Les études

16 juin 2022

#03 Job maudit le jour de sa naissance (Job 2.8-4.9)

L’Éternel donne à Satan carte blanche pour qu’il fasse du mal à Job. Après avoir détruit tout ce qu’il possède et tué ses enfants, le diable l’afflige d’une maladie qui provoque des souffrances épouvantables. Job ne sait pas que ce qui lui arrive a pour but de défendre l’honneur de l’Éternel en prouvant qu’il est digne d’être vénéré pour lui-même et non pour tirer quelque bénéfice. En second lieu, cette épreuve va forger le caractère de Job.

Job se gratte avec un morceau de poterie et s’assoit sur la cendre. Sa femme lui dit : au lieu de persévérer dans l’intégrité, maudis donc Dieu et meurs ! (Job 2.8-9).

Job est dans la décharge publique où il trouve un bout de faïence et de la cendre dont il se sert pour adoucir ses plaies. Pour sa femme, la mort vaut bien mieux que de continuer à vivre et son conseil équivaut à une forme d’euthanasie. En perdant son soutien, Job est désormais seul face à sa souffrance physique et morale.

Mais il lui répond : tu parles en insensée. Quoi ! nous recevons de Dieu le bonheur, et pas le malheur ! Malgré ses malheurs, Job ne commet pas de péché par ses paroles (Job 2.10).

Job reconnaît que c’est la main de l’Éternel qui l’écrase, mais au lieu de se rebeller, il se courbe. Sa foi dans le creuset prouve que Dieu a eu raison de le prendre pour son champion face au défi du diable.

Trois amis de Job : Éliphaz, Bildad et Tsophar apprennent les malheurs de Job et viennent le consoler. L’ayant vu de loin, ils ne le reconnaissent pas, se mettent à pleurer, déchirent leur manteau, jettent de la poussière en l’air puis se tiennent assis auprès de lui sept jours et sept nuits sans rien dire tellement sa douleur était grande (Job 2.11-13).

Les amis des beaux jours ont disparu, mais ces trois-là, en réalité quatre, sont des vrais amis et leur démarche est noble. Ils s’étaient réjouis avec Job, maintenant ils viennent pleurer avec lui. Stupéfaits par la sévérité des calamités qui se sont abattues sur Job et de la maladie qui l’a défiguré, ils restent sans voix assis auprès de lui dans une empathie silencieuse, preuve de leur solidarité et amitié.

Je commence le chapitre 3.

Puis Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance : que périsse le jour où je fus enfanté et la nuit qui a dit : “ Un garçon est conçu ! ” Oui, que ce jour se change en ténèbres et qu’il soit maudit (Job 3.1-8).

Cette première lamentation met fin à une semaine de silence. Satan est en train de perdre son pari car Job ne maudit pas Dieu mais le jour de sa venue au monde, une façon d’exprimer l’immensité de sa douleur et de son désespoir. Si c’était possible, il remonterait dans le temps pour effacer sa naissance. Alors qu’un cri de joie l’avait célébrée, il voudrait au contraire qu’en ce jour-là il règne un silence de mort.

Pourquoi ne suis-je pas mort dans le sein de ma mère ou en naissant ? Car je serais alors couché et tranquille. Dans le séjour des morts, les méchants cessent de tourmenter, petits et grands sont là et de son maître l’esclave est affranchi (Job 3.11-19).

Le séjour des morts est le grand égalisateur qui met tous les hommes sur le même plan. Si Job n’était pas né, il ne connaîtrait pas la détresse et serait au paradis.

Mais pourquoi donc, Dieu donne-t-il la lumière au malheureux alors qu’il se réjouirait s’il trouvait la mort ? Mes gémissements sont ma nourriture et mes cris de douleur déferlent comme l’eau. Tout ce que je redoute arrive, Je n’ai ni paix ni trêve et je suis sans cesse en proie à de nouveaux tourments (Job 3.20-26).

La complainte de Job est d’un pessimisme moribond justifié car il subit un vrai calvaire. C’est un homme détruit par la douleur morale et physique. Il croyait l’Éternel son ami, et il l’est toujours, mais face à ses malheurs qui n’ont aucune explication, il va considérer Dieu comme son ennemi mais sans perdre la foi.

Je commence le chapitre 4.

Alors Éliphaz prend la parole et dit : Peut-on risquer un mot ? Tu as souvent instruit les autres et fortifié ceux qui languissaient et te voilà découragé ! Ta crainte de Dieu n’est-elle pas ton assurance et ton intégrité, n’est-ce pas ton espérance ? (Job 4.1-6).

À partir d’ici, on aura trois passes d’armes, trois cycles de discours dans lesquels les trois amis de Job prennent la parole tour à tour, puis un quatrième parlera. Éliphaz étant le plus âgé, il parle en premier et c’est la voix de l’expérience. Il reproche à Job de ne pas appliquer à lui-même les bons conseils qu’il a prodigués aux autres, sans tenir compte que Job est épuisé, vidé par ses souffrances. Éliphaz insinue déjà qu’il plane quelque doute sur la foi et l’intégrité de Job et donc qu’il est certainement coupable de quelque faute cachée.

Cherche dans ta mémoire : quel est l’innocent qui a péri ? Quels sont les justes qui ont été détruits ? D’après ce que j’ai vu, les artisans d’iniquité et ceux qui sèment le malheur en moissonnent les fruits (Job 4.7-9).

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