion à Dieu laisse fortement à désirer. Le texte donne une très longue liste des noms de ceux qui qui ont œuvré à la reconstruction des 44 sections qui forment le pourtour des murailles. Le travail avance très vite, mais à la fin du chapitre 3, on lit :

Lorsque Sanballat apprend que nous rebâtissons la muraille, il pousse une très grosse colère et dit devant les soldats de Samarie : qu’est-ce que ces minables Juifs veulent donc bâtir ? Croient-ils qu’on va les laisser faire ? Sont-ils même capables de finir le travail ? Tobiya, l’Ammonite ajoute : qu’ils construisent, si un renard se lance contre la muraille, elle s’effondrera (Néhémie 3.33-35).

La situation prend une mauvaise tournure. Déjà, les Juifs n’ont que des ruines comme matière première, mais le pire est que Sanballat devient menaçant ce qui provoque Néhémie à prier :

Écoute, ô notre Dieu, comme on nous méprise ! Fais retomber sur eux leurs insultes et livre-les au pillage sur une terre d’exil. Ne pardonne pas leur péché, car ils t’ont offensé. Cependant, nous avons continué à bâtir la muraille qui fut partout réparée jusqu’à mi-hauteur, car chacun avait pris ce travail à cœur (Néhémie 3.36-38).

Les intercessions qui interrompent le récit sont propres à Néhémie, car pour lui, la prière est le principal moyen de résoudre les problèmes. Il interviendra de cette manière encore sept fois. Ces hommes qui s’opposent à lui sont autant les ennemis des bâtisseurs que de Dieu.

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