#03 La chute de Jéricho (Josué 5.1-7.6)
Nous sommes quatre jours avant la Pâque juive. Après avoir traversé le Jourdain, le peuple campe à l’est de Jéricho.
Je commence le chapitre 5.
« Les Amoréens le long du Jourdain et les Cananéens sur le littoral de la Méditerranée, apprenant que l’Éternel avait asséché le Jourdain, furent épouvantés » (Josué 5.1).
Graisser les roues des chars et affûter les armes ne sert à rien face à un Dieu tout-puissant.
« L’Éternel dit à Josué : Fais-toi des couteaux de silex et circoncis cette deuxième génération d’Israélites. Tous les hommes sortis d’Égypte étaient circoncis mais les garçons nés pendant la traversée du désert, ne l’étaient pas » (Josué 5.2-5).
La circoncision est le signe visible de l’alliance entre l’Éternel et les Israélites mâles, et elle est exigée pour célébrer la Pâque.
« Les Israélites la célébrèrent dans les plaines de Jéricho. Le lendemain ils mangèrent des produits du pays et la manne cessa de tomber. Un jour Josué vit soudain un individu devant lui, son épée dégainée à la main. Il lui demanda : Qui es-tu ? Je suis le chef de l’armée de l’Éternel. Alors Josué se prosterna et dit : quels sont tes ordres ? Ôte tes sandales car tu te tiens en un lieu saint » (Josué 5.10-15).
Josué ne possède aucun engin de guerre et il est en face de Jéricho, une ville réputée imprenable, quand tout à coup, un homme armé, surgi de nulle part, apparaît. Il s’agit de « l’Ange de l’Éternel », venu encourager Josué, qui reconnaît le chef de l’armée céleste et tombe face contre terre afin de rendre hommage à l’Éternel.
Je commence le chapitre 6.
« La ville de Jéricho s’était barricadée. L’Éternel dit à Josué : je te livre Jéricho. Le peuple fit comme l’Éternel avait ordonné à Josué : sept prêtres se mirent à sonner du cor tandis que le coffre sacré suivait. Des hommes armés les précédaient et une arrière-garde suivait le coffre ; ils marchaient au son du cor. Pendant six jours, ils firent une fois le tour de la ville puis rentrèrent au camp. Le septième jour, ils firent sept fois le tour de la ville. La septième fois, lorsque les prêtres sonnèrent du cor, Josué ordonna au peuple : Poussez des cris, car l’Éternel vous livre la ville ! Mais ne prenez rien car tout est consacré à l’Éternel » (Josué 6.8-19).
Les défenseurs de la ville n’ont pas bien dû comprendre quelle était la stratégie des Israélites.
Comme les Cananéens sont dévoués par interdit, la ville et ses habitants doivent être anéantis et il est interdit au peuple de s’approprier quoi que ce soit sous peine d’un jugement sévère.
« On sonna du cor et le peuple poussa un formidable cri, et le rempart s’écroula sur place. Aussitôt, les Israélites s’élancèrent à l’assaut de la ville. Josué dit aux deux éclaireurs : Allez à la maison de Rahab et faites-la sortir avec les siens. Les deux hommes y allèrent et les installèrent hors du camp d’Israël. Puis ils brûlèrent la ville mais l’argent, l’or et les objets de bronze et de fer furent déposés dans le trésor de l’Éternel » (Josué 6.20-24).
Dieu fait tomber le rempart, peut-être au moyen d’un tremblement de terre. Rahab et sa famille ne sont pas prisonniers mais traités comme des étrangers impurs jusqu’à ce que les hommes soient circoncis et les femmes rituellement purifiées.
« Josué prononça ce serment solennel : Maudit soit celui qui tentera de rebâtir Jéricho. C’est au prix de son fils aîné qu’il posera ses fondations, et au prix de son fils cadet qu’il fixera ses portes » (Josué 6.26-27).
D’après le premier livre des Rois (16.34), cette malédiction frappa un certain Hiel de Béthel.
Je commence le chapitre 7.
« Akân, de la tribu de Juda, prit pour lui certains objets voués à l’Éternel qui se mit en colère contre tout Israël » (Josué 7.1).
Un seul homme commet une faute et toute la nation en pâtit ; son péché est imputé à tous parce que tous sont solidaires. Sous le régime de la grâce, on fait partie du peuple de Dieu par un acte individuel. Mais sous l’Ancienne Alliance la consécration du peuple à Dieu est collective et dépend de certains actes obligatoires communs à tous comme la circoncision et l’observance de la Loi. Une consécration collective est donc profanée par la faute d’un seul.
« Josué envoya des éclaireurs à la ville d’Aï. À leur retour, ils dirent : deux ou trois mille hommes suffiront pour battre Aï car ils sont peu nombreux. Environ trois mille soldats attaquèrent la ville, mais ils furent mis en fuite par les habitants d’Aï qui tuèrent trente-six hommes. Le peuple fut consterné, et Josué et les chefs d’Israël déchirèrent leurs vêtements, se jetèrent de la poussière sur la tête, et restèrent face contre terre devant le coffre sacré jusqu’au soir » (Josué 7.2-6).
Grosse douche froide ! La faute d’Akân, la présomption des éclaireurs et de Josué qui ne consulte pas l’Éternel, entraînent une défaite cuisante qui rabaisse leur caquet et ils sont en proie au plus grand découragement parce que l’Éternel n’est plus avec leurs armées.